
« Et il y avait là une nécessité si despotique que Joachim fut presque satisfait de ne voir qu’un seul chemin (…), dût-il s’y brûler les doigts ». Hermann Broch in Les somnambules, 1932, Gallimard
Bruno Albizzati est né à Paris en 1988. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2012, il vit et travaille à Paris. Il vient régulièrement à St-Restitut chez sa grand-mère et ses parents.
« Ce n’est pas un chemin unique que je m’attache à dessiner, mais au contraire un ensemble de possibles et d’ouvertures. En revanche, la nécessité, dans mon travail, est bien là, despotique. Nécessité d’explorer des espaces subvertis, nécessité de restituer l’expérience d’une lumière, ou celle d’une émotion. Je manipule des outils sobres, comme le crayon graphite ou le fusain. Matériau simple et d’un abord aisé, le fusain offre également de riches modalités de rendus plastiques et de nuances de gris. Ainsi il permet la rencontre réjouissante et contradictoire du dépouillement et de la profusion. Le fusain est produit par carbonisation du bois en vase clos, c’est en fait du charbon. Il intervient ici comme un appendice de la main au travail, il en imprime les traces sur la feuille de papier. Voici donc les doigts brûlés, précédemment cités par Hermann Broch.
Initialement produit pour les caves voutées de l’ancienne maison de la cure de Saint Restitut, ce dessin a été présenté en février mars 2014 dans l’exposition personnelle Combustibles. Il est l’empreinte physique d’un séjour à la résidence d’artistes Moly Sabata, Fondation Albert Gleizes, sur l’île fluviale de Sablons (Isère), où j’ai travaillé l’hiver dernier, à l'invitation du CAC de Saint Restitut. Empreinte physique car le sol de l’atelier s’est imprimé sur le papier par gaufrage et structure la composition. Il rappelle la technique traditionnelle de mise au carreau. La lumière, reflétée par le Rhône, presque charriée insatiablement par celui-ci, qui éclairait l’espace de travail, m’a en outre indiqué cette percée lumineuse ». Bruno Albizzati. Cette empreinte physique fait écho à la question de l’authenticité, fondamentale dans la création, comme le dit le Pape Jean-Paul II, dans sa lettre aux artistes de 1999 :
« Vous savez toutefois que l’Église n’a jamais cessé de nourrir une grande estime pour l’art en tant que tel. En effet, même au-delà de ses expressions les plus typiquement religieuses, l’art, quand il est authentique, a une profonde affinité avec le monde de la foi, à tel point que, même lorsque la culture s’éloigne considérablement de l’Église, il continue à constituer une sorte de pont jeté vers l’expérience religieuse ».
Bruno Albizzati est né à Paris en 1988. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2012, il vit et travaille à Paris. Il vient régulièrement à St-Restitut chez sa grand-mère et ses parents.
« Ce n’est pas un chemin unique que je m’attache à dessiner, mais au contraire un ensemble de possibles et d’ouvertures. En revanche, la nécessité, dans mon travail, est bien là, despotique. Nécessité d’explorer des espaces subvertis, nécessité de restituer l’expérience d’une lumière, ou celle d’une émotion. Je manipule des outils sobres, comme le crayon graphite ou le fusain. Matériau simple et d’un abord aisé, le fusain offre également de riches modalités de rendus plastiques et de nuances de gris. Ainsi il permet la rencontre réjouissante et contradictoire du dépouillement et de la profusion. Le fusain est produit par carbonisation du bois en vase clos, c’est en fait du charbon. Il intervient ici comme un appendice de la main au travail, il en imprime les traces sur la feuille de papier. Voici donc les doigts brûlés, précédemment cités par Hermann Broch.
Initialement produit pour les caves voutées de l’ancienne maison de la cure de Saint Restitut, ce dessin a été présenté en février mars 2014 dans l’exposition personnelle Combustibles. Il est l’empreinte physique d’un séjour à la résidence d’artistes Moly Sabata, Fondation Albert Gleizes, sur l’île fluviale de Sablons (Isère), où j’ai travaillé l’hiver dernier, à l'invitation du CAC de Saint Restitut. Empreinte physique car le sol de l’atelier s’est imprimé sur le papier par gaufrage et structure la composition. Il rappelle la technique traditionnelle de mise au carreau. La lumière, reflétée par le Rhône, presque charriée insatiablement par celui-ci, qui éclairait l’espace de travail, m’a en outre indiqué cette percée lumineuse ». Bruno Albizzati. Cette empreinte physique fait écho à la question de l’authenticité, fondamentale dans la création, comme le dit le Pape Jean-Paul II, dans sa lettre aux artistes de 1999 :
« Vous savez toutefois que l’Église n’a jamais cessé de nourrir une grande estime pour l’art en tant que tel. En effet, même au-delà de ses expressions les plus typiquement religieuses, l’art, quand il est authentique, a une profonde affinité avec le monde de la foi, à tel point que, même lorsque la culture s’éloigne considérablement de l’Église, il continue à constituer une sorte de pont jeté vers l’expérience religieuse ».
Pratique
Face à l’église – entrée libre
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h30 à 12h30 et de 15h à 19h 04-75-01-02-91
lithos@wanadoo.fr
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