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Si seulement je lui avais plu, Charline Melri - Les Éditions du Panthéon, publication le 19/10/2021

« Sans savoir qui je suis, comment pourrez-vous vous faire une idée de ma personnalité ? Je n’ai pas peur de votre jugement, ni de me ridiculiser à vos yeux, de paraître trop dure ou pas assez, de manquer de discernement, de fair-play dans des situations où mes agissements vous paraîtraient inappropriés. Nous n’avons pas tous les mêmes conceptions de la vie et c’est ce qui nous rend uniques. »


À travers l’histoire de sa famille, la narratrice souligne la fragilité des liens qui nous unissent. Rien n’est éternel et il suffit parfois d’une incompréhension, d’une dispute pour que tout bascule. Comment des parents en arrivent-ils à être brouillés avec leurs propres enfants ? C’est dans la douleur que l’autrice retrace le parcours ayant mené à cette situation.

L'AUTEUR : Charline Melri
Charline Melri aborde le sujet ô combien sensible des relations avec nos proches. Elle pour qui sa famille est au centre de tout s’ouvre aux lecteurs de ce qui la fait souffrir, retrouvant ainsi son autre passion, la littérature.

AVIS DE L'ÉDITEUR
La complexité des relations familiales se dévoile sans fard dans ce témoignage dans lequel l'auteure se sert de la littérature comme exorcisme. Une thérapie par les mots, qui rassurera le commun des mortels en quête d'un peu plus de "perfection" familiale.

Si seulement je lui avais plu, Charline Melri
Les Éditions du Panthéon
Date de publication : 19/10/2021
Dimensions : 13,3 x 20,3 mm
Nombre de pages : 144
Collection : Mémoires, Témoignages
ISBN : 978-2-7547-5692-1

Un extrait

Me voilà installée devant mon ordinateur, le curseur clignotant attendant sagement que je me décide à jouer avec les touches de mon clavier. Ne voulant pas l’impatienter, je me lance enfin, j’immortalise ma prose. La version du récit que je vous livre est à peine romancée et n’est autre que la version finale de celle commencée il y a maintenant quatre ans et que j’ai corrigée au fil du temps. Cette version a donc été remaniée, encore et encore, jusqu’à ce que, à mon sens, elle puisse enfin être diffusée. Pour ce roman qui est principalement autobiographique, je m’excuse par avance de vous prendre en otage pour vous déverser, sans aucune pudeur, ce qui me ronge et encombre mes pensées. Pardonnez-moi cet égoïsme qui me pousse à faire de vous les témoins muets, mais incontestablement présents, d’un tel déballage de ma vie. Cette thérapie, je la fais avec vous et peut-être y trouverez-vous un peu de votre propre histoire. Toutes mes sincères excuses, car je n’hésite pas à me servir de vous pour évacuer ce qui me perturbe et essayer, car il n’est pas gagné que j’y arrive, de faire table rase d’une partie, ou mieux, de la totalité, de cette douleur morale.

Je vais étaler ici tous mes états d’âme, mes peurs, mes colères, mes moments de bonheur, mes doutes, mes questionnements, sans oublier mes erreurs. Il n’est nul doute que je ne sois pas exempte de tout reproche, car, comme tout le monde, je ne peux prétendre à être parfaite. Je vais, et c’est ce qui va être pour moi le plus dur, essayer de rester objective et me livrer sans fard ni fioriture. Ce qui va suivre est incontestablement réel et vécu. Ne vous méprenez pas, je vais uniquement parler de mon ressenti, de ma façon de voir et d’interpréter les situations qu’il m’a été donné de connaître. Il va sans dire que les personnages qui sont directement responsables de ce récit n’adhéreront peut-être pas à mon analyse, mais peu importe, c’est de moi qu’il s’agit là.

Pour que vous compreniez bien ce que je vais essayer de transmettre, il me faut tout d’abord me présenter, que vous sachiez à quel genre de narratrice, moi, vous avez affaire. Sans savoir qui je suis, comment pourrez-vous vous faire une idée de ma personnalité ? Je n’ai pas peur de votre jugement, ni de me ridiculiser à vos yeux, de paraître trop dure ou pas assez, de manquer de discernement, de fair-play dans des situations où mes agissements vous paraîtraient inappropriés. Nous n’avons pas tous les mêmes conceptions de la vie et c’est ce qui nous rend uniques. Ce qui est par contre beaucoup plus dur, c’est de s’accorder les uns avec les autres.

Ainsi commence mon histoire.

Je suis née à Paris, dans le 17e arrondissement. Mon père était cuisinier dans un internat de garçons et ma mère travaillait comme bonne à tout faire, « boniche » serait plutôt le mot plus approprié, car c’était comme cela qu’on désignait péjorativement ce que nous appelons maintenant les employées de maison. Quoi qu’il en soit, je suis issue d’un milieu très peu fortuné. Ma mère, selon ses dires, m’a mise au monde car mon père voulait un enfant. M’a-t-elle conçue pour lui faire plaisir ? (Elle avait déjà un enfant, mais je vous en reparlerai plus avant.) Lors de son accouchement, elle a failli mourir suite à une hémorragie. Ma naissance ne fut donc pas, c’est du moins ce que je pense, un événement que l’on pourrait penser très heureux. Qui plus est, il paraît que je ressemblais à un petit rat écorché. Toujours selon les dires de ma mère… Je n’ai pas tout de suite pris conscience de la résonance de tout ceci, de n’être pas spécialement voulue, si ce n’est par mon père, et du fait d’avoir été un bébé laid. En vieillissant, ces paroles ont pris beaucoup plus d’importance, surtout quand je suis devenue mère moi-même. Ce ne sont pas des choses à dire à son enfant car elles restent gravées en mémoire et ressurgissent avec une compréhension toute nouvelle.

Compte tenu des emplois du temps de mes parents, qui avaient des horaires inadaptés pour pouvoir me garder, mon père travaillant le soir et je suppose ma mère aussi, car je ne lui ai jamais posé la question, je fus mise en nourrice. Ce qui n’est pas inhabituel, j’en conviens. Ce qui l’est par contre un peu plus, c’est que celle-ci résidait en Seine-et-Marne, donc loin de Paris, et qu’elle me gardait la semaine, week-end compris. Mes parents n’ont donc pas profité de mon développement et un nourrisson évolue si vite qu’ils devaient me trouver changée à chacune de leurs visites. Je ne saurais dire à quelle fréquence ils venaient me voir, car j’étais bien trop petite pour en avoir un quelconque souvenir. Ce ne devait pas être simple pour eux, cet éloignement, mais je ne peux qu’imaginer qu’ils ont fait de leur mieux.

Je me permets un petit aparté car je me suis rendu compte, maintenant que mes parents ne sont plus de ce monde, que j’aurais dû m’intéresser beaucoup plus à leur vie, leur poser des questions sur leur jeunesse, sur mes grands-parents, car j’en sais très peu. Aujourd’hui, c’est pour moi un regret, car peut-être que si j’en avais connu plus sur eux, j’aurais beaucoup mieux compris leur comportement envers moi.

Ma nourrice était une personne que j’ai énormément aimée, j’y étais très attachée. Elle n’a pas été ma nourrice au sens propre du terme, car elle ne m’a pas allaitée. Elle a quand même pris soin de moi, m’a soignée quand j’étais malade, m’a langée, m’a donné le biberon, a recueilli mes premiers mots, mes premiers pas… Je suis certaine que je la considérais comme ma « maman » car je la voyais beaucoup plus que ma propre mère. Elle m’a même sauvé la vie alors que j’avais la coqueluche,

En toussant, je m’étais retourné la langue, ce qui m’a étouffée. Ne m’entendant plus tousser, elle s’est levée, j’étais toute bleue ! Instinctivement, elle me mit un doigt dans la bouche pour remettre ma langue à sa place, ce qui m’a permis de respirer de nouveau correctement. Elle a eu bien évidemment très peur.

Quand je fus en âge d’aller à la maternelle, mes parents me récupérèrent, là encore, je suppose que ce fut à ce moment-là. Mon père avait changé de patron et désormais, il était chef cuisinier dans un restaurant huppé dans le quartier de la Madeleine, toujours à Paris. Commençant à travailler à neuf heures et ayant une coupure avant son service du soir, il lui était ainsi aisé de m’emmener à l’école le matin et de me récupérer à quatre heures.

Pour autant, j’ai toujours continué d’aller chez ma nourrice pendant toutes les vacances scolaires, ainsi que l’été, le mois où mes parents n’avaient pas leurs congés payés. J’ai passé chez elle des moments merveilleux. Je n’en ai que de très bons souvenirs. Elle avait une petite fille de mon âge avec laquelle je suis devenue complice et amie. Nous n’avions pas du tout le même caractère, elle était posée et réfléchie, moi casse-cou, toujours prête à faire le pitre. J’aimais ce dépaysement, la maison de ma nourrice était en pleine campagne, à tel point que j’ai le souvenir qu’elle n’avait pas l’eau courante et que nous allions avec notre petit broc la chercher à la fontaine du village ou alors nous la tirions du puits. De même, aller laver le linge avec elle était un vrai bonheur, nous partions avec les lessiveuses sur la brouette. Aussi, nous faisions notre toilette dans une grande bassine au coin du feu, eau bien évidemment chauffée sur le poêle. Son voisin avait une ferme, ce qui me permit de voir naître un poulain et un petit veau. Nous allions également mener les vaches au champ pour les ramener à l’étable le soir. Dire que je n’étais pas rassurée est un euphémisme, car à vrai dire, j’avais peur de ces grosses bêtes. L’été, j’adorais aller faire les foins. Une fois que la moissonneuse-batteuse avait craché ses bottes de paille, elles étaient empilées sur une charrette tirée par deux chevaux, mon amie et moi perchées au-dessus de tous ces ballots que nous ramenions pour être rangés. Nous étions ravies malgré toutes les griffures que nous nous faisions à chahuter dans tout ce foin. J’ai mémorisé cette odeur de blé coupé et quand je suis amenée à la sentir, je reviens bien des années en arrière et un sourire me monte aux lèvres.

Quand je revenais chez mes parents, c’était toujours la larme à l’œil et il me fallait quelques jours pour me réapproprier ma vie avec eux. Je n’étais pas alors malheureuse, mais enfermée dans un appartement donnant sur cour, au sixième étage, ce n’était pas l’extase pour moi. La vie en plein air me manquait. À Paris, je n’ai jamais pu faire, par exemple, de vélo, d’ailleurs, je n’en ai jamais eu. De ce fait, je m’inventais des jeux et parlais souvent seule. Les jeux vidéo n’existant pas, il me fallait faire preuve d’imagination.

Ma première année de maternelle fut catastrophique. Je pleurais tous les jours, à tel point que mon père me menaçait d’une fessée si je continuais à verser des larmes. Malgré moi, je ne pus m’empêcher de retenir mes sanglots, et en rentrant de l’école, sachant ce qui m’attendait, je baissais ma petite culotte pour recevoir la correction promise. Ceci me fut rapporté, car pour être tout à fait honnête, je n’en ai aucun souvenir. J’ai pourtant une image de moi, seule, patientant sur un tout petit banc la venue de mon père. La maîtresse m’a tenu compagnie jusqu’à ce qu’enfin celui-ci me prenne en charge et me ramène à la maison. Il ne me reste en fait pas grand-chose de ces années-là.

Puis ce fut « la grande école ». J’avais arrêté de pleurer, mais je n’étais pas pour autant accro à celle-ci. Il me fallait bien travailler, car mon paternel veillait au grain. Parfois, il vérifiait mes devoirs, me faisait réciter mes leçons, s’il ne s’allongeait pas un petit moment pour faire sa sieste. Il regardait aussi si mon cartable était bien rangé et bien ciré. Les quelques fois où je fus prise en défaut, je m’en souviens, car le contenu de celui-ci était vidé au sol et je n’avais plus qu’à tout ranger correctement et le cas échéant, il me fallait le cirer s’il n’était pas trop propre. Mon père était très maniaque. Ce que je suis malheureusement moi aussi, je dois le reconnaître. J’avais aussi intérêt à avoir des cahiers bien tenus, sur lesquelles je devais m’appliquer à écrire correctement. Je ne compte plus les pages entières ou je m’exerçais à soigner chaque caractère, former chaque lettre avec les pleins et les déliés sans oublier les majuscules qui m’ont parfois donné du fil a retordre. Dans l’ensemble, j’étais plutôt une bonne élève, mais, comme l’a dit une fois la maîtresse à ma mère, j’étais terrorisée par mon père. J’en veux pour preuve le jour où j’avais récolté un zéro de conduite ; j’ai tellement pleuré et supplié que la maîtresse me l’a changé en six. Il fut aussi un mois où mes notes étaient calamiteuses, je ne me souviens plus du tout pourquoi, ce mois-là, j’avais si mal travaillé, quelle mouche m’avait piquée. Il n’en demeure pas moins que j’étais avant-dernière ; à l’époque, il y avait des classements. Je me souviens donner ce bulletin catastrophique à mon père, pas très fière, et surtout, en ayant très peur de sa réaction. Quel ne fut pas mon étonnement, quand il me rendit mon carnet en disant :

— Si tu es dans les cinq premières le mois prochain, je te donnerai cinq francs.

Une fortune pour moi et des tas de bonbons à la clef !

Forte de cette promesse, je me mis sûrement à bosser, car je n’en ai aucun souvenir. Ce que je me rappelle par contre, c’est d’avoir présenté mon nouveau classement à mon père, évidemment toute fière puisque j’étais deuxième. Ce dont je fus choquée, c’est de sa réaction. Je me reçus une gifle mémorable (mon père avait des battoirs pour mains, car il était grand et musclé). Je me souviens encore du sifflement de mes oreilles suite à ce soufflet. Il me dit alors :

— Tu es capable de bien travailler, désormais je veux que tu sois tous les mois dans les cinq premières de la classe.

Tout était dit. Je m’étais fait toute seule hara-kiri. Il me remit comme promis mes cinq francs, car il a toujours été un homme honnête et de parole. La méthode, sans que j’y souscrive, a été très efficace, du moins en ce qui me concerne.

Mes études primaires terminées, je les continuai au lycée (à l’époque, nous entrions au lycée dès la sixième). Ces années ont été pour moi très heureuses. Je suivais normalement, sans faire de grands éclats, sauf en mathématiques qui étaient mon cours préféré. Pour le reste, je m’en tenais à la moyenne, excepté en allemand, où là, j’étais carrément nulle. Je crois me rappeler que mes notes variaient entre le cinq et le dix (sur vingt, évidemment). Ce manque d’intérêt en allemand me valut un séjour en Allemagne pendant deux années consécutives. La première année ? Je m’y rendis la peur au ventre. Si j’avais su ce qui m’y attendait, je serais partie la fleur au fusil, tant je me suis régalée à chacune de mes visites dans ce pays. J’y ai passé des moments extraordinaires, entourée de jeunes gens qui, à qui mieux mieux, courtisaient la « petite française ». C’est lors de mon deuxième séjour que j’ai connu mon tout premier grand amour de jeunesse. Amour qui s’émoussa avec le temps, n’ayant pas tenu la distance de l’éloignement.

De ces années-là, je garde également un souvenir encore bien présent de Mai 68. J’étais alors en quatrième, que j’allais d’ailleurs redoubler, car j’étais beaucoup plus occupée à squatter chez les unes, chez les autres ou à me glisser avec mes copines dans les cortèges d’étudiants pour manifester plutôt qu’à étudier, car certains cours étaient malgré tout maintenus dans notre établissement. Mes copines et moi étant un tantinet couardes, dès que la manifestation commençait à sentir le roussi, nous décampions, prenant nos jambes à notre cou. Les CRS, les bombes lacrymogènes, les lancers de pavés, ce n’était pas pour nous. De toute façon, pour ma part, bien trop jeune et n’étant pas du tout versée à l’époque dans la politique, j’avoue que tout ce qui se passait ce mois-là me passait un tout petit peu au-dessus de la tête, car je ne comprenais qu’en surface ce qui se tramait. C’est également pendant ces années de lycée que j’ai commencé à fumer.

Après l’épisode « lycée », ne sachant pas vraiment ce à quoi je voulais me destiner, mes parents m’inscrivirent dans une école où l’on professait toutes les matières ayant trait au commerce, comme la vente, le droit, la comptabilité… Il devait, l’année de ma rentrée, s’y ouvrir une toute nouvelle section « hôtesses d’accueil ». Cela me plaisait bien et je sentais, intuitivement, que ce domaine pouvait me plaire. En effet, j’ai tout de suite adhéré aux cours qui y étaient dispensés et je m’y suis vraiment intéressée. Le seul problème, et pas le moindre, fut que la section « hôtesse » ne fut jamais créée. Ce qui, en soi, n’était pas catastrophique, car je devais quand même suivre des cours commerciaux pour passer de toute façon un brevet de commerce, auquel aurait pu être rajouté un deuxième diplôme d’hôtesse. Même si je fus déçue, cela ne me déstabilisa en rien. Avec mon amie de l’époque, et pour accrocher une corde de plus à notre arc, nous avions décidé de nous présenter en candidates libres pour passer un CAP vente, autre filière de cette école. Nous l’avons réussi toutes les deux, avec, s’il vous plaît, option anglais.

Mes études terminées, mes diplômes en main, qui, je le confesse, ne m’ont servi à rien, il ne me restait plus qu’à entrer dans la vie active. Sur une recommandation d’une connaissance de mon père, ma mère fut embauchée comme archiviste dans une banque, pouvant ainsi quitter ses anciens patrons qui se mirent en devoir de chercher une nouvelle employée de maison. Ce fut donc par ma mère, et en quelque sorte grâce aussi à mon père et à leurs connaissances à tous deux, que je devins moi aussi employée de banque, cependant dans une banque différente. Je n’ai rencontré dans ce travail aucun problème particulier. J’aimais ce que je faisais, hormis toutes les mesquineries, jalousies présentes dans le premier service où je fus placée et dans lequel je n’ai eu que des femmes pour formatrices. Heureusement, je n’ai connu cette ambiance que très brièvement, car je fus vite mutée dans un autre secteur bancaire, celui-ci composé principalement d’hommes. Pour tout dire, j’ai poursuivi ma carrière dans ce département, dans lequel nous nous occupions uniquement de transactions boursières, jusqu’à mon départ. ; comme vous le comprendrez, nous achetions et vendions des titres aussi bien à la Bourse française, qu’aux Bourses étrangères. Nous gérions également des SICAV et des fonds communs de placement. J’ai donc découvert à ce poste un monde principalement masculin et une ambiance beaucoup plus bon enfant. À mon sens, les hommes sont beaucoup plus fair-play et ne provoquent ni conflits, ni jalousies futiles, contrairement à nous, les femmes.

C’est dans ma vingtième année que j’ai connu mon époux. Nous nous sommes vus pour la première fois dans une boîte de nuit. Une rencontre n’ayant rien d’exceptionnel. Cependant, je dois quand même avouer que je lui ai un peu forcé la main, car c’est moi qui ai fait les premiers pas. Quand j’ai annoncé à mes parents que j’avais fait la connaissance d’un garçon, les questions n’ont pas manqué de fuser : « Quel est son nom ? Son métier ? Son âge ? Et ainsi de suite. Le jour où je le présentais à mon père et à ma mère, ce ne fut en aucun cas un succès, puisque d’emblée, maman ne l’aima pas. Avant d’aller plus loin, je vous rappelle qu’à cette époque, la majorité était à vingt et un ans, il en résultait donc, que je devais encore obéissance à mes géniteurs. Je conçois que cela fasse un peu désuet d’écrire cela. Ils m’imposaient donc, quand je sortais, des heures pour rentrer. Ce que, sincèrement, je respectais au maximum, mais comme toute jeune femme amoureuse, j’avais de plus en plus de mal à quitter celui que j’aimais. Puis arriva ma majorité et j’étais toujours sous le joug de mes parents. Et ce qui devait arriver arriva.

C’était le jour de la Saint-Valentin, très attendu par tous les amoureux. Mon père se mit en tête qu’à minuit je...

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 14 Octobre 2021 à 22:12 | Lu 275 fois

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