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17 au 31 juillet 2010, « Belles obscures » de Jacqueline Lipszyc, Daniel Livartowski, Haude Bernabe à la Galerie Claire Corcia, Paris

L’exposition « Belles obscures » réunit les univers des peintres Jacqueline Lipszyc, Daniel Livartowski et le sculpteur de métal Haude Bernabe autour d’un dialogue teinté d’optimisme et d’humour sur la femme. A la fois sculpturale et fragile, la femme est une figure centrale, icône douce amère, superbe et inquiétante. Chacun explore avec verve les visages archétypaux de la femme : la femme-enfant tendre et candide, la femme-mère, déesse dévorante, ou la vampe mystérieuse, séductrice toute puissante, objet d’un désir aliénant pour l’homme.


17 au 31 juillet 2010, « Belles obscures » de Jacqueline Lipszyc, Daniel Livartowski, Haude Bernabe à la Galerie Claire Corcia, Paris
Jacqueline Lipszyc - « Omblyne »
« Les nus puissants et charpentés de Jacqueline Lipszyc apparaissent comme des paysages charnels où le corps de la femme est pléthorique, tors ou ossu, parfois jusqu'à l'excès. Ces œuvres sont autant d'hymnes à la déesse-mère, dévoreuse et aimante », écrit Marc Hérissé dans La Gazette de l’Hotel Drouot.
A la tentation musculeuse de Michel Ange répond la suavité formelle de Tamara de Lempicka. Ainsi l’on assiste au croisement de deux énergies fondatrices : « Il y a entre les tableaux de Jacqueline Lipszyc et elle une empoignade sévère, un combat où s'établit un curieux mélange de violence et de tendresse, violence des volumes et des chairs martyrisées, tendresse des visages, des regards et délicatesse des transparences. Sur de grandes feuilles de papier, le pastel gras s'écrase, se superpose, se fond, et sous sa force musclée, donne une lumière intérieure, vibrante, silencieuse, pourpre d'un incendie primordial, vert profond d'une très ancienne origine aquatique, bleu d'un ciel fondamental. C'est une peinture de préhistoire, originelle sans afféterie ni complaisance », écrit l’écrivain Patrick Cauvin.

Daniel Livartowski
Daniel Livartowski depeint un univers fantasque et décalé, peuplé de personnages drolatiques tout droit sortis des polars américains. Une cohorte d’êtres bigarrés s’active dans des oeuvres brossées au moyen d’une pâte claire et savoureuse, se détachant sur des fonds noirs. La femme y est centrale, envoûtante. En proie à une libido exacerbée, l’homme liwartowskien, engoncé dans son costume-cravate, ne peut échapper à cette irréductible séductrice. Dominatrice ou rattrapée par sa condition de mère nourricière, entourée d’une progéniture nombreuse et envahissante, la femme jette son dévolu sur l’ensemble de l’humanité. Une joie de vivre saine et libertaire règne sur ce monde où les femmes se savent belles, les enfants aimants et les hommes comblés de cet état de fait.

Haude Bernabe - « Magie noire »
Sculpteur autodidacte, Haude Bernabé nous livre dans le métal patiné et soudé la richesse d’un univers poétique qui invite à la découverte de sa mythologie personnelle.
« Surgi des profondeurs : ce sont les mots qui viennent à l’esprit face aux sculptures de Haude Bernabé. Pourquoi le métal plutôt que la terre, tellement plus ductile ? « Parce que j’aime travailler avec quelque chose qui résiste » répond Haude Bernabé. Ce goût de transformer et de maîtriser un matériau rebelle par la magie antique du feu pour obtenir cet objet définitif aussi singulier et personnel qu’un croquis surgi de l’Inconscient d’un poète en proie à la rêverie fait mûrir l’exigence de l’artiste. Elle gagne en grâce et en expression, allant vers davantage de liberté et de lyrisme. Ses personnages ont des attitudes, expriment des sentiments, symbolisent des émotions. Parallèlement va croissante la richesse des contrastes de surface, rouille, patines, rugosités, pigments colorés (rouge, vert, blanc), chiffonnades métalliques, formes tourmentées de plus en plus élancées qu’elle enrôle dans son projet dont elle utilise les hasards au service du côté intuitif et vagabond de son inspiration. « La sculpture, je la fais pour les autres. Je suis trop pudique pour m’adresser à eux par des mots » confie Haude Bernabé. Il y a du bouillonnement dans ce besoin créatif, un besoin qui passe par l’Inconscient comme dans les fonds marins, la lave incandescente sculptée sans délai par les eaux profondes dans lesquelles elle surgit. Mystère des origines de la création, présence de l’œuvre qui fait surface. », Xavier BUREAU, Octobre 2008.
Les sculptures en métal de Haude Bernabé présentées lors de l’exposition ont été spécialement conçues sur le thème « Belles obscures ».

Vernissage jeudi 17 juin 2010 à partir de 18 heures.
Exposition du 17 juin au 31 juillet 2010, du mardi au samedi de 11h30 à 19h.
www.galeriecorcia.com
contact@galeriecorcia.com

Galerie Claire Corcia
323, rue Saint-Martin / 75003 Paris /Tel : 09 52 06 65 88 ou 06 62 84 03 74
Métro : Arts et Métiers ou Réaumur Sébastopol / Parking St Martin à proximité

pierre aimar
Mis en ligne le Mardi 1 Juin 2010 à 18:20 | Lu 1328 fois

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