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Centenaire Axel Toursky à la Galerie du Tableau, Marseille, du 2 au 14 janvier 2017

Toursky : de la parole aux mots


La chance m'a souri. J'étais le plus jeune de nous deux et il avait le talent en plus, ces énormes différences m'obligent à en parler avec un plus grand respect encore, ce que je ne pratiquais pas toujours en son temps puisqu'il savait faire oublier aussi bien les écarts d'âge que de condition. Je suis aujourd'hui plus vieux qu'il ne l'a jamais été, l'âge est venu et mes mérites n'en ont pas grandi pour autant, seules ma mémoire et mon amitié pour lui savent se montrer à leur juste hauteur.
Il était né en 1917, cet imparfait indique qu'il est mort ou du moins que sa disparition physique laisse croire qu'il n'est plus vivant.
Axel Toursky nous a induit qu'il n'aurait jamais cent ans. Hé bien, cette année, c'est fait! Oublié l'accident sur le boulevard Michelet à Marseille, à l'aube du 16 mars 1970, et la longue inconscience jusqu'au 26 mai. L'écriture lui donne sa survie. Assez pour fêter son siècle avec ses amis. Ceux qui restent, ceux à qui il manque. Ceux qui le découvriront le garderont un peu plus loin.
Je n'ai pas assez entendu sa voix, je n'ai pas assez écouté ses oracles poétiques, je n'ai pas assez compris que je parlais à un homme hors du commun. Nous inventions des feuilletons inénarrables qui nous faisaient faire le tour du monde, nous exécutions des voyages dont le rire était le moyen de transport, chaque rencontre nous entrainait ailleurs du fait de notre seule fantaisie.
C'était pour lui l'occasion de garder le sérieux pour son œuvre. Il avait le don de monter, presque tout seul, une scène de théâtre appuyé d'un coude discret au comptoir d'un établissement à la mode aux dépens d'une bourgeoise trop chargée en bijoux. J'ai retrouvé ce mépris de l'ostentation dans cette chronique “Le soleil des pauvres“, parue dans le numéro 279 de la revue Les cahiers du Sud à Marseille en 1946, et, pour ce, je l'ai privilégiée pour devenir l'épine dorsale de cette année Toursky à Marseille.
Il a le plein droit de ce tour de mémoire, Axel a tellement bien parlé des autres, des artistes et de ces beautés qu'on appelle des miss ou de simples travailleurs de la mer. Il est dit que les paroles s'envolent, ce n'est plus toujours vrai aujourd'hui, mais les écrits restent et nous allons le dire bien fort.
Bernard Plasse

Pratique

Galerie du Tableau
37, rue Sylvabelle
13006 Marseille
04 91 57 05 34
www.galeriedutableau.org
Heures d'ouverture de la galerie : de lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 19h.
Le samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h


Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 29 Décembre 2016 à 14:00 | Lu 381 fois

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