Arles. Réouverture du Grand Hôtel Nord-Pinus

Pour un nouveau chapitre de son histoire mouvementée, Arlésiens et visiteurs redécouvriront un hôtel rajeuni, adapté aux normes du XXIe siècle et aux attentes contemporaines.

Programme de la réouverture
• Semaine du 27 octobre : portes ouvertes avec des visites dédiées.
• 1er novembre : soirée inaugurale ouverte à tous, en présence des équipes et partenaires.

Le Nord-Pinus aux décors iconiques et intérieurs repensés a toujours su se réinventer. Tout au long du XXe siècle, il a connu plusieurs transformations : lieu de villégiature, rendez-vous mondain fréquenté par Cocteau, Picasso, André Breton, Boris Vian, Jack Kerouac, John Huston, Francis Scott Fitzgerald ou de grands toreros et Arlésiens habitués de la place du Forum. Chaque époque a marqué ce bâtiment sans jamais en effacer l’âme. La rénovation actuelle s’inscrit dans cette continuité : préserver et transmettre plutôt que figer ou muséifier.

Situé sur la place du Forum, l’hôtel abrite un fragment du forum romain et porte une mémoire partagée par les habitants et les visiteurs du monde entier.
« Nous sommes impatients et heureux d’accueillir à nouveau les clients d’Arles et d’ailleurs au Nord-Pinus, un lieu auquel les Arlésiens sont particulièrement attachés. C’est passionnant de donner un nouvel élan à cet hôtel que je connais et apprécie depuis toujours, où histoire, culture et nature s’entremêlent. Grâce à cette modernisation, il conserve son essence tout en offrant un confort accru. Nous avons recréé une toile de fond qui permet de le réinventer pour les nouvelles générations. » Maja Hoffmann

La rénovation a été confiée à Duro Olowu, créateur et curateur nigérian-britannique, reconnu pour sa capacité à mêler héritages et récits multiples. Célébré pour ses juxtapositions audacieuses de couleurs, de motifs et de textures, il mobilise pour la première fois l’ensemble de sa pratique artistique dans un projet global : la réinterprétation et la restauration du Nord-Pinus, dans une synthèse contemporaine du lieu et de sa mémoire, de sa géographie et de son histoire.

Son approche cosmopolite se révèle dans chaque détail : mobilier sur mesure recouvert de tissus inspirés de sa collection de textiles africains et internationaux, appliques en verre de Murano, sols carrelés originaux. L’escalier monumental du XVIIIe siècle, ses rampes en fer forgé rococo et son plafond voûté en pierre ont été restaurés pour retrouver leur éclat.

Les 25 chambres, toutes uniques, arborent un mélange de couleurs, de meubles sur mesure et de tissus aux motifs variés. Les salles de bain, ornées de carreaux de céramique découpés à la main, évoquent par leur lumière les ciels étoilés de Van Gogh. Au dernier étage, un appartement de deux ou trois chambres avec terrasse privée domine la place historique.

« Inspiré par le caractère unique de l’édifice, j’ai voulu créer des espaces atmosphériques qui marquent l’esprit et laissent à chacun la liberté d’écrire sa propre histoire. » Duro Olowu

Né à Lagos d’un père nigérian et d’une mère jamaïcaine, formé en droit avant de se consacrer à la mode, il a été salué par la critique internationale (prix New Designer of the Year aux British Fashion Awards 2005). Créateur de la marque éponyme de vêtements pour femmes, il a organisé des expositions remarquées telles que Seeing Chicago au Musée d’art contemporain de Chicago, Making & Unmaking au Camden Arts Centre de Londres, ou encore au Cooper Hewitt de New York. Il a également récemment exposé au Louvre à Paris et à la Neon Foundation à Athènes.

Plus qu’un hôtel, le Nord-Pinus s’inscrit dans l’écosystème culturel et créatif développé par Maja Hoffmann à Arles depuis plus de 15 ans.
À travers LUMA Arles, les Maisons d’Arles et de nombreuses initiatives locales, elle contribue à préserver l’identité de la ville tout en lui donnant un rayonnement international.
Les Maisons d’Arles incarnent sa vision d’une hospitalité qui prolonge l’expérience culturelle et artistique vécue à Arles et en Camargue. Aux côtés du Grand Hôtel Nord-Pinus, elles comprennent :
• L’Arlatan (par Jorge Pardo, 2018)
• Le Cloître (par India Mahdavi, 2012)
• Hôtel du Parc (par Anne Igou, 2022)
Ensemble, ils totalisent 90 chambres, chacune offrant une immersion singulière dans l’esprit arlésien.