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Goya, génie d’avant-garde, le maître et son école, du 8 novembre 2019 au 10 février 2020 à Agen, église des Jacobins

La Ville d’Agen et son Musée des Beaux-Arts présentent une exposition aussi insolite que novatrice sur l’oeuvre de Goya.


Goya, la Femme à l'éventail (extrait vidéo)
Goya, la Femme à l'éventail (extrait vidéo)
L’équipe du Musée d’Agen est accompagnée dans ce projet par Juliet Wilson-Bareau, spécialiste reconnue de l’œuvre de Goya et avec le soutien personnel du ministre de la Culture.

Cette exposition propose d’établir à travers les peintures, les dessins et les gravures, les constantes dans les œuvres de Goya et entend révéler pour la première fois au public le rôle joué par son entourage et par les artistes qui travaillaient dans son atelier.

Près de 90 œuvres provenant de musées du monde entier (Budapest, Suisse, Berlin, Espagne, New-York...) seront réunies dans l’écrin agenais que constitue l’église des Jacobins.

Commissariat général :
Adrien Enfedaque
Conservateur du Musée des Beaux-Arts Conseillers scientifiques :
Juliet Wilson-Bareau
Historienne de l’art (Londres)
Bruno Mottin
Conservateur en chef du patrimoine
(Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France)


Pourquoi Goya à Agen ?

Le comte Damase de Chaudordy lègue à sa ville natale, Agen, ses collections d’art, amassées au cours d’une vie diplomatique au service de la France. Ambassadeur à la cour de Madrid entre 1874 et 1881, il y acquiert un groupe d’œuvres, notamment cinq sur les six tableaux de Goya dans la collection particulière de Federico de Madrazo, ancien premier peintre de la reine et directeur du musée du Prado. Déjà catalogués par Charles Yriarte en 1867, ils proviennent directement de don Xavier (1784-1854), et de don Mariano (1806-1874), marquis de l’Espinar, fils et petit-fils de Goya.

De « Fortuny à Picasso »… à Goya
Ce projet ambitieux rappelle l’exposition événement organisée en 1993, « De Fortuny à Picasso », qui avait attiré plus de 25 000 visiteurs, première exposition d’envergure réalisée aux Jacobins et fruit d’une collaboration avec le musée du Prado à Madrid. Elle a été, depuis, à l’origine de travaux précurseurs sur la connaissance des peintres espagnols du 19ème siècle. La commissaire d’exposition de l’époque, Yannick Lintz, aujourd’hui responsable du département des Arts de l’Islam au Musée du Louvre, garde un œil bienveillant sur les projets agenais et accompagne cette exposition.

Un projet scientifique ambitieux

Cette exposition s’inscrit dans les recherches organisées par le Musée du Louvre et le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). L’exposition bénéficie du conseil technique et scientifique de ce dernier établissement, où deux tableaux goyesques du Musée d’Agen sont actuellement en cours d’étude et de restauration pour l’exposition.

C’est une nouvelle approche du travail de Goya qui sera ainsi proposée pour mieux souligner la singularité de son art et sa manière de travailler, du dessin à la peinture.

Ce projet pourrait, à long terme, mieux définir la démarche artistique de Goya et l’implication de ces collaborateurs dans son atelier. L’intention est de fournir tant au public qu’aux spécialistes en peinture espagnole une occasion unique de concentrer un regard intelligent et objectif sur les œuvres exposées, analyses techniques et documentation à l’appui.

L’église des Jacobins, un lieu unique

Un témoignage architectural majeur de l’époque médiévale
L’église des Jacobins d’Agen est le seul vestige de l’important couvent des dominicains qui, fondé en 1249, occupait tout un quartier à l’ouest de la ville entre l’actuelle place des Jacobins, la Porte de Garonne, devenue la rue Lomet, et la promenade du Gravier.

Les moines de l’ordre Dominicain, surnommés les Jacobins en raison de l’installation de leur couvent rue Saint-Jacques à Paris, s’installent sur les terres du chapitre de Saint-Caprais, un des seuls points de la ville hors d’atteinte des inondations. Bâti hors les murs, grâce aux généreux subsides d’Alphonse de Poitiers, le couvent contrôle la principale voie de communication (la Garonne) et domine sur la stratégique entrée occidentale de la ville. Certains édifices du couvent participaient mêmes directement des fortifications de la ville. Après diverses péripéties, comme la destruction du couvent pendant la Révolution française, l’église est classée au titre des Monuments historiques en 1904. Elle est devenue aujourd’hui le lieu emblématique pour les expositions temporaires du Musée des Beaux-Arts de la ville d’Agen.

Informations pratiques

Eglise des Jacobins
Rue Richard-Cœur-de-Lion
47000 Agen
Tél : +33 (0)5 53 87 88 40

Musée des beaux-arts
Place Docteur Esquirol
47916 Agen Cedex 9
Tél : +33 (0)5 53 69 47 23
Mail : musee@agen.fr

Horaires
Ouvert tous les jours de 11h à 19h sauf le 25/12
(du 8 novembre au 10 février) Nocturne le jeudi jusqu’à 21h

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 22 Octobre 2019 à 14:58 | Lu 552 fois

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