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1er juin au 1er juillet, Festival de Saint-Denis, classique, métis et création en la cathédrale basilique de Saint-Denis

La Basilique de Saint-Denis, premier édifice gothique du patrimoine monumental français, accueille en son festival diverses grandes œuvres et des interprètes que la grandeur du lieu va singulièrement mettre en valeur pendant ce mois de juin.


Le Requiem des Rois de France de Du Caurroy, le 1er juin, Schubert la messe en sol majeur, les 3 et 4 juin

Sandrine Piau, soprano © DR
Sandrine Piau, soprano © DR
1610-2010, belle occasion de s'intéresser au bon Roi Henri qui a joué un rôle prépondérant dans le dialogue entre les religions, entre les nations, a aimé l'art et les femmes et s'est déclaré chantre de la fameuse poule au pot. En 1600, secondes noces du roi avec Maris de Médicis: messe somptueuse dans le style orné italien en grand double chœur.
En juin 2010, le festival de Saint-Denis propose un hommage au Roy et à la Royne grâce à l'ensemble Doulce Mémoire pour un mariage et un enterrement.
Le tout suivi d'un repas festif avec... la poule au pot.
En 1815, l'Europe on voit paraître des partitions contrastées voire antinomiques, tel le Requiem de Cherubini ou les messes de Schubert.. D'un côté la majesté des chœurs et des trompettes en hommage au roi; de l'autre la tendresse et la force dramatique d'un Roi des Aulnes composé par Schubert à 17 ans, au moment où il signe cette messe en sol majeur pour trio de solistes.
Riccardo Muti placé à la direction de l'Orchestre National de France, prend en mains ces deux œuvres en contraste, Cherubini et Schubert, œuvres jumelles qui signent toutes deux la fin du classicisme ouvrant sur le romantisme le plus poignant. Une messe des morts et une messe d'amour pour une soirée à noter dans les plaquettes.

Margot de Goran Bregovic, les 7 et 8 juin, 20h30, Requiem de Fauré, les 10 et 11 juin

C'est à Goran Bregovic que l'on doit la musique du film de Patrice Chéreau, la Reine Margot. Et c'est encore à lui que revient la composition des musiques de ces Mémoires d'une reine dans lesquelles le visionnaire Goran fait un rapprochement troublant entre le destin de la reine Margot manipulée et sacrifiée par son époux Henri IV, et le destin d'autres femmes, prises dans la tourmente des années communistes de Staline et Tito, qui étaient aussi celles de Boulgakov et Chostakovitch. Et si les Balkans en guerre avaient ressemblé à la France des guerres de religion?
Goran Bregovic revisite l'histoire à la direction de l'Orchestre des Mariages et Enterrements, assisté d'un chœur et d'une récitante.
Une vaste berceuse intitulée Requiem, de Fauré, intime et élégiaque pour un orchestre tout en sourdine et un chœur en apesanteur; on a nommé Laurence Equilbey à la tête du chœur de chambre Accentus et de l'Ensemble Orchestral de Paris.
Le second soir, Laurence Equilbey alias Iko revisite Mozart, Bach, Purcell, Fauré, Schubert, Monteverdi, Beethoven et Verdi, à la tête de l'Ensemble Private Domain.


Motets et Fireworks de Haendel, 14 juin, 20h30 ; La Ve de Beethoven, le 16 juin, 20h30

Ce sont deux reines incontestées du baroque, la soprano Sandrine Piau et Ophélie Gaillard, au violoncelle et à la direction, qui livrent au public ce soir de pures réjouissances haendeliennes. Sandrine Piau, habituée et fidèle du festival avec Pergolèse, Mozart et Schubert, et Ophélie Gaillard qui a livré des récitals Vivaldi et Bach et un concert mémorable avec la chanteuse malienne Fantani Touré.
Ces feux d'artifices multicolores, avec leurs vocalises dévalées et phrasés ourlés mettent le public dans la baroque attitude pour son plus grand plaisir.
Maxim Vengerov passe de l'archet à la baguette, avide d'expériences nouvelles. Il s'attaque pour cela et pour la première fois en France, à deux grandes œuvres, le concerto pour violon et la symphonie dite du destin, celle qui frappe à la porte avec ardeur par deux fois quatre coups, mettant ainsi l'auditeur en alerte.
Pour le concerto Vengerov a remarqué un jeune violoniste australien Ray Chen, à qui il confie l'instrument pour ce chant aux thèmes si simples, mais empli de mystère et de méditations élevées.

Smadj et le oud, 17 juin ; Mahler et la IVe symphonie le 19 juin ; Bel Canto le 22 juin

Quelques pointures de la World Music s’associent à un orchestre arabo-andalou et le Oud millénaire rejoint
avec Smadj les boucles de l’électro.
Avec Mehdi Haddab, oud, Aynur, voix, Geoffroy Tamisier, trompette, Talvin Singh, tablas, Çem Yildiz, voix, balama et saz, Ensemble El Mawsil.
Smadj, oud, création, programmation et direction.
Christiane Oelze, soprano et l'Orchestre National de France dirigé par Daniele Gatti offrent au festival cette œuvre de jeunesse heureuse qui mêle rustique et lyrique, sons raffinés et rengaines bohémiennes. Pour un chant céleste où tout s'éveille à la joie.
Quant aux reines du Bel Canto, on a nommé Patrizia Ciofi et Laura Polverelli, elles livreront au public Rossini et Donizetti pour le plus grand plaisir de l'oreille, s'engageant dans la tourmente, levant les aigus et dévoilant des techniques époustouflantes.

Stabat Mater de Poulenc, 24 et 25 juin ; Brahms, symphonie n°4, 29 juin ; Thamos de Mozart , 1er juillet

Le Stabat Mater de Poulenc offre son visage d'élégance pour une oeuvre habitée et la trompette éclatante de Haydn fait vibrer les voûtes…
Le 29 juin, la puissance musicale d’un colosse nommé Brahms et le poison crépusculaire des mélodies de Strauss signent-ils la fin du romantisme en musique ?
Et le tout s'achève par Thamos et le petit Mozart, Mozart le viennois, Mozart l’égyptien, révélant les multiples facettes d’un talent aux allures de génie avec le Cercle de l 'Harmonie dirigé par Jérémie Rhorer.
En parallèle du festival, La Légion d'honneur accueille Hélène Grimaud et Renaud Capuçon, pour Schumann, Ravel et Brahms, David Fray au piano exécute Schubert et Bach ; Michaël Barenboin et Karim Saïd, au sein de la fratrie des jeunes musiciens arabes et israéliens, forment un remarquable duo porteur d'espoir de paix dans une sagesse future, à imiter par les grands.

Pratique

Informations, réservations :
01 48 73 06 07
www.festival-saint-denis.com
contact@festival-saint-denis.com

Jacqueline aimar
Mis en ligne le Mercredi 10 Mars 2010 à 22:26 | Lu 789 fois

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