Cette année, ce ne sont pas moins de 191 galeries, venues de 26 pays, qui seront rassemblées dans le Grand Palais. Pour mémoire, la Fiac 2013 compta 129 exposants de 25 pays (dont 55 françaises), et accueillit plus de 73 000 visiteurs sur les 5 jours de foire.
La liste des artistes exposés ayant été divulguée par chacun des exposants, Artprice propose une analyse synthétique, qui éclairera le lecteur avec les grilles de lecture sur ce à quoi devrait ressembler cette édition, ci-joint lien: imgpublic.artprice.com/pdf/artprice-radioscopie-fiac-2014.pdf
Au total, des œuvres de 1 451 artistes devraient être exposées dans la nef et ses extensions, parmi lesquels des noms aussi prestigieux que Andy Warhol, Francis Bacon ou Gerhard Richter, avec des pièces estimées bien au-delà du million d'euros. En comparant cette liste au Top 500 des artistes contemporains fraîchement publié par Artprice dans son Rapport annuel du marché de l'art contemporain (ci-joint lien imgpublic.artprice.com/pdf/artprice-contemporary-2013-2014-fr.pdf)
Nous observons que 145 de ces plasticiens sont les plus prisés du monde, dont le public pourra se confronter à leur travail en déambulant dans les allées. Les 5 premiers noms de ce classement seront bien entendu présents : Jean-Basquiat, Jeff Koons, Christopher Wool, Peter Doig et même le Chinois Zeng Fanzhi, qui détiennent chacun un record aux enchères supérieur à 10 million d'euros.
La comparaison avec le Top 500 révèle rapidement que trop de noms d'artistes chinois manquent à l'appel. Il n'y aura aucune œuvre de Luo Zhongli, de Chen Yifei ou encore Zhang Xiadong cette année, artistes qui font pourtant partie du Top 10 contemporain.
C'est que ceux-là restent bien plus appréciés en Asie (en Chine et à Hong Kong), que dans les pays occidentaux. Les deux marchés demeurent relativement étanches et il est très rare que des artistes s'arrachent sur les deux à la fois.
Ainsi 99% du chiffre d'affaires en ventes publiques de Zeng Fanzhi, le premier artiste contemporain oriental, est réalisé en Chine, tandis que 99% de celui de Jean-Michel Basquiat se fait aux Etats-Unis, en Angleterre et en France. Si bien que la Chine, première nationalité d'artiste en produit des ventes d'art contemporain (40%) comptera moins de 3% des artistes exposés au Grand Palais.
Pour information (source Artprice), cette année la Chine reprend l'avantage avec plus de 601 m€ de résultat, soit 40% du marché mondial, contre 552 m€ pour les États-Unis. Les deux places fortes du marché génèrent près de 78% des recettes mondiales de l'art contemporain, contre 15% pour le Royaume-Uni, troisième avec 231 m€ de résultat, et moins de 2% pour la France, pâle quatrième avec 26,3 m€.
La première nationalité présente à la Fiac 2014 ne sera pas, contrairement à certaines attentes, la France, mais bien évidemment les USA avec 25% des noms. L'Hexagone, en troisième position avec 11,4% derrière l'Allemagne 11,7%, aura moins de la moitié de ce nombre, suivi par le Royaume-Uni 9,1%, l'Italie 3,3%, la Suisse 2,9%, le Belgique 2,8%, et finalement… la Chine avec 2,7% soit 84 nationalités en tout.
La France, par ailleurs, manquera de noms aussi célèbres que Robert Combas, Richard Orlinski, Philippe Pasqua. En vérité, pas un seul des huit artistes français contemporains figurant dans notre Top 500 ne seront exposés lors de cette 41e édition de la FIAC.
Certains artistes seront exposés par plusieurs galeries simultanément et l'artiste le plus présent n'est nul autre que le grand Pablo Picasso. L'artiste le plus connu du XXe siècle possédera des œuvres dans 9 galeries différentes. Une présence qui peut sembler un peu forte dans une foire consacrée à l'Art Contemporain.
L'artiste espagnol, né en 1881 et parti en 1973, avait pourtant réalisé l'essentiel de son œuvre avant la seconde guerre mondiale (Guernica, 1937). D'autres noms figurant également dans la liste peuvent étonner, comme Vassily Kandinski (1866-1944), Gustav Klimt (1862-1918) ou Edvard Munch (1863-1944). Ces immenses visionnaires peuvent-ils vraiment être encore pensés comme des artistes contemporains ?
Ou bien y a-t-il d'autres raisons (commerciales) à l'intrusion de toutes ces pièces de grands maîtres dans la foire ? La définition des périodes artistiques, et plus encore celle de l'art contemporain, restent évidemment (et peut-être même volontairement) vague. Peu de spécialistes s'entendent sur le critère de cette affiliation ainsi que sur les dates limites.
Certains prennent l'année de création de l'œuvre comme seul référent, bien que celle-ci reste parfois obscure sinon trompeuse, d'autres veulent l'artiste bien vivant. Artprice.com a choisi comme critère celui, objectif et inaltérable, de la date de naissance.
Parmi les artistes exposés, moins de 20 % ne sont plus de ce monde. Et l'âge moyen de ceux que peut-être nous croiserons dans les allées, se situe vers 51 ans. La doyenne de cette sélection est la Cubaine Carmen Herrera (1915), exposée par la galerie Lisson de Londres. Quant aux benjamins, ils ont tout juste 25 ans : Lucien Smith à la galerie Skarstedt et Phillip Timischl chez Neue Atle Brucke.
Seulement 54 artistes annoncés ont de moins de 30 ans. Mais parmi ceux-là nous retrouvons les noms de ceux qui ont performé en ventes publiques ces derniers mois, à l'instar d'Oscar Murillo, Jacob Kassay, Ryan Sullivan et Hugh Scott-Douglas.
Enfin, pour Thierry Ehrmann président et fondateur d'Artprice: "cette 41e édition de la FIAC s'ouvre sur les meilleures auspices".
En effet, selon le Rapport annuel d'Artprice sur le marché de l'art contemporain paru il y a quelques jours, le produit des ventes aux enchères publiques d'art contemporain (artistes nés après 1945) ont franchi la barre des 2,046 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), en hausse de 40% par rapport à la période précédente, (+ 34,3% en euros) réalisant ainsi la meilleure année de son histoire.
Sur la décennie, le chiffre d'affaires a progressé de 1.078% et les prix de 70%.
La version PDF du rapport annuel Artprice Marché de l'art contemporain est téléchargeable sur Artprice en français et en anglais. Les versions allemande, italienne, espagnole et chinoise sont aussi disponibles.
www.artprice.com ©1987-2014
Thierry Ehrmann
La liste des artistes exposés ayant été divulguée par chacun des exposants, Artprice propose une analyse synthétique, qui éclairera le lecteur avec les grilles de lecture sur ce à quoi devrait ressembler cette édition, ci-joint lien: imgpublic.artprice.com/pdf/artprice-radioscopie-fiac-2014.pdf
Au total, des œuvres de 1 451 artistes devraient être exposées dans la nef et ses extensions, parmi lesquels des noms aussi prestigieux que Andy Warhol, Francis Bacon ou Gerhard Richter, avec des pièces estimées bien au-delà du million d'euros. En comparant cette liste au Top 500 des artistes contemporains fraîchement publié par Artprice dans son Rapport annuel du marché de l'art contemporain (ci-joint lien imgpublic.artprice.com/pdf/artprice-contemporary-2013-2014-fr.pdf)
Nous observons que 145 de ces plasticiens sont les plus prisés du monde, dont le public pourra se confronter à leur travail en déambulant dans les allées. Les 5 premiers noms de ce classement seront bien entendu présents : Jean-Basquiat, Jeff Koons, Christopher Wool, Peter Doig et même le Chinois Zeng Fanzhi, qui détiennent chacun un record aux enchères supérieur à 10 million d'euros.
La comparaison avec le Top 500 révèle rapidement que trop de noms d'artistes chinois manquent à l'appel. Il n'y aura aucune œuvre de Luo Zhongli, de Chen Yifei ou encore Zhang Xiadong cette année, artistes qui font pourtant partie du Top 10 contemporain.
C'est que ceux-là restent bien plus appréciés en Asie (en Chine et à Hong Kong), que dans les pays occidentaux. Les deux marchés demeurent relativement étanches et il est très rare que des artistes s'arrachent sur les deux à la fois.
Ainsi 99% du chiffre d'affaires en ventes publiques de Zeng Fanzhi, le premier artiste contemporain oriental, est réalisé en Chine, tandis que 99% de celui de Jean-Michel Basquiat se fait aux Etats-Unis, en Angleterre et en France. Si bien que la Chine, première nationalité d'artiste en produit des ventes d'art contemporain (40%) comptera moins de 3% des artistes exposés au Grand Palais.
Pour information (source Artprice), cette année la Chine reprend l'avantage avec plus de 601 m€ de résultat, soit 40% du marché mondial, contre 552 m€ pour les États-Unis. Les deux places fortes du marché génèrent près de 78% des recettes mondiales de l'art contemporain, contre 15% pour le Royaume-Uni, troisième avec 231 m€ de résultat, et moins de 2% pour la France, pâle quatrième avec 26,3 m€.
La première nationalité présente à la Fiac 2014 ne sera pas, contrairement à certaines attentes, la France, mais bien évidemment les USA avec 25% des noms. L'Hexagone, en troisième position avec 11,4% derrière l'Allemagne 11,7%, aura moins de la moitié de ce nombre, suivi par le Royaume-Uni 9,1%, l'Italie 3,3%, la Suisse 2,9%, le Belgique 2,8%, et finalement… la Chine avec 2,7% soit 84 nationalités en tout.
La France, par ailleurs, manquera de noms aussi célèbres que Robert Combas, Richard Orlinski, Philippe Pasqua. En vérité, pas un seul des huit artistes français contemporains figurant dans notre Top 500 ne seront exposés lors de cette 41e édition de la FIAC.
Certains artistes seront exposés par plusieurs galeries simultanément et l'artiste le plus présent n'est nul autre que le grand Pablo Picasso. L'artiste le plus connu du XXe siècle possédera des œuvres dans 9 galeries différentes. Une présence qui peut sembler un peu forte dans une foire consacrée à l'Art Contemporain.
L'artiste espagnol, né en 1881 et parti en 1973, avait pourtant réalisé l'essentiel de son œuvre avant la seconde guerre mondiale (Guernica, 1937). D'autres noms figurant également dans la liste peuvent étonner, comme Vassily Kandinski (1866-1944), Gustav Klimt (1862-1918) ou Edvard Munch (1863-1944). Ces immenses visionnaires peuvent-ils vraiment être encore pensés comme des artistes contemporains ?
Ou bien y a-t-il d'autres raisons (commerciales) à l'intrusion de toutes ces pièces de grands maîtres dans la foire ? La définition des périodes artistiques, et plus encore celle de l'art contemporain, restent évidemment (et peut-être même volontairement) vague. Peu de spécialistes s'entendent sur le critère de cette affiliation ainsi que sur les dates limites.
Certains prennent l'année de création de l'œuvre comme seul référent, bien que celle-ci reste parfois obscure sinon trompeuse, d'autres veulent l'artiste bien vivant. Artprice.com a choisi comme critère celui, objectif et inaltérable, de la date de naissance.
Parmi les artistes exposés, moins de 20 % ne sont plus de ce monde. Et l'âge moyen de ceux que peut-être nous croiserons dans les allées, se situe vers 51 ans. La doyenne de cette sélection est la Cubaine Carmen Herrera (1915), exposée par la galerie Lisson de Londres. Quant aux benjamins, ils ont tout juste 25 ans : Lucien Smith à la galerie Skarstedt et Phillip Timischl chez Neue Atle Brucke.
Seulement 54 artistes annoncés ont de moins de 30 ans. Mais parmi ceux-là nous retrouvons les noms de ceux qui ont performé en ventes publiques ces derniers mois, à l'instar d'Oscar Murillo, Jacob Kassay, Ryan Sullivan et Hugh Scott-Douglas.
Enfin, pour Thierry Ehrmann président et fondateur d'Artprice: "cette 41e édition de la FIAC s'ouvre sur les meilleures auspices".
En effet, selon le Rapport annuel d'Artprice sur le marché de l'art contemporain paru il y a quelques jours, le produit des ventes aux enchères publiques d'art contemporain (artistes nés après 1945) ont franchi la barre des 2,046 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), en hausse de 40% par rapport à la période précédente, (+ 34,3% en euros) réalisant ainsi la meilleure année de son histoire.
Sur la décennie, le chiffre d'affaires a progressé de 1.078% et les prix de 70%.
La version PDF du rapport annuel Artprice Marché de l'art contemporain est téléchargeable sur Artprice en français et en anglais. Les versions allemande, italienne, espagnole et chinoise sont aussi disponibles.
www.artprice.com ©1987-2014
Thierry Ehrmann