Affiche pour le film Moulin Rouge de John Huston, 1952. © DR / Collection Cinémathèque française, Paris.
Plus de huit cents films américains ont été tournés à Paris ou reconstituent la capitale française en décor. Comme l’a lancé Ernst Lubitsch, grand spécialiste puisqu’il situa à Paris une dizaine de ses films sans jamais y tourner un plan, « il y a le Paris de Paramount et le Paris de la MGM. Et puis bien sûr le vrai Paris ».
Pour Hollywood capitale du cinéma muet, Paris est d’abord une ville d’histoire, la cité médiévale de Notre-Dame de Paris, roman de Victor Hugo extraordinairement populaire aux États-Unis, la ville de la civilisation du plaisir de la fin l’Ancien Régime, contrastant avec celle de la peur et de la violence révolutionnaires. Des années 30 aux années 40, la représentation de Paris joue essentiellement sur le registre de la sophistication et de l’érotisme. Paris est la capitale du raffinement, de la haute société mondaine à laquelle Lubitsch apporte sa « touch ».
L’âge d’or, éclatant, coloré, musical, du Paris Belle Époque dans la représentation hollywoo-dienne de la ville, prend place au cours des années 50. Voici une décennie de films cancan, véritable musée impressionniste et bohème d’un Paris qui se multiplie à l’infini, toujours plus spectaculaire, reconstitué dans les studios californiens tel un tableau animé en musique et en chansons.
À partir des années 50, les cinéastes américains viennent enfin tourner à Paris, qui devient un terrain de jeu pour certains d’entre eux (Blake Edwards, Stanley Donen, Alfred Hitchcock…) et une ville moins décorative, même si elle reste empreinte de clichés. Funny Face puis Charade de Stanley Donen représentent l’archétype de ces films rapides et élégants qui arpentent la capitale via ses passages obligés. Les films hollywoodiens donnent une forme concrète à leur rêve parisien, ne serait-ce qu’en employant bon nombre d’acteurs et de techniciens français.
Après une certaine période de désintérêt durant les années 70, la ville revient en force comme espace du film policier, du film d’action, du film de complot, dans des gros budgets hollywoodiens souvent spectaculaires. Mais ce Paris est double : il fige les clichés tradi¬tionnels en stéréotypes répétitifs, tout en changeant : il est plus inquiétant, plus mêlé, plus violent, tout en conservant cet inégalable pétillement qui fait son aura autour du monde.
Rythmée par de nombreux extraits de films et réunissant photographies, maquettes de décors, costumes, scénarios, affiches, l’exposition rassemble près de 400 documents, provenant d’archives françaises et américaines telles que la Cinémathèque française (plus de 150 oeuvres proviennent de ses collections), la bibliothèque des Oscars (Margaret Herrick Library), Warner archive… et de collectionneurs privés.
Le public pourra y découvrir des dessins, des décors d’Un Américain à Paris de Vincente Minelli, de Moulin Rouge de John Huston, de Minuit à Paris de Woody Allen… Des robes dessinées par Hubert de Givenchy pour Audrey Hepburn, les statues monumentales créées par le décorateur Dante Ferreti pour Hugo Cabret de Martin Scorsese.
Une vingtaine d’écrans permettront de découvrir près de 70 extraits de films, des pre¬miers films d’Edison à ceux de Woody Allen, ainsi que des reportages sur les tournages de Drôle de Frimousse de Stanley Donen, L’Étau d’Alfred Hitchcock, etc.
Un écran monumental de 20 mètres de long, proposant un montage mêlant extraits de films, photographies et affiches, résumera un siècle de correspondance ininterrompue entre Hollywood et Paris.
Une exposition proposée et organisée par le département des expositions de la direction de l’information et de la communication de la ville de paris
Pour Hollywood capitale du cinéma muet, Paris est d’abord une ville d’histoire, la cité médiévale de Notre-Dame de Paris, roman de Victor Hugo extraordinairement populaire aux États-Unis, la ville de la civilisation du plaisir de la fin l’Ancien Régime, contrastant avec celle de la peur et de la violence révolutionnaires. Des années 30 aux années 40, la représentation de Paris joue essentiellement sur le registre de la sophistication et de l’érotisme. Paris est la capitale du raffinement, de la haute société mondaine à laquelle Lubitsch apporte sa « touch ».
L’âge d’or, éclatant, coloré, musical, du Paris Belle Époque dans la représentation hollywoo-dienne de la ville, prend place au cours des années 50. Voici une décennie de films cancan, véritable musée impressionniste et bohème d’un Paris qui se multiplie à l’infini, toujours plus spectaculaire, reconstitué dans les studios californiens tel un tableau animé en musique et en chansons.
À partir des années 50, les cinéastes américains viennent enfin tourner à Paris, qui devient un terrain de jeu pour certains d’entre eux (Blake Edwards, Stanley Donen, Alfred Hitchcock…) et une ville moins décorative, même si elle reste empreinte de clichés. Funny Face puis Charade de Stanley Donen représentent l’archétype de ces films rapides et élégants qui arpentent la capitale via ses passages obligés. Les films hollywoodiens donnent une forme concrète à leur rêve parisien, ne serait-ce qu’en employant bon nombre d’acteurs et de techniciens français.
Après une certaine période de désintérêt durant les années 70, la ville revient en force comme espace du film policier, du film d’action, du film de complot, dans des gros budgets hollywoodiens souvent spectaculaires. Mais ce Paris est double : il fige les clichés tradi¬tionnels en stéréotypes répétitifs, tout en changeant : il est plus inquiétant, plus mêlé, plus violent, tout en conservant cet inégalable pétillement qui fait son aura autour du monde.
Rythmée par de nombreux extraits de films et réunissant photographies, maquettes de décors, costumes, scénarios, affiches, l’exposition rassemble près de 400 documents, provenant d’archives françaises et américaines telles que la Cinémathèque française (plus de 150 oeuvres proviennent de ses collections), la bibliothèque des Oscars (Margaret Herrick Library), Warner archive… et de collectionneurs privés.
Le public pourra y découvrir des dessins, des décors d’Un Américain à Paris de Vincente Minelli, de Moulin Rouge de John Huston, de Minuit à Paris de Woody Allen… Des robes dessinées par Hubert de Givenchy pour Audrey Hepburn, les statues monumentales créées par le décorateur Dante Ferreti pour Hugo Cabret de Martin Scorsese.
Une vingtaine d’écrans permettront de découvrir près de 70 extraits de films, des pre¬miers films d’Edison à ceux de Woody Allen, ainsi que des reportages sur les tournages de Drôle de Frimousse de Stanley Donen, L’Étau d’Alfred Hitchcock, etc.
Un écran monumental de 20 mètres de long, proposant un montage mêlant extraits de films, photographies et affiches, résumera un siècle de correspondance ininterrompue entre Hollywood et Paris.
Une exposition proposée et organisée par le département des expositions de la direction de l’information et de la communication de la ville de paris