A partir de cette donation, des œuvres de la collection du musée départemental Matisse et de prêts internationaux, l’exposition abordera cette prodigieuse aventure des gouaches découpées, entreprise par le peintre avec Jazz en 1943 et qui trouve son point d’aboutissement avec la conception de la Chapelle de Vence en 1948. Cette donation offre l’opportunité d’en faire la genèse et de révéler l’invention d’une technique au cœur d’une révolution picturale.
L’exposition permettra également de croiser les approches artistiques conçues à partir de ce travail préparatoire : maquettes de vitraux, céramique, livres, couverture de livres, tissus permettant de suivre le cheminement de l’artiste, depuis ses premières créations, jusqu’aux grandes compositions en papiers gouachés découpés, telle Vigne de 1953, conservées au musée.
L’exposition permettra également de croiser les approches artistiques conçues à partir de ce travail préparatoire : maquettes de vitraux, céramique, livres, couverture de livres, tissus permettant de suivre le cheminement de l’artiste, depuis ses premières créations, jusqu’aux grandes compositions en papiers gouachés découpés, telle Vigne de 1953, conservées au musée.
Une exceptionnelle donation de 443 papiers gouachés et découpés non utilisés dans ses œuvres par Henri Matisse.
Henri Matisse, Maquette du catalogue "Henri Matisse, Lithographies rares", exposition à la Galerie Berggruen, Paris, 1954 Papiers gouachés, découpés et collés sur papier Collection particulière © Succession H. Matisse © Philip Bernard
Il s’agit d’une des plus exceptionnelles donations faites au musée Matisse depuis la donation Tériade. Les gouaches découpées de Matisse sont rares et fragiles. Pour ses compositions, Matisse découpa directement dans la couleur des papiers gouachés, des algues, des palmes, des oiseaux, des fleurs... en nombre beaucoup plus important que ce qu’il utilisa pour créer les panneaux muraux ou les couvertures de livres conçus avec cette nouvelle invention. C’est ainsi que les formes non retenues par l’artiste pour ses compositions, sont restées chez les descendants du peintre et sont données aujourd’hui aux deux musées Matisse - celui du Cateau-Cambrésis et celui de Nice.
La famille Matisse a conservé des éléments en papier gouaché découpé contrecollés ou non que le peintre n’a pas utilisé dans ses œuvres. Elle a proposé de partager cette donation entre le musée Matisse au Cateau-Cambrésis, ville natale de l’artiste, et le musée de Nice, lieu de son inhumation. Cette exposition propose de faire découvrir une grande partie des 443 éléments offerts au musée départemental Matisse tout en les mettant en parallèle avec les œuvres « abouties » en papier découpé de Matisse.
Rares, jamais montrés, ils constituent un formidable témoignage des explorations artistiques et des méthodes de travail de Matisse au cours des vingt dernières années de sa vie. Dans cet ensemble se côtoient les formes les plus simples et les plus travaillées, tel le positif d’une fine découpe associé dans une symbiose parfaite à son négatif. Complexité et sophistication peuvent aussi s’associer au travers de plusieurs éléments assemblés avec des épingles par Matisse lui-même, élaborant une forme d’une extrême pureté.
Pratiquement tous les registres de couleurs employés par le Maître dans ses oeuvres finalisées en papier découpé sont aussi présents, et les couleurs spécialement choisies par Matisse ont conservé une fraîcheur et un éclat incomparable, ces éléments non retenus n’ayant jamais été exposés.
Le registre des éléments se décline également dans toutes les tailles – de 3 à 80 cm – montrant toute l’étendue du talent de Matisse qui maîtrise sublimement de la plus élaborée et minutieuse découpe, au geste que l’on imagine se déployer dans l’espace et qui abouti à une forme parfaite.
On y retrouve des pièces identiques à celles employées dans les grandes compositions, notamment pour les deux panneaux Océanie, le ciel, Océanie, la mer, où oiseaux, étoiles, poissons, algues, bordures des compositions ont fait l’objet d’explorations approfondies par un Matisse toujours perfectionniste.
La conception des planches de Jazz a également donné lieu à de multiples essais que l’on repère dans Le Lanceur de couteaux, le Lagon, Icare, le cauchemar de l’éléphant blanc... Ces préparations concernent également la réalisation de nombreux livres, de catalogues, de couvertures et intérieurs de la revue Verve, de Cahiers d’Art, d’affiches...
Aboutissement logique de son travail avec les papiers découpés, les vitraux, (dont les maquettes préparatoires étaient élaborées à partir de papiers découpés), comme Vigne, les Poissons chinois comportes de nombreuses formes identiques aux éléments découpés de la donation. Il est passionnant de se lancer dans ce merveilleux jeux de pistes pour retrouver dans Coquelicots, Images à la sauvette, Pierre à feu, Fleurs et fruits, les Chasubles...des éléments similaires.
C’est de fait pratiquement toute la genèse des papiers découpés qui se raconte au travers de cette donation. Mais c’est aussi (et surtout ?) une possibilité qui nous est donnée de constater et comprendre la chronologie de l’évolution d’une forme découpée par Matisse. En effet, on identifie clairement des « séries » dans les quelles Matisse part d’une forme et, en la composant, la modifiant, l’associant, arrive à une autre qui elle même engendrera par ajouts un nouvel élément qui générera sa propre signification.
La famille Matisse a conservé des éléments en papier gouaché découpé contrecollés ou non que le peintre n’a pas utilisé dans ses œuvres. Elle a proposé de partager cette donation entre le musée Matisse au Cateau-Cambrésis, ville natale de l’artiste, et le musée de Nice, lieu de son inhumation. Cette exposition propose de faire découvrir une grande partie des 443 éléments offerts au musée départemental Matisse tout en les mettant en parallèle avec les œuvres « abouties » en papier découpé de Matisse.
Rares, jamais montrés, ils constituent un formidable témoignage des explorations artistiques et des méthodes de travail de Matisse au cours des vingt dernières années de sa vie. Dans cet ensemble se côtoient les formes les plus simples et les plus travaillées, tel le positif d’une fine découpe associé dans une symbiose parfaite à son négatif. Complexité et sophistication peuvent aussi s’associer au travers de plusieurs éléments assemblés avec des épingles par Matisse lui-même, élaborant une forme d’une extrême pureté.
Pratiquement tous les registres de couleurs employés par le Maître dans ses oeuvres finalisées en papier découpé sont aussi présents, et les couleurs spécialement choisies par Matisse ont conservé une fraîcheur et un éclat incomparable, ces éléments non retenus n’ayant jamais été exposés.
Le registre des éléments se décline également dans toutes les tailles – de 3 à 80 cm – montrant toute l’étendue du talent de Matisse qui maîtrise sublimement de la plus élaborée et minutieuse découpe, au geste que l’on imagine se déployer dans l’espace et qui abouti à une forme parfaite.
On y retrouve des pièces identiques à celles employées dans les grandes compositions, notamment pour les deux panneaux Océanie, le ciel, Océanie, la mer, où oiseaux, étoiles, poissons, algues, bordures des compositions ont fait l’objet d’explorations approfondies par un Matisse toujours perfectionniste.
La conception des planches de Jazz a également donné lieu à de multiples essais que l’on repère dans Le Lanceur de couteaux, le Lagon, Icare, le cauchemar de l’éléphant blanc... Ces préparations concernent également la réalisation de nombreux livres, de catalogues, de couvertures et intérieurs de la revue Verve, de Cahiers d’Art, d’affiches...
Aboutissement logique de son travail avec les papiers découpés, les vitraux, (dont les maquettes préparatoires étaient élaborées à partir de papiers découpés), comme Vigne, les Poissons chinois comportes de nombreuses formes identiques aux éléments découpés de la donation. Il est passionnant de se lancer dans ce merveilleux jeux de pistes pour retrouver dans Coquelicots, Images à la sauvette, Pierre à feu, Fleurs et fruits, les Chasubles...des éléments similaires.
C’est de fait pratiquement toute la genèse des papiers découpés qui se raconte au travers de cette donation. Mais c’est aussi (et surtout ?) une possibilité qui nous est donnée de constater et comprendre la chronologie de l’évolution d’une forme découpée par Matisse. En effet, on identifie clairement des « séries » dans les quelles Matisse part d’une forme et, en la composant, la modifiant, l’associant, arrive à une autre qui elle même engendrera par ajouts un nouvel élément qui générera sa propre signification.
Pratique
Musée départemental Matisse
Palais Fénelon
B.P. 70056
59360 Le Cateau-Cambrésis
Tel 33(0)3 59 73 38 00 I Fax 33(0)3 59 73 38 01
museematisse@cg59.fr
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