Construire le nouveau Paris
De 1852 à 1870, l’empereur Napoléon III, secondé par Georges-Eugène Haussmann, donne à Paris son visage de capitale moderne. Paris en 1850 ne diffère guère du Paris de 1789 ; la ville est exiguë et le coeur se réduit à l’Île de la cité, qui s’est lentement détériorée. Désireux de lutter contre le chômage et la misère, de se prémunir contre d’éventuelles émeutes et de rénover l’hygiène, l’empereur s’inquiète de la transformation de paris. il en confie la tâche à Haussmann, nommé préfet de la seine en 1953. la ville est remodelée en vingt arrondissements, chacun d’eux bientôt pourvu d’une mairie, d’écoles et d’églises. Paris s’organise autour de grands axes, places, boulevards et avenues.
Entre 1851 et 1900, 1 240 immeubles sont construits par an. cela implique une sévère discipline imposée aux architectes ; une loi votée en 1859 défi nit les encorbellements, la hauteur des combles, les largeurs, les percements… pour créer des lieux de promenades, Napoléon III fait aménager bois et squares : bois de Boulogne, bois de Vincennes, parc monceau, les Buttes-Chaumont.
Quelques grands monuments jalonnent le règne de l’empereur, ainsi le nouvel opéra dont Charles Garnier remporte en 1861 le concours. la première pierre est posée en 1862 mais la guerre interrompt les travaux et l’opéra est finalement inauguré en 1875. c’est aussi une période de développement de l’architecture métallique, dont les Halles de Victor Baltard sont le fleuron.
1870 met fi n au Second Empire dans le désastre d’une guerre meurtrière, suivie de la commune. la ville souff re beaucoup avec l’incendie de ses principaux édifices publics : le palais des tuileries, la cour des comptes et l’Hôtel de Ville renaissance… ce sera l’un des grands chantiers de la troisième république, mené par les architectes théodore ballu et Édouard deperthes.
Le dernier tiers du XIXe siècle manifeste un profond renouvellement de l’architecture et du décor, qui trouve son apogée avec Hector Guimard, marquant aussi de son empreinte la ville, avec ses entrées du métropolitain. la pierre, qui a connu son heure de gloire avec les transformations haussmanniennes cède le pas à la brique et à la céramique.
Entre 1851 et 1900, 1 240 immeubles sont construits par an. cela implique une sévère discipline imposée aux architectes ; une loi votée en 1859 défi nit les encorbellements, la hauteur des combles, les largeurs, les percements… pour créer des lieux de promenades, Napoléon III fait aménager bois et squares : bois de Boulogne, bois de Vincennes, parc monceau, les Buttes-Chaumont.
Quelques grands monuments jalonnent le règne de l’empereur, ainsi le nouvel opéra dont Charles Garnier remporte en 1861 le concours. la première pierre est posée en 1862 mais la guerre interrompt les travaux et l’opéra est finalement inauguré en 1875. c’est aussi une période de développement de l’architecture métallique, dont les Halles de Victor Baltard sont le fleuron.
1870 met fi n au Second Empire dans le désastre d’une guerre meurtrière, suivie de la commune. la ville souff re beaucoup avec l’incendie de ses principaux édifices publics : le palais des tuileries, la cour des comptes et l’Hôtel de Ville renaissance… ce sera l’un des grands chantiers de la troisième république, mené par les architectes théodore ballu et Édouard deperthes.
Le dernier tiers du XIXe siècle manifeste un profond renouvellement de l’architecture et du décor, qui trouve son apogée avec Hector Guimard, marquant aussi de son empreinte la ville, avec ses entrées du métropolitain. la pierre, qui a connu son heure de gloire avec les transformations haussmanniennes cède le pas à la brique et à la céramique.
L’Hôtel de Ville et les Impressionnistes
En accueillant l’exposition Paris au temps des impressionnistes, l’Hôtel de Ville réalise le rêve d’Edouard Manet… en 1882, le nouvel Hôtel de Ville de Théodore Ballu et Edouard Deperthes est inauguré. il faut prendre un parti pour le décor : que demander, et à quels artistes la commission du conseil municipal chargée de l’architecture et des beaux-arts convient que les décors doivent célébrer le rayonnement intellectuel, scientifique, littéraire et artistique de paris, Ville-lumière, et faire de l’Hôtel de Ville un musée des grands artistes modernes. de fait, les magnifiques décors de l’Hôtel de Ville constituent aujourd’hui une synthèse remarquable de l’art de la fi n du XIXe siècle. symbolisme (Pierre Puvis de Chavanne), réalisme (Henri Gervex, Albert Besnard), peinture historique (Jean-Paul Laurens), et même art nouveau (Jules Chéret) : tous les courants sont représentés.
Grands absents cependant : les impressionnistes. Monet ? refusé : « son genre de talent ne se prête pas au travail dont il s’agit ». Degas, Renoir, Pissarro ? leur nom n’est même pas évoqué dans les débats de la commission. en 1879 pourtant, Manet avait proposé une série de compositions pour l’Hôtel de Ville reconstruit son idée : décrire le nouveau paris, ses Halles, ses chemins de fer, ses champs de courses ses jardins. Cent trente ans plus tard, la mairie de Paris rend hommage au rêve de Manet : une sélection d’oeuvres impressionnistes décrivant leur vision de la vie moderne trouvent leur place sur les cimaises de la salle Saint-Jean.
Grands absents cependant : les impressionnistes. Monet ? refusé : « son genre de talent ne se prête pas au travail dont il s’agit ». Degas, Renoir, Pissarro ? leur nom n’est même pas évoqué dans les débats de la commission. en 1879 pourtant, Manet avait proposé une série de compositions pour l’Hôtel de Ville reconstruit son idée : décrire le nouveau paris, ses Halles, ses chemins de fer, ses champs de courses ses jardins. Cent trente ans plus tard, la mairie de Paris rend hommage au rêve de Manet : une sélection d’oeuvres impressionnistes décrivant leur vision de la vie moderne trouvent leur place sur les cimaises de la salle Saint-Jean.