Ernesto Casero
Serie Híbridos, 2011. Fusain sur papier, 50 x 70 cm. Ernesto CASERO
Ernesto Casero (Valence, 1977) présente au Centre d’Art Contemporain Àcentmètres ducentredumonde à Perpignan une sélection des ses travaux réalisés dans les dernières années, peintures, dessins, photographies et une vidéo, ayant comme axes thématiques la perception visuelle et la fiction.
Dans ses peintures et dessins symétriques, basés sur le test de Rorschach, l'artiste propose, au moyen de l'usage de formes organiques, une lecture de l'œuvre ouverte, en laissant l'interprétation des formes au compte du spectateur. La perception est comprise comme un processus actif, dans lequel la construction de la signification vient donnée par des facteurs comme l'histoire personnelle, le symbolique imaginaire ou les états d'âme, et non comme quelque chose de stable et prédéterminé, d'une seule lecture.
Ses travaux les plus récents, les peintures et les dessins sont le produit d'un processus qui commence avec de petites maquettes de pâte à modeler, générant un univers de fiction qui imite les micro-organismes et les tissus que nous voyons dans les photographies réalisées avec un microscope électronique. Ces images, d'aspect photographique, nous font douter de la représentation de la réalité que nous arrive à travers la taxonomie, la classification des organismes et de son impact chez l'être humain. La manipulation génétique et la création d'organismes hybrides constituent les sujets des derniers dessins, qui se reflètent dans une série de photographies que présentent des couvertures de livres sur des organismes génétiquement modifiés, inventés par l'artiste.
La vidéo La menace invisible raconte, en forme de documentaire, l'histoire de deux micro-organismes qui causent des dommages terribles chez l'être humain, en combinant des données réelles avec des histoires fictives, et assaisonné avec une importante dose d'humour.
En définitive, une série hétérogène de travaux qui met l’accent sur la limite qui sépare la représentation du représenté, en montrant les limites entre fiction et réalité comme quelque chose perméable, chargée de suggestion et de mystère.
Dans ses peintures et dessins symétriques, basés sur le test de Rorschach, l'artiste propose, au moyen de l'usage de formes organiques, une lecture de l'œuvre ouverte, en laissant l'interprétation des formes au compte du spectateur. La perception est comprise comme un processus actif, dans lequel la construction de la signification vient donnée par des facteurs comme l'histoire personnelle, le symbolique imaginaire ou les états d'âme, et non comme quelque chose de stable et prédéterminé, d'une seule lecture.
Ses travaux les plus récents, les peintures et les dessins sont le produit d'un processus qui commence avec de petites maquettes de pâte à modeler, générant un univers de fiction qui imite les micro-organismes et les tissus que nous voyons dans les photographies réalisées avec un microscope électronique. Ces images, d'aspect photographique, nous font douter de la représentation de la réalité que nous arrive à travers la taxonomie, la classification des organismes et de son impact chez l'être humain. La manipulation génétique et la création d'organismes hybrides constituent les sujets des derniers dessins, qui se reflètent dans une série de photographies que présentent des couvertures de livres sur des organismes génétiquement modifiés, inventés par l'artiste.
La vidéo La menace invisible raconte, en forme de documentaire, l'histoire de deux micro-organismes qui causent des dommages terribles chez l'être humain, en combinant des données réelles avec des histoires fictives, et assaisonné avec une importante dose d'humour.
En définitive, une série hétérogène de travaux qui met l’accent sur la limite qui sépare la représentation du représenté, en montrant les limites entre fiction et réalité comme quelque chose perméable, chargée de suggestion et de mystère.
Serge Fauchier
S.T. 2008. Huile sur toile, 180 x 190 cm. Serge FAUCHIER
Mon travail a débuté avec la déconstruction et ne l’a jamais quittée. La déconstruction fut une chance pour moi, ne sachant trop me débrouiller des formes convenues de la peinture, dans le sentiment de rejouer une scène déjà connue aux accents de désuétude.
Les joliesses bonnardisantes ou d’abstraction tachiste ne seraient jamais mon lot, tout comme me semblent aujourd’hui toutes relatives certaines esthétiques contemporaines ; mais il faut comprendre, la nécessité d’aller tellement vite et de l’avant, fait que le temps et la distance viennent à manquer.
Je n’ai pas cessé de mettre en question mes formes et moyens, interrogeant les fondements que je découvrais à mes expériences, tant pour répondre à mes exigences que pour tenter d’approcher au plus près les raisons que me conduisaient.
Ma peinture se joue toute de fulgurances et de lenteurs, de distance et d’implication, de dispersion et de regroupement.
J’ai beaucoup regardé Matisse et Cézanne, les abstraits américains depuis Pollock et les russes des avant-gardes, autour de Malevitch et Rodtchenko ; et puis les peintres de Support/surface, enfin Hantaïet Parmentier et d’autres dont j’ai croisé les œuvres ou qui m’ont accompagné depuis mes débuts : Hausmann, Bishop, Rouan…
Je suis allé chercher du côté des philosophes, Bataille, Deleuze surtout etAgamben, les poètes, Lautréamont etles ceux du XX° siècle : Michaux, Char, Reverdy et Ponge, du Bouchet… Fourcade, Royet-Journoud, mais aussi Vachey, Mazeaufroid, Guez…
Il m’arrive de penser que la peinture est finie, que son exercice est vain, mais je trouve toujours l’énergie et les moyens de poursuivre, pour rentrer à nouveau en elle, en la prenant de face ou depuis son angle mort ; je la force en poussant mes couleurs dans la surface ainsi des coins de fer dans les bûches de bois.
Ce n’est pas toujours facile, mais vivre ne l’est pas non plus. Il faut trouver l’appui et ses raisons.
Je me suis quelquefois attaché à aller dans ma mémoire chercher les empreintes ou les faits qui auraient pu déterminer des choix de formes ou de couleurs ; on trouve toujours des causes, toujours celles qui rassurent, mais je n’ai finalement rien gardé, rien retenu.
Les choses apparaissent aux effets de croisements fugaces et dans l’immédiateté. Peindre n’est pas le moyen de recomposer sa vie, mais de d’inventer le moment qui vient, afin de la poursuivre ; et peindre c’est inventer la peinture sur le moment afin de lui donner une suite.
Aller, retourner ; il faudrait que je me convainque de la vacuité de ces répétitions ou admettre, une fois pour toutes, que c’est dans l’intervalle ménagé aux effets contraires des deux trajectoires, que je dois porter mes attentions, et me fixer. Mais la fixité est impossible, incompatibles avec mes exigences envers ce que je poursuis ; aussi je dois toujours refaire, refaire encore pour parvenir à me dégager de ces engeances, tout en ayant recours à elles.
Mais l’effacement n’enlève rien, il laisse des traces et, de surcroît, sur ajoute les siennes propres à ce qui n’en finira pas pour autant à vouloirs’oublier.
Serge Fauchier, 2011
Les joliesses bonnardisantes ou d’abstraction tachiste ne seraient jamais mon lot, tout comme me semblent aujourd’hui toutes relatives certaines esthétiques contemporaines ; mais il faut comprendre, la nécessité d’aller tellement vite et de l’avant, fait que le temps et la distance viennent à manquer.
Je n’ai pas cessé de mettre en question mes formes et moyens, interrogeant les fondements que je découvrais à mes expériences, tant pour répondre à mes exigences que pour tenter d’approcher au plus près les raisons que me conduisaient.
Ma peinture se joue toute de fulgurances et de lenteurs, de distance et d’implication, de dispersion et de regroupement.
J’ai beaucoup regardé Matisse et Cézanne, les abstraits américains depuis Pollock et les russes des avant-gardes, autour de Malevitch et Rodtchenko ; et puis les peintres de Support/surface, enfin Hantaïet Parmentier et d’autres dont j’ai croisé les œuvres ou qui m’ont accompagné depuis mes débuts : Hausmann, Bishop, Rouan…
Je suis allé chercher du côté des philosophes, Bataille, Deleuze surtout etAgamben, les poètes, Lautréamont etles ceux du XX° siècle : Michaux, Char, Reverdy et Ponge, du Bouchet… Fourcade, Royet-Journoud, mais aussi Vachey, Mazeaufroid, Guez…
Il m’arrive de penser que la peinture est finie, que son exercice est vain, mais je trouve toujours l’énergie et les moyens de poursuivre, pour rentrer à nouveau en elle, en la prenant de face ou depuis son angle mort ; je la force en poussant mes couleurs dans la surface ainsi des coins de fer dans les bûches de bois.
Ce n’est pas toujours facile, mais vivre ne l’est pas non plus. Il faut trouver l’appui et ses raisons.
Je me suis quelquefois attaché à aller dans ma mémoire chercher les empreintes ou les faits qui auraient pu déterminer des choix de formes ou de couleurs ; on trouve toujours des causes, toujours celles qui rassurent, mais je n’ai finalement rien gardé, rien retenu.
Les choses apparaissent aux effets de croisements fugaces et dans l’immédiateté. Peindre n’est pas le moyen de recomposer sa vie, mais de d’inventer le moment qui vient, afin de la poursuivre ; et peindre c’est inventer la peinture sur le moment afin de lui donner une suite.
Aller, retourner ; il faudrait que je me convainque de la vacuité de ces répétitions ou admettre, une fois pour toutes, que c’est dans l’intervalle ménagé aux effets contraires des deux trajectoires, que je dois porter mes attentions, et me fixer. Mais la fixité est impossible, incompatibles avec mes exigences envers ce que je poursuis ; aussi je dois toujours refaire, refaire encore pour parvenir à me dégager de ces engeances, tout en ayant recours à elles.
Mais l’effacement n’enlève rien, il laisse des traces et, de surcroît, sur ajoute les siennes propres à ce qui n’en finira pas pour autant à vouloirs’oublier.
Serge Fauchier, 2011
Pratique
Jusqu'au 18 décembre 2011 Tous les jours de 14h à 18h (dimanche et jours fériés inclus)
Centre d'Art Contemporain Acentmetresducentredumonde
3 euros / 1,5 euros (étudiants, enseignants et demandeurs d’emploi)
à cent mètres du centre du monde / Centre d'Art Contemporain
3, avenue de Grande Bretagne
66000 Perpignan
tél.: 04 68 34 14 35
Centre d'Art Contemporain Acentmetresducentredumonde
3 euros / 1,5 euros (étudiants, enseignants et demandeurs d’emploi)
à cent mètres du centre du monde / Centre d'Art Contemporain
3, avenue de Grande Bretagne
66000 Perpignan
tél.: 04 68 34 14 35