Alfred Stieglitz The Steerage 1907 © succession Lamarche-Vadel et Lamarche / Adagp, Paris 2013
Reflet des engouements et des aspirations du collectionneur, elle offre une vision partiale de la photographie du XIXe siècle aux années 1990 : de la poésie des anciens au caractère parfois hermétique de certaines créations conceptuelles, la collection de Bernard Lamarche-Vadel présente de nombreuses pièces représentatives de l’histoire de la photographie : Nadar, Alfred Stieglitz, Man Ray, Walker Evans, Bernard Plossu, Thomas Ruff, Bettina Rheims…
Les photographes de notoriété internationale y côtoient des artistes mis en lumière par Lamarche-Vadel. Avant que ce fonds ne soit restitué à la famille du collectionneur décédé en 2000, une ultime exposition présentera une sélection des photographies les plus emblématiques. Pour finir en beauté.
S’il était possible d’imaginer une fin à un ensemble d’expérimentations menées depuis 2003 autour de la collection photographique de Bernard Lamarche-Vadel, il faudrait partir du titre. La fin, le collectionneur l’avait déjà imaginée, en 1981, autour d’une exposition de peintures intitulée Finir en beauté. Il s’agissait de finir en beauté une période pour en commencer une nouvelle. C’est à ce moment qu’il devint collectionneur de photographies, collectionneur acharné.
Pour l’exposition [ blv ] 5, Finir en beauté, la reprise de ce titre arriva comme une évidence et il devait occuper un espace à lui-seul, un espace non attendu dans la configuration normale des expositions au musée Nicéphore Niépce. Apparaître d’abord de loin et fonctionner comme un leurre. Avoir tout l’attrait d’une oeuvre conceptuelle d’art contemporain sans en avoir la qualité.
On aurait pu se contenter d’accoler à ce titre une citation rapportée du collectionneur, « Je vais partir mais dans un éclat », et les faire vivre dans une stricte intimité, en faisant l’économie des oeuvres, de leur exposition même. Mais ce n’est pas non plus de cette fin-là dont il s’agit avec [ blv ] 5. C’est le TITRE et c’est la FIN. Puisque la collection s’en va, restituée à la famille Lamarche-Vadel.
Puisqu’elle a cheminé dix ans au musée Nicéphore Niépce en faisant l’objet d’une série de conversations entre oeuvres, de jeux numériques lui ayant permis de voyager à Paris, à Lannion, en Arles, à Berlin. Laissons-la se déployer à nouveau telle qu’elle est. Austère, sombre, mortifère, portée par le rouge et le noir, l’éclat et le malheur.
Arrimée à des piliers-cimaises formés de deux faces, on la verra selon l’envie, faite de sa litanie d’auteurs photographes de renom ou alors, on y reconnaîtra des paysages, des figures emblématiques du milieu de l’art et de la littérature.
Ainsi déployée, au moyen d’oeuvres, exemplaires de la totalité des 1500 photographies, la collection de BLV arrive, contenue par de grands ensembles.
De Joseph Beuys au singe castré de Bettina Rheims transparaît une même fixité troublante, un état de quelque chose qui n’est plus. Le temps s’est arrêté.
Même le bonheur et les petits oiseaux semblent en être atteints. Mais la porte est ouverte et on entend les petits oiseaux, l’air est frais encore. Enfin, « nous sommes libres, le soleil est brisé, salut ténèbres. » Alexeï Kroutchonykh, 1913
Les photographes de notoriété internationale y côtoient des artistes mis en lumière par Lamarche-Vadel. Avant que ce fonds ne soit restitué à la famille du collectionneur décédé en 2000, une ultime exposition présentera une sélection des photographies les plus emblématiques. Pour finir en beauté.
S’il était possible d’imaginer une fin à un ensemble d’expérimentations menées depuis 2003 autour de la collection photographique de Bernard Lamarche-Vadel, il faudrait partir du titre. La fin, le collectionneur l’avait déjà imaginée, en 1981, autour d’une exposition de peintures intitulée Finir en beauté. Il s’agissait de finir en beauté une période pour en commencer une nouvelle. C’est à ce moment qu’il devint collectionneur de photographies, collectionneur acharné.
Pour l’exposition [ blv ] 5, Finir en beauté, la reprise de ce titre arriva comme une évidence et il devait occuper un espace à lui-seul, un espace non attendu dans la configuration normale des expositions au musée Nicéphore Niépce. Apparaître d’abord de loin et fonctionner comme un leurre. Avoir tout l’attrait d’une oeuvre conceptuelle d’art contemporain sans en avoir la qualité.
On aurait pu se contenter d’accoler à ce titre une citation rapportée du collectionneur, « Je vais partir mais dans un éclat », et les faire vivre dans une stricte intimité, en faisant l’économie des oeuvres, de leur exposition même. Mais ce n’est pas non plus de cette fin-là dont il s’agit avec [ blv ] 5. C’est le TITRE et c’est la FIN. Puisque la collection s’en va, restituée à la famille Lamarche-Vadel.
Puisqu’elle a cheminé dix ans au musée Nicéphore Niépce en faisant l’objet d’une série de conversations entre oeuvres, de jeux numériques lui ayant permis de voyager à Paris, à Lannion, en Arles, à Berlin. Laissons-la se déployer à nouveau telle qu’elle est. Austère, sombre, mortifère, portée par le rouge et le noir, l’éclat et le malheur.
Arrimée à des piliers-cimaises formés de deux faces, on la verra selon l’envie, faite de sa litanie d’auteurs photographes de renom ou alors, on y reconnaîtra des paysages, des figures emblématiques du milieu de l’art et de la littérature.
Ainsi déployée, au moyen d’oeuvres, exemplaires de la totalité des 1500 photographies, la collection de BLV arrive, contenue par de grands ensembles.
De Joseph Beuys au singe castré de Bettina Rheims transparaît une même fixité troublante, un état de quelque chose qui n’est plus. Le temps s’est arrêté.
Même le bonheur et les petits oiseaux semblent en être atteints. Mais la porte est ouverte et on entend les petits oiseaux, l’air est frais encore. Enfin, « nous sommes libres, le soleil est brisé, salut ténèbres. » Alexeï Kroutchonykh, 1913
Pratique
Musée Nicéphore Niépce
28 quai des messageries
71100 Chalon-sur-Saône
03 85 48 41 98
03 85 48 63 20 / fax
contact@museeniepce.com
www.museeniepce.com
Ouvert tous les jours sauf le mardi et les jours fériés de 9 h 30 à 11 h 45 et de 14 h à 17 h 45
Entrée libre
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