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Saint-Jean de Vedas (30), Chai du Terral. Yann Lheureux, no one’s land. 25-26 mars 2008

“Chaque création nous amène à créer un monde particulier qui pourrait se définir par la manière dont les protagonistes y découvrent leurs territoires” selon Yann Lheureux. Ce cheminement entrepris dans ses pièces précédentes continue avec No one’s land. ici, cinq interprètes sont sur un seuil, au sens figuré, sur le point de franchir le pas qui les fera avancer ou reculer, s’intégrer au groupe ou s’en séparer.


Le territoire est vécu comme un espace de mobilité

No One's Land
No One's Land
Pour mettre en espace ces mouvements de territorialisation et de déterritorialisation, Yann Lheureux invite d’autres artistes à réfléchir sur le sujet : vidéaste, compositeur, scénographe et info-scénoplasticien mettent en lumière des mondes différents, étranges, fantasques, ou abstraits. La danse se nourrit de cette pluridisciplinarité en expérimentant plusieurs formes de composition, de l’improvisation à la composition préétablie.
Dans ce territoire qui s’invente, chacun tente de trouver sa place. Les corps se projettent dans l’espace autant qu’ils deviennent eux-mêmes surfaces de projection. Les cinq danseurs s’expriment avec une vigueur qui puise autant dans la force animale que dans une précision savante.

ArgumenT scénographique de NO ONE’S LAND (La Terre de personne)

La scénographie composée de divers écrans blancs mobiles, distribue ses mouvements en plusieurs temps qui transforment et redéploient l’espace.
Les corps des cinq danseurs s’expriment avec vigueur puisant dans une force animale et une précision savante. C’est à partir de deux systèmes du corps : les organes (le corps primaire, animal, impulsif ...) et le squelette (le corps précis, ciselé, urbain, éduqué, ...), confrontés parfois jusqu’au silence, que surgissent
des danses aux territoires intimes.
Les projections d’images vidéo et graphiques emportent le propos dans des ellipses visuelles tantôt abstraites ou fantaisistes. Les corps se projettent dans l’espace autant qu’ils deviennent surface de
projection. Les ondes sonores diffusées en quadriphonie participent aux mouvements dramaturgiques. Le seul événement sonore est confié à la durée, selon un déploiement subtil de différentes nappes sonores.
Que reste-t-il de l’idée de territoire quand les notions de propriété ont disparu ?
Le territoire est vécu comme un espace de mobilité, d’expression et d’action. il se nuance et se décline selon chaque media, chaque individu : l’espace intime, personnel, social, public...


Compagnie Yann Lheureux / Etre en scène
Conception et chorégraphie : Yann Lheureux
Interprétation : Charles-Joël Essombe, Florent Hamon, Karina Pantaléo,
Sonia Rodriguez, Claire Vuillemin
Scénographie : Emmanuelle Debeuscher
Lumière : Yvan Labasse
Musique : François Richomme
Création info-scénoplastique : Christian Zagaria
Vidéo : Lionel Palun
Coproduction et accueil en résidence : l’Atelier à Spectacle - Vernouillet
Coproduction : Ville de Limoges - Centres culturels / Scènes conventionnées pour la danse

pierre aimar
Mis en ligne le Jeudi 13 Mars 2008 à 19:15 | Lu 749 fois

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