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29 septembre au 23 octobre, Street Art : Autoportraits et portraits de maitres @ Galerie Ligne 13, Paris

La Galerie Ligne 13 présente : " Autoportraits et portraits de maîtres" avec Jef Aérosol, Artiste-Ouvrier, Philippe Bonan, Ender, Gregos, Jana et Js, Konny Steding, Mimi the Clown, Mr Lolo, Arnaud Rabier Nowart, Pixal Parazit, Spliff Gâchette, Antoine Stevens et Zokatos.


29 septembre au 23 octobre, Street Art : Autoportraits et portraits de maitres @ Galerie Ligne 13, Paris
A l’heure où l’individualisme prime sur le collectif, où le culte du moi peut nous faire perdre la tête, il était tout naturel de s’intéresser à l’autoportrait. Doit-on le qualifier d’exhibitionnisme, de jubilation narcissique ou traduit-il tout simplement un clin d’œil amusé de l’artiste sur son propre miroir… qui lui renvoie forcément l’image d’un autre.
L’autoportrait nous interpelle, nous fascine, son côté « people » séduit notre côté voyeur car la mise en scène choisie par l’artiste - le lieu, le moment, l’attitude - sont autant de petits secrets qu’il nous livre sur sa personnalité. Ainsi les oreilles de Jef Aérosol, le gros havane de Spliff Gâchette, les fusils de Konny Steding, les humeurs de Gregos, les grimaces de Mimi The Clown, Mr Lolo et ses roses, les appareils photo de Jana et Js ou encore les empreintes de Pixal Parazit sèment une multitude de petits indices sur la personnalité des artistes.

L’autoportrait en quelques mots. Le genre a vu le jour sous la Renaissance et on attribue le premier autoportrait à Titien. Ces autoportraits coïncidaient alors le plus souvent avec le nouveau statut social du peintre. L’artiste est représenté dans son atelier, ou entrain de peindre. Mais c’est au XVIIe que l’exercice acquière ses lettres de noblesse avec Rembrandt, Velasquez… Par la suite tous les grands peintres ont laissé au moins un autoportrait puis l’influence de la psychanalyse au XXè siècle a particulièrement aidé au renouveau du genre (Van Gogh, Picasso, Bacon…). Se représenter est bien une tendance naturelle de l’être humain et la génération Street Art n’échappe pas au genre. Qu’il soit une représentation réelle de sa propre image, ou simplement une suggestion l’artiste aime jouer avec son image.

L’exposition réunira une trentaine d’autoportraits, et présentera également quelques portraits d’artistes, maîtres ou figures incontournables de leur époque : Gustav Klimt, Salvator Dali, Picasso, Epsylon Point…

Jef Aérosol. Né à Nantes en 57, Jef Aérosol réside à Lille. Il a découpé ses premiers pochoirs à Tours en 1982 et reste l’un des chefs de file du mouvement Street Art aux côtés de ses comparses Epsylon Point, Speedy Graphito, Jérôme Mesnager…. Jef crée souvent des portraits de personnalités comme Elvis Presley, Hendrix, Dylan, Keith Haring, Brigitte Bardot… Mais une grande partie de son travail est consacrée aux anonymes de la rue : musiciens, passants, mendiants, enfants… Son Sitting Kid a fait le tour du monde (Paris, Lille, Chicago, Londres, Venise, Berlin, Pékin, Tokyo…). Ses pochoirs ont fait le tour du monde. Ses œuvres ont fait l'objet de nombreuses expositions personnelles et collectives. Dernier ouvrage publié : VIP Very Important Pochoirs (éditions alternatives, Paris, 2007). Et toujours un détail, une marque de fabrique : une petite flèche rouge, clin d’œil à la signalétique urbaine.

Artiste-Ouvrier est aujourd’hui un des pochoiristes les plus importants de sa génération. Devenu maître dans l’art du pochoir, Artiste-Ouvrier se consacre entièrement à son art depuis les années 2000. Savantes arabesques, lignes irrégulières ou sinueuses, surcharge de détails, une imagination déployée dans l’invention de motifs décoratifs, caractérisent l’œuvre de l’artiste. Son travail de la polychromie et sa technique de la découpe « en dentelle » sont également remarquables. En 2005, après dix ans de pratique passionnée du pochoir, l’artiste sort peu à peu de son atelier pour descendre dans la rue… mais presque toujours en légal ! Une démarche entre respect de l’espace public et implication urbaine qui se traduit dans de nombreux projets en concertation avec les partenaires sociaux ou collectivités locales : Mairie de Paris 4e, Paris 13e, Paris 5e, Ville de Murat, Barcelone, Hambourg, Londres ou Berlin.

Philippe Bonan. Né en 1968, à l’apogée de la photo humaniste incarnée par Brassaï, Boubat, Doisneau, Philippe Bonan s’intéresse à la vie quotidienne, et surtout témoigne, avec sensibilité et justesse, de ces personnages à part que sont les artistes. Il est l’un photographe qui suit avec le plus d’assiduité les artistes français et étrangers, street art ou non, de la rue à l’atelier. « Philippe accumule les photos et collectionne des œuvres de ces mêmes artistes. Là est peut-être son secret : c’est qu’il est tout entier dans ce qu’il fait, qu’il n’y a pas de séparation entre son art et sa vie. Et quand Philippe est tout entier, il l’est avec sa générosité. Il n’y a qu’à regarder ses portraits. Ils sentent la bonhomie de celui qui les photographie. Comme pour des œuvres d’art, ses portraits suintent son propre personnage. Tout simple, sans concession »… Extrait de l’Opus Délits N°10, aux Editions Critères.

Ender est né en 1973. Il a vécu 25ans dans le quartier de Belleville à Paris entouré des oeuvres de Jérôme Mesnager et Némo des murs qui marqueront le petit garçon qu'il était. Il est comédien professionnel depuis plus de 15 ans. "Mes interventions dans la rue ne sont pas si éloignées de mon activité de comédien, mes pochoirs sont mes personnages, la rue, le théâtre. Le tout est de mettre en scène, de faire correspondre les deux pour que le mur donne du sens aux pochoirs, le pochoir du sens au mur. Une fois le collage réalisé il vivra sa courte vie, il devient la propriété des passants qui poseront ou pas le regard sur lui. Avant d'être arraché, tagué, volé parfois, ou nettoyé, j'espère qu'il aura étonné et donné un sourire à ceux qui auront eu la gentillesse de la regarder." A côté de sa série "Mariolles" qui met en scène des enfants tirant la langue aux passants, il explore d'autres univers, un travail sur des œuvres d'art (gargouilles, sculptures) ou d'artistes qu'il admire pour les coller sur son Panthéon personnel.

Gregos. Agé de 38 ans, Gregos a grandi en banlieue nord de Paris. Il fait ses premières armes dans le Tag et le Graffiti à la fin des années 80, début 90. C’est après un séjour de 2 ans à Athènes, de 1995 à 1997, qu’il se met à la sculpture, puis au moulage. De retour en France il ne cesse d’expérimenter, d’appendre et de créer. En 2003 il décide de partir pour Boston aux USA pour une période de 3 ans, où il se met à la peinture acrylique et à l’huile. En 2006, il revient sur paris, et s’installe dans le quartier de Montmartre dans le 18ème arrondissement. Il y redécouvre l’art de rue, les graffitis, les pochoirs, les collages, et décide de participer à sa manière à ce mouvement artistique, pour jouer et s’exprimer. Voulant regrouper toute les techniques qu’il utilise, et voulant mieux qu’une signature, il réalise une réplique à l’identique de son visage tirant la langue, ou souriant, qu’il peint et se met à coller à travers Paris. Chaque visage est en quelque sorte un autoportrait, lui permettant d’exprimer dans la rue ses humeurs, ses colères, ses joies, ce qu’il aime ou déteste, tout ce qui représente Gregos. A ce jour, plus de 150 pièces ont déjà été installées depuis qu’il a commencé.

Jana et Js forment un couple d’artistes urbains utilisant le pochoir comme technique de peinture. Formés par Artiste-Ouvrier, ils partagent au sein du crew WCA la même technique de pochoir polychrome. Les deux axes essentiels de leur travail s’articulent autour de la ville et de son architecture d’une part et des gens qui l’habitent, l’observent, la photographient d’autre part. Leurs peintures sont composées de décors urbains, ou simplement de détails de façades d’immeubles et de portraits, souvent de photographes dans une représentation très réaliste. La mise en abîme, les jeux de miroirs, l’ouverture de fenêtres mêlant éléments urbains et personnages font partie de leur langage pictural. L’autoportrait, souvent avec des appareils photos, a une place importante dans le travail de ces 2 artistes Il symbolise pour eux, depuis qu’ils travaillent ensemble, leur regard sur le monde qui les entourent, mais aussi leur démarche artistique, qui repose exclusivement sur leur travail photographique. Mais c’est le portrait en général qui les intéresse particulièrement, le regard …

Konny Steding vit entre Berlin et Paris. Elle a commencé sa carrière artistique en 1978. A Paris, elle sympathise avec le mouvement anti pub dans le métro. Elle a jeté des bouteilles pleines de peinture contre des murs. Depuis ce temps là Konny a mis en scène des performances en montant, par exemple, dans des grandes poubelles. Maintenant la plupart de son travail consiste à se peindre elle-même, ou sa fille, armées de fusils et tirant - avec des couleurs bien sûr - sur le sol dans les rues.

Mimi the Clown (aka Miguel Donvez) est un artiste pochoiriste engagé et provocateur : depuis maintenant 6 ans son art est un combat contre cette société qu'il assimile à un spectacle de faux semblants. Prenant la forme d'un clown moderne, c'est la société, l'individu... VOUS, qu'il dépeint dans nos travers, nos imperfections, nos déviances et nos dépendances. Manipulé par notre environnement sociétal, MIMI donne à son clown, dans une lecture plus fine de ses œuvres, en fond, les clefs de résistance nécessaires à la compréhension du monde qui nous entoure. Fortement empreints de culture rock, ses clowns réveillent les murs de la ville et s'imposent au passant comme autant de contre-messages.

Mr Lolo, le lanceur de couteaux. La peinture classique procède par recouvrement. A l'inverse, la technique du pochoir passe d'abord par l'évidement, la mise en évidence se réalise par la mise en absence, un peu comme si Mr. Lolo découpait le carton pour voir ce qu'il va représenter, ce n'est pas un discours qui recouvre son objet mais un silence qui le laisse se dire, ensuite seulement vient la production de l'image qui reste la trace, l'empreinte de cette absence, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a chez cet homme du Landru, du... mais comment s'appelait-il, déjà, ce Japonais anthropophage? qui à l'aide d'un objet tranchant isole les différents éléments de la visibilité d'une femme pour les recomposer (…) pour me résumer, le pochoir est par excellence, une pratique de l'adoration amoureuse, l'art de révéler par l'absence. Philippe Fontaine

Pixal Parazit. Artiste plasticien né en 1972 à Paris. Ses premières apparitions Street Art datent de 2002. Il participe aux rassemblements Street Art nationaux tel que les « journées portes ouvertes d’artistes », « la Nuit du Street Art », « Hauts les Arts », « Aux Arts Citoyens », « Kosmopolite », « Tecknival » etc.…où il accomplit des performances sur un éventail de supports très éclectiques associés à la culture urbaine, au tunning, au body art et autres pratiques de customisation. En parallèle, ses œuvres sont à exposées dans des galeries à l’étranger ou vendues aux enchères comme à Drouot. Aujourd'hui, au-delà de son travail pictural on et off the streets, Pixal Parazit collabore avec des designers et des couturiers, et lance une collection d'accessoires au pochoir.

Spliff Gâchette vit et travaille à Marseille. Il a commencé le pochoir à la moitié des années 90 et rencontre Epsylon Point qu'il considère vite comme un maître et qui l'initie à sa technique. Partageant tous les deux le même engagement social, Spliff Gâchette compose des textes courts et incisifs. Il détourne Pif et Hercule, les personnages icônes du magazine communiste Pif Gadget avec des pochoirs monochromes noirs qu'il veut simples pour privilégier le message. Malgré son physique à la James Dean, Spliff Gâchette ne cherche pas la gloire ; il puise son énergie uniquement dans sa révolte. Restant à l’écart des galeries, il dit préférer rentrer par la fenêtre que par la porte. Spliff Gâchette est, pour reprendre la dénomination des dadaïstes, un anartiste.

Arnaud Rabier "Nowart" est né en 68 dans le 93. Artiste plasticien-vidéaste issu du graffiti, de la création collective et pluridisciplinaire en milieu urbain, il a peint son premier mur en 1985. L'humain est au cœur de son travail qui a comme ligne conductrice les valeurs du mouvement Hip Hop : Paix, Amour, Unité. Depuis 2003, il mène le projet artistique et social "Fleurs du monde" qui l'a amené à travailler avec différentes populations et structures socioculturelles dans divers lieux (prisons, centres pour handicapés, rues des quartiers difficiles de Soweto à Santiago du Chili). "La fleur", symbole universellement positif, déclencheur de rencontres, est un prétexte pour ce projet qui interroge nos sociétés contemporaines en utilisant la création artistique et l'échange humain comme passerelles vers d'éventuelles réponses. Ses œuvres actuelles sont la somme et le point de cohérence de ses différentes recherches artistiques (peinture, sculpture, vidéo, installations, infographie 2D et 3D, écriture et son).

Antoine Stevens, aka Twan87, jeune peintre lillois de 23 ans, découvre l'art de la rue et se passionne plus précisément pour le pochoir en 2003. Avec un style résolument moderne, inspiré de la culture contemporaine et du Street Art, il développe une technique mêlant le pochoir, la bombe aérosol et la peinture acrylique. Après une longue série axée principalement sur le portrait, il s'oriente désormais vers une peinture plus dynamique, mettant en avant l'expression, le sentiment et le mouvement.

Zokatos. Né en 1984, Zokatos est, dès son enfance, immergé dans la culture Hip Hop et l'ambiance graffiti. C'est en quittant l'école qu'il décide d'intervenir dans la rue pour montrer ce qu'il fait. En 2007, il met "les sketchs" au placard pour donner vie à ses "Toys" avec succès. Puis il s'intéresse à la technique du pochoir, tout en gardant sa base essentielle : la peinture. Restant fidèle à son goût pour l'abstrait avec notamment le travail du trait, il fusionne ses symboles (figures géométriques) sur fond de couleurs appelés "AbZtractZ" en introduisant l'abstrait dans l'art urbain. Il utilise les différentes techniques de ce milieu : pochoirs, marqueurs, bombes, aérosol et collage aussi bien pour ses interventions sur les murs de la rue que sur toiles.

Informations pratiques

Autoportraits et portraits de maîtres
Exposition avec Jef Aérosol, Artiste-Ouvrier, Philippe Bonan, Ender, Gregos, Jana et Js, Konny Steding, Mimi The Clown, Mr Lolo, Arnaud Rabier Nowart, Pixal Parazit, Spliff Gâchette, Antoine Stevens et Zokatos.

G a l e r i e L i g n e 1 3
13 rue La Condamine - 75017 Paris
+33 (0)1 45 48 44 22
+33 (0)6 08 82 84 87
galerieligne13@wanadoo.fr
www.galerieligne13.com
Métro : Ligne 13, sortie La Fourche
Parking : 51 rue Lemercier
Entrée libre du mercredi au samedi de 14h30 à 19h30 et sur rendez-vous

pierre aimar
Mis en ligne le Dimanche 22 Août 2010 à 23:55 | Lu 1103 fois

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