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Laissez-vous conter… Eileen Gray, figure de l’architecture moderne à Menton, du 18 décembre 2012 au 18 mai 2013

Découvrez ou redécouvrez Eileen Gray, artiste et architecte irlandaise géniale, figure du modernisme profondément attachée à la Riviera. Elle y a découvert une lumière rare, qui donne aux volumes toute leur intégrité, au point d’y réaliser deux villas exceptionnelles, la villa E-1027 (Cap-Martin) et Tempe a païa (route de Castellar). Deux demeures façonnées par celle que Le Corbusier surnommait la « pionnière de la modernité » architecturale.


Eileen Gray, une figure de l’architecture à Menton

L’artiste et architecte irlandaise, Eileen Gray, éprise de formes pures, découvre la lumière de la Côte d’Azur, et plus particulièrement celle de Roquebrune-Cap-Martin puis de Menton, dans les années 1920-1930. Elle y réalise deux demeures exceptionnelles, véritables manifestes de la modernité : la Villa E-1027 au Cap-Martin et la maison Tempe a païa, route de Castellar à Menton. Deux villas et deux chefs-d’œuvre, qui témoignent de l’approche moderniste, tout à la fois esthétique et fonctionnelle, de l’art de vivre selon Gray. Proche de Le Corbusier qui la qualifie de « pionnière de la modernité », Eileen Gray est une figure incontournable des arts au XXe siècle : décoratrice, créatrice de mobilier puis architecte, elle est une personnalité hors normes dont la Ville de Menton vous propose de (re)découvrir l’œuvre exceptionnelle.
La Villa E-1027, dans le Cap-Martin © Ville de Menton
La Villa E-1027, dans le Cap-Martin © Ville de Menton

Eileen Gray, artiste moderne entrée dans l’Histoire

Eileen Gray naît dans le sud-est de l’Irlande dans la demeure familiale de Browswood le 9 août 1878. En 1900, Eileen et sa mère se rendent à Paris pour l’Exposition Universelle. Enchantée par la capitale, elle s’y installe deux ans plus tard avec deux amies. Ensemble, elles s’inscrivent à l’Ecole Colarossi, école de peinture fréquentée surtout par des étudiants étrangers, qu’elles délaissent pour l’Académie Julian. En 1907, la jeune Eileen décide de faire de Paris sa résidence. Elle rencontre Sougarawa, un artiste japonais qui va l’initier à l’art du laque. En 1913, elle expose ses premières réalisations en laque, au Salon des artistes décorateurs. Cette exposition la révèle au grand public. Parmi les visiteurs se trouvent ses futurs clients : le vicomte de Noailles, la femme de lettres Elisabeth de Gramont et le couturier Jacques Doucet qui lui achète le paravent « le Destin ». Elle réalise pour lui quelques-unes de ses plus belles pièces comme la table aux lotus. C’est en 1910 qu’Eileen Gray se met à dessiner des tapis. Lors d’un voyage au Maroc, elle apprend le tissage de la laine et la teinture à l’aide de colorants naturels.

Après la Première Guerre mondiale, Eileen Gray se lance dans la décoration d’appartements. Dès 1920, la presse spécialisée dévoile quelques détails de l’appartement décoré pour Madame Mathieu-Lévy, riche propriétaire du salon de mode Suzanne Talbot. En 1921, elle ouvre à Paris la galerie Jean Désert où, au milieu de ses œuvres, sont exposées celles de ses amis Sougarawa, Chana Orloff et Ossip Zadkine.

C’est en 1923 que, tournée vers l’architecture, Eileen Gray propose un premier projet d’habitation. Son dessin montre déjà quelques-unes de ses futures innovations architecturales, notamment des meubles encastrés. Sa décision d’aborder l’architecture modifie sa conception du mobilier. Elle ne cherche plus à créer des objets uniques en leur genre. Ses meubles sont désormais des prototypes qu’on peut facilement adapter et reproduire pour les vendre dans sa galerie. Ils sont désormais moins coûteux à fabriquer. Le métal, le verre et le bois brut sont ses nouveaux matériaux de prédilection. Cependant, elle ne tombe jamais dans le pur fonctionnalisme, convaincue de la suprématie de l’instinct et de l’émotion, et de la prédominance de l’artiste sur le technicien.

Son compagnon Jean Badovici, rédacteur en chef de la revue L’Architecture vivante, lui demande alors de meubler la maison qu’il vient d’acquérir à Vézelay puis de lui bâtir « un petit refuge dans le sud de la France ». Ce sera la villa E.1027 située en bordure de mer à Roquebrune-Cap-Martin. C’est grâce à lui qu’Eileen commence à fréquenter Le Corbusier, Ozenfant et Fernand Léger.

Pratique

Hôtel d’Adhémar de Lantagnac
24, rue Saint Michel-Menton
Tel : 04 92 10 97 10
Entrée libre et gratuite
Tous les jours, sauf lundi, dimanche et jours fériés, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 18 Décembre 2012 à 00:36 | Lu 521 fois

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