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Abbaye de Sylvanès, Festival Musiques du Monde; le grand concert du 15 août : Tout en Mozart et en émotion

A l’apogée de l’été, on voit grand à Sylvanès. Ou plutôt on écoute ce que la musique a produit de mieux pour parler aux hommes. Parler de paix et d’espoir, peut-être aussi de Dieu.
Grand succès.



Abbaye de Sylvanès, Festival Musiques du Monde; le grand concert du 15 août : Tout en Mozart et en émotion
Au pupitre Michel Piquemal ; face à lui, l’orchestre Contrepoint et le Grand Chœur du 42e festival. L’ensemble se fond parfaitement et fait preuve d’une aisance heureuse et souple à l’image de la direction de Michel Piquemal qui semble toujours en grande complicité avec les interprètes ; complicité bien nécessaire car l’Exultate Jubilate, première pièce de ce concert, un motet initialement composé pour un castrat, est une œuvre de pure virtuosité, brillante et dentelée de vocalises difficiles.
Anne Callonni jeune soprano native de Corse, s’y révèle sûre, toute en légèreté dans les trilles vertigineux dont Mozart a ponctué un Alleluia aérien. La soprano comme ensuite la mezzo soprano Emmanuelle Zoldan nous livrent un Mozart heureux, léger mais aussi fragile.

Suit une Messe du Couronnement, connue et familière à bien des oreilles. La mère de Mozart vient de mourir lorsqu’il compose cette œuvre brillante, pleine de lumière et de ferveur, cette Messe dite du Couronnement.
Dès les premières notes du Kyrie, lancées en dialogue entre Anne Calloni et le ténor Pierre-Antoine Chaumien, s’exprime une émotion puissante, redite par le chœur dans un Gloria vite enchaîné qui donne la parole à trois solistes et à la basse Frédéric Caton. S’ensuit un Benedictus très spectaculaire en petites phrases rapides, ralenties et accélérées qui s’achèvent dans un grand cri façon opéra avant l’Agnus Dei de velours, façon chant d’amour, à faire pleurer les anges.
C’est du grand Mozart, heureux.

Confié à des interprètes de valeur, Michel Piquemel en tête, qui, en gestes amples dit tout à des musiciens et choristes en état de grâce. Chœurs qui éclatent en puissance comme Mozart sait si bien le faire pour émouvoir, bouleverser, enthousiasmer et faire monter en gloire et vers le ciel … l’âme de sa mère peut être…

Après une petite Symphonie Salzbourgeoise un peu anodine, mais qui utilise des thèmes qu’on retrouve dans au moins un opéra du compositeur, les Vêpres solennelles d’un confesseur qui s’achèvent en un Laudate Dominum tout en douceur qui va porter l’émotion du public à son comble. Comme un soupir de bonheur.

En conclusion, avant la reprise du Laudate Dominum tant espérée, le directeur artistique du Festival Michel Wolkowitsky, donne la parole à Michel Piquemal, à la tête de l’Académie de chœurs et d’orchestre depuis 1990 dont on célèbre les 30 ans d’existence, 30 ans de musique et de choristes autour de cet homme sensible et tout pétri de la musique qu’il dirige avec tant de délicatesse ; Et qui conclut : « Il ne reste qu’à formuler des vœux pour que se poursuive cette œuvre au-delà de nos personnes. »
Alors que chaque été les choristes ont le même sentiment merveilleux lorsqu’ils viennent préparer ce grand concert du 15 août ; « s’être quittés depuis 15 jours à peine ».
Jacqueline Aimar

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 25 Août 2019 à 14:17 | Lu 450 fois

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