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Exposition Georges Saillard, "Vers Walden", héliogravures, à la Galerie Imagineo, Paris, du 13 mars au 19 avril 2014

Pour Georges Saillard, photographe et spécialiste de l’héliogravure, ce rendez-vous particulier a eu lieu à l’occasion de la lecture de Walden d’Henri David Thoreau.


«Vers Walden», Endormie, 15x21cm © Georges Saillard, courtesy Galerie Imagineo, Paris
«Vers Walden», Endormie, 15x21cm © Georges Saillard, courtesy Galerie Imagineo, Paris
Un double retour aux sources s’est alors imposé à lui : retour aux sources de la photographie, à ses prémices pictorialistes, et retour à un Eden oublié, sommeillant dans son inconscient.

Walden ou la Vie dans les Bois est un récit publié en 1854 par l’écrivain américain Henri David Thoreau (1817-1862). Il y raconte un épisode de sa vie, idyllique selon lui : deux ans, deux jours et deux mois passés dans une cabane, en forêt, dans le Massachussets, à proximité de l’étang de Walden. De ce long séjour en pleine nature, Thoreau explique comment, au contact de cette dernière et en épilogue de cette expérience, l’Homme peut se régénérer et se transformer, réaliser la nécessité de suivre dans son cheminement le rythme des éléments, des saisons. Entre contemplation et imagination, Walden est perçu, au fil des décennies et des générations, comme une critique du monde occidental, une préfiguration de la pensée écologiste et libertaire. C’est aussi pour nombre de ses lecteurs une porte d’entrée vers l’introspection.

C’est lors d’un séjour à la campagne, également près d’un étang que Georges Saillard se plonge dans la lecture du livre.
Elle fait tout de suite écho aux questionnements qui traversent alors sa vie. Les sentiments, les émotions qui jaillissent entre les lignes sont les doubles de ceux du photographe. Le besoin aussi d’un retour à l’essentiel, à la terre, aux éléments, à la nature. L’idée d’une série de photographies en héliogravure lui semble alors être le prolongement artistique de cette proximité philosophique avec Thoreau.
Cette série est bien sur un hommage à Walden et à son auteur, mais c’est également pour Georges Saillard un hommage sensuel et sensible à la Terre.
Il marche dans les traces imprimées de ce récit devenu mythique, en lui adjoignant une figure humaine et féminine. Est-ce une nymphe se lovant dans les eaux des étangs ? Un déesse protectrice de la Nature, à l’apparence paradoxalement fragile et évanescente ?

La matérialisation des esprits de la faune et de la flore ? Au final un symbole de pureté, le retour à un état premier, la parabole d’un temps où humanité et nature s’harmonisaient.
Georges Saillard s’interroge et nous interroge également sur cet Eden. Est-ce un mirage, une chimère ?

Pratique

Galerie Imagineo
50 rue de Montreuil
75011 Paris
+33 (0)1 53 27 98 39
contact@imagineo.fr
du mardi ou samedi, de 11h à 19h
M° Nation (1-2-6-9-A)
M° Rue des Boulets (9)
M° Faidherbe-Chaligny (8)
www.imagineo.fr

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 14 Février 2014 à 03:04 | Lu 378 fois

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