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20e édition du Festival les Suds, à Arles du 13 au 19 juillet 2015

Le rendez-vous des musiques du monde depuis 1996. Chaque été, pendant 7 jours et 6 nuits, de 10h à 4h du matin, le festival accueille quelque 60 000 festivaliers, plus de 60 concerts & rencontres musicales au cœur de la belle cité arlésienne.


Une quarantaine de stages et master classes (chant, danse et musique) complète cette riche programmation.
Avec une exigence artistique revendiquée, le festival est également reconnu pour son état d’esprit populaire qui, pendant une semaine, fait vibrer toute la ville au rythme des plus grandes voix et sonorités du monde ; des plus festives aux plus intimistes, sur des répertoires sacrés ou profanes, acoustiques, électriques ou électroniques !

A l’occasion de sa 20e édition, une grande [Nuit des fleuves] musicale, festive et gratuite, drainera un large public (10 000 visiteurs attendus) sur plusieurs scènes le long des quais. Il y sera notamment l’occasion de découvrir les cultures du Rhône et du Mississippi (Louisiane) ainsi que de nombreuses autres formations musicales venues du monde.

En soirée, les Moments Précieux dans l’intimité de la Cour de l’Archevêché (à 19h30) précèdent les grandioses Soirées Suds au Théâtre Antique (à 21h30). Puis cap vers Les Nuits des Forges au Parc des Ateliers, friche industrielle en cours de réhabilitation pour la Fondation Luma, et reconvertie en salle de concert avec veejaying en direct, et des mix de Dj’s !

Programme

Les Soirees Suds, Théâtre Antique, à 21h30

Mercredi 15 juillet
Taraf de haïdouks – Roumanie

Ces musiciens incarnent et perpétuent la tradition des musiques tsiganes des Balkans depuis plus de 25 ans ! « Bandits d’honneur » (haïdouks, en langue rom) en vedette dans Latcho Drom de Tony Gatlif, ils sont aujourd’hui sollicités par Johnny Deep, Stephen Eicher, le Kronos Quartet ou Yehudin Menuhim…
Sur des arrangements modernes et audacieux, ces Tarafs virtuoses (avec violons, flûte, accordéon, cymbalum et clarinette) reprennent de vieux chants aux accents canailles, de poignantes ballades roumaines et des instrumentaux virevoltants sous influence turque… en une frénésie diablement contagieuse !

Jeudi 16 juillet
Orquesta Buena Vista Social Club – Cuba

avec Eliades Ochoa, Omara Portuando
En 1996, le guitariste Ry Cooder réunissait pour un album puis un film réalisé par Wim Wenders, quelques grands noms de l’âge d’or de la musique populaire cubaine des années 50 : Compay Segundo, Ruben Gonzalez, Ibrahim Ferrer, entre autres. Le succès fut mondial !
Après des tournées internationales retentissantes, et d’autres albums remarquables, le groupe mythique de la musique cubaine où figurent encore quelques membres d’origine - dont ELIADES OCHOA et OMARA PORTUANDO- entame sa tournée d’adieu… avec l’enthousiasme qui caractérise ces musiques !

Vendredi 17 juillet
Dhafer Youssef – Tunisie

Ce chanteur compositeur et oudiste tunisien de talent, issu d’une longue lignée de muezzins, a reçu en héritage la maîtrise de la performance vocale. Après des études académiques, ses rencontres musicales le portent vers le jazz, les musiques du monde et les expérimentations électroniques. Il se construit alors une forte identité musicale, à la fois empreinte de ses racines et complètement originale. Son dernier album, Birds Requiem, s’appréhende comme un soupir éternel : sur des sonorités ancestrales aux arrangements modernes, voix et notes s’envolent à l’unisson, aériennes et intimes…

Titi Robin & Mehdi Nassouli – France / Maroc
Pionnier des musiques du monde en France, les festivaliers connaissent bien ce musicien et compositeur, accueilli plusieurs fois à Suds. Dans ce quartette, il intègre aux fidèles Ze Luis Nascimento (percussions) et Francis Varis (accordéon), le marocain Mehdi Nassouli. Ce tout jeune joueur de guembri et chanteur talentueux, à la solide culture berbère et gnaouie, partage avec Titi Robin, depuis l’album Rives marocaines, une belle complicité musicale et humaine. Ici les compositions de Titi magnifie sa belle voix gnawa et les cordes des guembri, bouzouq ou guitare s’épousent en un groove éclatant !
Taziri est un blues méditerranéen, qui éclaire en un même clair de lune, les deux rives de notre Méditerranée ; qu’elle soit andalouse, berbère ou arabe…

Samedi 18 juillet
Maria Farantouri – Grèce

C’est la Pasionaria grecque par excellence !
Muse et interprète des chansons de Mikis Theodorakis (compositeur, chef d’orchestre et homme engagé pour la liberté pendant la dictature des Colonels – 1967-1974), cette exceptionnelle chanteuse a joué un rôle fondamental dans le développement de la culture en Grèce, et a incarné le renouveau de la chanson grecque. Avec une sensibilité à fleur de peau qui n’enlève rien à sa puissance magnétique, cette contralto au timbre sonore et mélodieux chante des mélopées qui disent la joie, l’amour, la tristesse ou la fureur de vivre ! Sa voix a gardé la grâce, la singularité et la puissance.

Rocio Marquez – Andalousie
Les Festivaliers et le public français l’ont découverte à Suds en 2010, pour sa première grande scène européenne. Depuis, cette jeune cantaora s’est taillée une place à part dans le paysage du nuevo flamenco ! Si son interprétation ramène à l’esthéti
que traditionnelle du genre, avec ce nouvel album en hommage à l’audacieux Pepe Marchena, elle ouvre en brèche de nouveaux horizons… Mêlant sa voix limpide et mélodieuse à un univers rock teinté d’électro, qui surprendra peut-être les plus orthodoxes, elle bouscule les clichés… et ensorcèle ! Telle une chamane flamenca, elle offre à entendre et à voir un flamenco contemporain, décomplexé, brut à la limite de l’expérimental. A la manière d’un Enrique Morente, sans aucun doute Rocio est passée dans la cour des grands !

Création avec le Museon Arlaten, Cour de l’Archevêché
André Minvielle Béarn
Cet artiste béarnais se définit comme un vocalchimiste. Depuis plus de trente ans, il puise son inspiration dans la richesse des langues. Collecteur de reliefs et facteur d’accents, il aime tout particulièrement le mélange de cultures qui permet l’improvisation… à la Glissant !
Jonglant avec les mots et ses rythmes, quand il ne les collecte pas, il les invente… Troubadour des Pyrénées, il a croisé les chemins de Bernard Lubat, Claude Nougaro, Jacques Bonaffé, Bernard Manciet et autres grands bretteurs.
D’abord en solo pour une improvisation pleine d’humour afin d’immerger le public dans son univers singulier, il sera rejoint sur scène par ses musiciens pour un Ti’Bal Tribal, à danser !

Moments Précieux, Cour de l’Archevêché, à 19h30
Mercredi 15 ou jeudi 16 juillet
Gaspar Claus / Serge Teyssot Gay / Kakuskin Nishihara France / Japon

Un violoncelle décloisonné, une guitare décomposée, un chant fascinant… Sur un répertoire aux accents sauvages, cette création puise au fond des tourments : Fukushima, les tsunamis, les Yokaïs (fantômes), la ville dragon… Le chant traditionnel millénaire de l’égérie post-moderne tokyoïte également joueuse de biwa (instrument à corde vieux de 350 ans) s’accoude à la modernité des langages instrumentaux de Gaspar Claus au violoncelle, et du guitariste Serge Teyssot-Gay (Noir Désir). Ancré dans un présent turbulent qui s’abreuve à la source de la tradition, leur musique post-punk est d’une émotion fascinante !

Mercredi 15 ou jeudi 16 juillet
Vendredi 17 juillet
Sirventes : Manu Theron / Youssef Hbeisch / Gregory Dargent Occitanie / Palestine

Ces chants fougueux du Pays d’Oc sonnent comme un rock médiéval orientalisant…
Revisitant la tradition chantée des Troubadours, le trio s’empare du même esprit frondeur que les poètes dont il s’inspire, pour créer une musique enfiévrée, énergique ou douce, toujours hypnotique ! Tout en les incarnant avec modernité, ces trois exceptionnels musiciens reprennent avec humour et respect les mélodies originales du sirventès, un style pamphlétaire bien loin du cliché de l’amant éploré, qu’ils remettent au goût du jour. Quoi de plus inattendu pour ces musiciens familiers de la digression et coutumiers des chemins buissonniers ?!
Avec Manu Théron au chant (Lo Cor de la Plana, Gacha Empega...), Grégory Dargent au oud (GEM, L’Hijâz’Car & Houria Aïchi) et Youssef Hbeich aux percussions (Trio Joubran, Sabîl, Jadayel…)

Samedi 18 juillet
Zanmari Bare – La Réunion

Ce jeune prodige du maloya se pose en digne héritier de Danyèl Waro, qui lui a confié ses musiciens (dont son fils Sami) et prêté sa voix pour l’enregistrement de son premier album !
La filiation est évidente : un maloya pur et doux, acoustique, minimaliste et pourtant nuancé. Sa voix aux modulations extraordinaires, puissante et pleine de finesse, semble tout droit sortie des entrailles de l’île… ses chansons en créole réunionnais sont tissées de révoltes sociales et politiques tout autant que de remises en question plus personnelles… Cet auteur compositeur sensible et engagé garde un œil ouvert sur la réalité du monde tandis que de l’autre, il scrute son monde intérieur. Encore inconnu du grand public, cet homme à l’allure tranquille qui débute sa carrière à 44 ans, est la nouvelle révélation du genre !

Nuits des forges, Parc des Ateliers, dès 23 h, concerts & veejaying
Mercredi 15 juillet
Batida - Angola / Portugal

Orchestré par Pedro Coquenao, ce projet moderne et vivant réinvente la musique angolaise des années 60 et 70, à travers les rythmes endiablés du Kuduro, un genre musical d’abord angolais puis développé au Portugal. Mêlant break dance, semba (danse angolaise), électro et instruments africains, auxquels il rajoute un brin d’afro-house et des samples de vieux titres afrobeat, il réussit un cocktail explosif. Sur scène un danseur, un MC et un VJ qui détourne images et icônes politiques donnent au show, un effet résolument hallucinatoire, voire psychédélique !

Jeudi 16, vendredi 17 ou samedi 19 juillet
ImHotep – Tunisie / France

Architecte sonore d’IAM, groupe phare du hip hop français, Imhotep s’est aussi distingué à travers ses collaborations avce Erik Truffaz, Arthur H, Magid Cherfi (Zebda), Idir… Par ailleurs, remixeur pour des artistes comme Aretha Franklin, Khaled, Nougaro, Alex Gopher… Imhotep a confirmé qu’il était un des producteurs les plus inventifs de la scène française ! Kheper, musique électronique inspirée des musiques du monde, est une invitation à un pèlerinage musical pour trois DJs et un musicien aussi prometteur qu’inattendu…

Autres soirs >>> En cours de programmation

b[[la nuit des fleuves] mardi 14 juillet, à partir de 19h30]b
Déambulation musicale le long du Rhône autour du répertoire de la Nouvelle-Orléans :
La création Deltas réunira l’ensemble des participants qui, dans le cadre de nos actions culturelles, suivent depuis septembre 2014, les ateliers de pratiques artistiques (chant Negro Spirituals et Gospel ; percussions ; Brass band ; danses urbaines) menés sous la direction artistique de RAPHAËL IMBERT (Cie Nine Spirit) : ainsi une centaine de jeunes et d’adultes arlésiens déambuleront à cette occasion sur les quais du Rhône. Le public sera conduit jusqu’à la scène du Jardin Hortus où il retrouvera les musiciens de LA COMPAGNIE NINE SPIRIT et, en invités exceptionnels, des musiciens de la Nouvelle-Orléans : Alabama Slim, Big Ron Hunter Et SARAH QUINTANA.

> Plusieurs scènes réparties au bord du Rhône avec…
Vaudou Game, Le Philharmonique De La Roquette & de nombreuses autres formations musicales !

Location sur www.suds-arles.com/ www.digitick.com & autres points de vente habituels.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 10 Juillet 2015 à 14:00 | Lu 201 fois

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