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« Come Bach ». Jean-Sébastien Bach à la mandole. Vincent Beer-Demander. Label Maison Bleue

Il s'agit bien d'une première mondiale : confier l'œuvre de Bach à un mandoliniste, Vincent Beer-Demander, qui, sur son instrument à mi-chemin entre clavecin et guitare, offre un nouveau timbre et ouvre une nouvelle oreille sur l'écriture du Cantor de Leipzig


Il n'est d'ailleurs pas seul en scène, escorté par cinq créateurs contemporains : Jean-Claude Petit, François Rossé, Alexandre Markeas, Lionel Ginoux et Pierre-Adrien Charpy ; chacun propose un lien intime, libre et inspiré autour de l'univers de Bach... sans jamais en pasticher le style, notons le.

Dès la première écoute, c'est la surprise ; on a changé d'élément, pénétré dans une sensation fluide comme du liquide. La mandole est fluide et légère, aquatique ou aérienne on ne sait pas trop : légère en tout cas et fort plaisante, on nous dit à mi-chemin entre clavecin et guitare, un timbre unique. Et cela pour la première fois, dans Les Grandes Fugues et la Chaconne de Jean-Sebastien Bach. Des œuvres qu'on ne présente plus et dont l'oreille retrouve aussitôt le chemin.

Décidément Bach est un compositeur merveilleux dont le rythme et les harmonies ont été des outils de formation...
Les cinq comparses et contemporains ici conviés, ne nous baignent pas dans les mêmes eaux : car il s'agit bien ici de tisser un lien secret entre leur univers propre et celui du cantor de Leipzig ; de mettre à jour une forme de filiation pudique et secrète alors que par ailleurs chacun des musiciens peut laisser la parole à sa propre fibre créatrice... tel Jean claude Petit dans Clin d'œil ou François Rossé pour Alexandrie ; ou encore Alexandre Markeas avec Bached ; ou bien Lionel Ginoux avec Prélude, tout comme Pierre Adrien Charpy dans sa Signature Bach.

Mais revenons-en au Cantor ou plutôt à l'instrument qui a surpris si agréablement notre oreille : la mandoline.
Tout en douceur chantante et en velouté, il fait naître des sonorités à la fois familières et inconnues, avec quelques traces orientales et des velours inattendus.
Voilà Bach comme rafraîchi, un brin rajeuni même si sa musique conserve là toute sa vérité essentielle.
Avec ce disque on découvre un véritable bonbon anglais musical, tellement vrai et très plaisant.

Jacqueline Aimar
Mis en ligne le Jeudi 9 Octobre 2025 à 20:04 | Lu 56 fois

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