Bernard Buffet. Variation sur Jeux de dames, poèmes de Baudelaire, Rimbaud et Verlaine, 1970
Une première série de 28 planches traduit une suite de conversations téléphoniques ; un couple sans doute dont la femme raconte et se plaint, parlant de tout et rien ; Buffet écrit et traduit en traits, et de sa grande écriture d’araignée, cette solitude exprimée. Cela donne une série très moderne, je dirais presque à la mode, où peinture et écriture ne font qu’un.
Sombre douleur dans la série L’Enfer de Dante au travers de 11 planches spectaculaires et puissantes où s’expriment tout autant la beauté des vers de Dante que l’expressivité presque violente de Bernard Buffet qui crie l’angoisse et la souffrance des damnés qui lisent le vers célèbre et cruel : « Voi ch’entrate lasciate ogni speranza ».(Vous qui entrez abandonnez toute espérance) ;
Dans une troisième série, intitulée Jeux de dames, Bernard Buffet met en scène dans un décor façon théâtre, toujours le même, de tapisserie rayée de noir et décorée d’un cadre vide, deux femmes. Elles sont grandes et fines, anguleuses, presque dévêtues, bas et porte-jarretelles noirs, en traits vigoureux dans diverses attitudes ; cette fois encore la série s’affirme par son unité de genre autour de la poésie, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud.
L’exposition en entier, si elle accueille au Musée Brayer, un artiste et graveur endolori par son époque et meurtri par la guerre en la personne de Bernard Buffet, accueille également un ami de la famille Brayer, souvent reçu aux Baux-de-Provence, chez le peintre Yves Brayer. Elle présente des photos des deux amis et complices qui mettent en évidence leur proximité et l’attrait de leurs rencontres dans la connivence de l’art qui leur était commun.
Pierre Aimar
Musée Brayer, Hôtel des Porcelet, jusqu’au 27 septembre, 04 90 54 36 99
Sombre douleur dans la série L’Enfer de Dante au travers de 11 planches spectaculaires et puissantes où s’expriment tout autant la beauté des vers de Dante que l’expressivité presque violente de Bernard Buffet qui crie l’angoisse et la souffrance des damnés qui lisent le vers célèbre et cruel : « Voi ch’entrate lasciate ogni speranza ».(Vous qui entrez abandonnez toute espérance) ;
Dans une troisième série, intitulée Jeux de dames, Bernard Buffet met en scène dans un décor façon théâtre, toujours le même, de tapisserie rayée de noir et décorée d’un cadre vide, deux femmes. Elles sont grandes et fines, anguleuses, presque dévêtues, bas et porte-jarretelles noirs, en traits vigoureux dans diverses attitudes ; cette fois encore la série s’affirme par son unité de genre autour de la poésie, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud.
L’exposition en entier, si elle accueille au Musée Brayer, un artiste et graveur endolori par son époque et meurtri par la guerre en la personne de Bernard Buffet, accueille également un ami de la famille Brayer, souvent reçu aux Baux-de-Provence, chez le peintre Yves Brayer. Elle présente des photos des deux amis et complices qui mettent en évidence leur proximité et l’attrait de leurs rencontres dans la connivence de l’art qui leur était commun.
Pierre Aimar
Musée Brayer, Hôtel des Porcelet, jusqu’au 27 septembre, 04 90 54 36 99