Didier Demozay, trait rose-rouge, 150 x 200 cm, acrylique sur toile, 2013
Il a été remarqué depuis longtemps que s’affirme, dans la sécheresse de ces limites, une démarche singulière et essentielle de la peinture contemporaine. Deux, parfois trois, couleurs composent les toiles de formats souvent considérables. La présence de la couleur, posée sur un fond blanc, dessine une forme au contour imprécis et construit ainsi un espace qui équilibre le champ propre de la couleur et celui du « blanc ». La forme répond à l’intensité du champ coloré et lui donne une dimension immédiatement sensible. Un geste ou deux, volontairement conservés dans leur mouvement et leur ampleur, répondent à cette première décision.
Cette exposition réunira des peintures récentes. Elle révèle ainsi les transformations qui se sont opérées dans le travail du peintre. La vibration de certaines couleurs, leur transparence, conduit le regard du spectateur à s’approprier plus intimement la surface picturale. Dans la variété des formats et des supports, du tableau isolé à son assemblage sous forme de diptyque, se trouve questionné en permanence cette expérience de la couleur. Rejetées à proximité des bords, les formes colorées définissent un mouvement, un basculement. Elles créent ainsi un déséquilibre de l’espace pictural soumis à une fuite qui perturbe la sécurité de ses limites. Cette perception rétinienne ouvre alors à la radicalité d’un propos où les propositions colorées nous tiennent là, nous faisant face. Dans cette tension, face aux œuvres, se perçoit alors ce que la démarche de Didier Demozay met en jeu : la possibilité de la couleur et de son espace, c'est-à-dire la possibilité de la peinture et, du corps indissolublement lié placé là face à elle, la possibilité d’un regard. Romain Mathieu
Cette exposition réunira des peintures récentes. Elle révèle ainsi les transformations qui se sont opérées dans le travail du peintre. La vibration de certaines couleurs, leur transparence, conduit le regard du spectateur à s’approprier plus intimement la surface picturale. Dans la variété des formats et des supports, du tableau isolé à son assemblage sous forme de diptyque, se trouve questionné en permanence cette expérience de la couleur. Rejetées à proximité des bords, les formes colorées définissent un mouvement, un basculement. Elles créent ainsi un déséquilibre de l’espace pictural soumis à une fuite qui perturbe la sécurité de ses limites. Cette perception rétinienne ouvre alors à la radicalité d’un propos où les propositions colorées nous tiennent là, nous faisant face. Dans cette tension, face aux œuvres, se perçoit alors ce que la démarche de Didier Demozay met en jeu : la possibilité de la couleur et de son espace, c'est-à-dire la possibilité de la peinture et, du corps indissolublement lié placé là face à elle, la possibilité d’un regard. Romain Mathieu
Pratique
École Supérieure d’Art et Design
Place des Beaux-Arts
26000 Valence
04 75 79 24 00
valence@esad-gv.fr
www.esad-gv.fr
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