La scénographie mise en place au Musée permet une approche globale des différents médiums, matériaux et concepts abordés par l’artiste. Il réunit ses peintures poncées sur toiles et ses grands dessins sur papier autour de Valles Marineris, vaste mur de dix mètres de long constitué de 40 blocs d'inox en forme de pierres taillées. Cet ensemble reconstitue une ruine dont les éclats métalliques jonchent le sol et donnent une troublante impression de vestige futuriste.
Né à Nice, Emmanuel Régent vit et travaille entre Paris et Villefranche-sur-mer où se situe son atelier. Diplômé de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris en 2000, il est représenté par l'Espace A VENDRE (Nice), la galerie Bertrand Baraudou (Paris) et Caroline Smulders / I love my job (Paris). Emmanuel Régent est lauréat 2009 du prix « Découverte » des amis du Palais Tokyo où à été présentée l’année suivante son exposition personnelle intitulée Mes plans sur la comète/Drifting away.
Observateur attentif du flux croissant des images dans notre époque contemporaine, de la vitesse spectaculaire de leur transfert, Emmanuel Régent développe une démarche autour de l’effacement et de la disparition au travers de peintures monochrome poncées sur toiles, d’objets recouverts d’argent ou d’or, de sculptures en papier ou de dessins au feutre noir de file d’attentes et de paysages marins.
i[« Je pratique le dessin presque quotidiennement avec un intérêt particulier pour ce qui représente la lenteur, l’attente, le vide ou l’absence, je dessine au feutre noir des rochers au bords de mer ou des files d’attente de personnages disciplinés extrêmement contrastés, peut-être devant un musée, un cinéma ou un théâtre, mais qui pourraient aussi faire référence aux plus sombres heures de l’histoire. C’est ce basculement potentiel qui m’intéresse, ce rapport à l’incertitude et à la fragilité du visible […] Je mets en place des principes d’apparitions instables pour inviter le regardeur à combler des absences. Par des processus et des matériaux très simples, je questionne les systèmes de communication invisibles induits par les nouvelles technologies, la circulation des images et l’effacement de leurs supports matériels […] Comment les nouvelles technologies et leurs images peuvent influencer une pratique classique de la peinture, et comment ce geste de ponçage me permet de retrouver la lumière de l’écran (par derrière) uniquement à partir de peinture acrylique sur de la toile. Les images numériques spatiales, les images médicales des scanners et des IRM, les courbes de chaleur sont des sources pour mon travail.»(3)
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Emmanuel Régent propose ainsi des « manques » à compléter par le regard. Il s’agit pour lui de « construire des espaces de projections ouverts, des espaces de suppositions, de divagations, de dispersions... », d’imposer des interstices, des rythmes comme des pauses contre l’essoufflement.
Cette exposition fait suite à l’acquisition récente de deux œuvres par le musée (4) et fera l’objet d’un catalogue monographique, publié aux éditions CUDEMO.
Exposition réalisée grâce au soutien d’Aperam, Stamp, Cudemo, Tattinger, la galerie Bertrand Baraudou et Caroline Smulders / I love my job.
Vendredi 12 octobre 2012 à 19 heures >> Vernissage
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (MAMAC)
Galerie contemporaine - Place Yves Klein – Nice
(1) Deuxième définition du mot divaguer dans le dictionnaire Littré
(2) CAC du Château des Adhémar (Montélimar), Galerie Éric Linard (La Garde des Adhémar), Aperto (Montpellier), printemps 2012.
(3) Révolution silencieuse, entretien avec Daria de Beauvais, in Mes plans sur la comète / Drifting away, catalogue de l'exposition Mes plans sur la comète / Drifting away, 2010, Palais de Tokyo.
(4) Nébuleuse (Carole), 2011, 300 x 170 cm, peinture acrylique poncée sur toile et Le Chemin de mes rondes, 2010/2012, 230 x 130 cm, dessin à l’encre pigmentaire sur papier marouflé.
Né à Nice, Emmanuel Régent vit et travaille entre Paris et Villefranche-sur-mer où se situe son atelier. Diplômé de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris en 2000, il est représenté par l'Espace A VENDRE (Nice), la galerie Bertrand Baraudou (Paris) et Caroline Smulders / I love my job (Paris). Emmanuel Régent est lauréat 2009 du prix « Découverte » des amis du Palais Tokyo où à été présentée l’année suivante son exposition personnelle intitulée Mes plans sur la comète/Drifting away.
Observateur attentif du flux croissant des images dans notre époque contemporaine, de la vitesse spectaculaire de leur transfert, Emmanuel Régent développe une démarche autour de l’effacement et de la disparition au travers de peintures monochrome poncées sur toiles, d’objets recouverts d’argent ou d’or, de sculptures en papier ou de dessins au feutre noir de file d’attentes et de paysages marins.
i[« Je pratique le dessin presque quotidiennement avec un intérêt particulier pour ce qui représente la lenteur, l’attente, le vide ou l’absence, je dessine au feutre noir des rochers au bords de mer ou des files d’attente de personnages disciplinés extrêmement contrastés, peut-être devant un musée, un cinéma ou un théâtre, mais qui pourraient aussi faire référence aux plus sombres heures de l’histoire. C’est ce basculement potentiel qui m’intéresse, ce rapport à l’incertitude et à la fragilité du visible […] Je mets en place des principes d’apparitions instables pour inviter le regardeur à combler des absences. Par des processus et des matériaux très simples, je questionne les systèmes de communication invisibles induits par les nouvelles technologies, la circulation des images et l’effacement de leurs supports matériels […] Comment les nouvelles technologies et leurs images peuvent influencer une pratique classique de la peinture, et comment ce geste de ponçage me permet de retrouver la lumière de l’écran (par derrière) uniquement à partir de peinture acrylique sur de la toile. Les images numériques spatiales, les images médicales des scanners et des IRM, les courbes de chaleur sont des sources pour mon travail.»(3)
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Emmanuel Régent propose ainsi des « manques » à compléter par le regard. Il s’agit pour lui de « construire des espaces de projections ouverts, des espaces de suppositions, de divagations, de dispersions... », d’imposer des interstices, des rythmes comme des pauses contre l’essoufflement.
Cette exposition fait suite à l’acquisition récente de deux œuvres par le musée (4) et fera l’objet d’un catalogue monographique, publié aux éditions CUDEMO.
Exposition réalisée grâce au soutien d’Aperam, Stamp, Cudemo, Tattinger, la galerie Bertrand Baraudou et Caroline Smulders / I love my job.
Vendredi 12 octobre 2012 à 19 heures >> Vernissage
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (MAMAC)
Galerie contemporaine - Place Yves Klein – Nice
(1) Deuxième définition du mot divaguer dans le dictionnaire Littré
(2) CAC du Château des Adhémar (Montélimar), Galerie Éric Linard (La Garde des Adhémar), Aperto (Montpellier), printemps 2012.
(3) Révolution silencieuse, entretien avec Daria de Beauvais, in Mes plans sur la comète / Drifting away, catalogue de l'exposition Mes plans sur la comète / Drifting away, 2010, Palais de Tokyo.
(4) Nébuleuse (Carole), 2011, 300 x 170 cm, peinture acrylique poncée sur toile et Le Chemin de mes rondes, 2010/2012, 230 x 130 cm, dessin à l’encre pigmentaire sur papier marouflé.