En 2003 il ouvre un lieu de travail, dans lequel il commencera ses premières créations en noir et blanc, sur des formats d'1m par 1m. Il crée ensuite en 2004, avec Antonio Rodiguez Yuste (poète et peintre), l'atelier d'art contemporain : "Interférences". Ils étendent ensuite leur collaboration avec Stéphane Carbonne (sculpteur, peintre, chanteur).
De 2004 à 2009 il apparaît clairement dans les peintures de Benjamin, comme dans de nombreuses oeuvres de la fin du siècle à aujourd'hui, que la représentation des êtres est tourmentée, voire critique. Régulièrement dans l'art contemporain apparaît l'idée en quelque sorte que l'humanité est menacée, remise en question. Cette période de son travail se concentrera sur des visages parfois doux et sensibles, mais aussi très souvent déchirés, arrachés ou déformés par la douleur, le cri, le besoin d'expression.
Le travail de performance réalisé avec le collectif "Interférences" enrichi son travail en atelier. Celui du Camp de Rivesaltes en mars 2007 marquera les trois artistes. La présence dans ce lieu hautement symbolique, le partage avec des personnes ou familles touchées par ce dernier, la réalisation d'une fresque de pratiquement 50 mètres de long, donneront à nouveau du sens à leur démarche. Cette expérience fera cheminer Benjamin dans l'appréhension de sa "place" d'artiste dans une histoire. Sa propre histoire et celle de l'humanité, qu'il peut grâce à la peinture enfin oser approcher, tenter de comprendre avant de vouloir la transformer au présent.
En 2009, suite à la commande d'une Piéta, Benjamin commencera un travail différent sur le corps. Une évolution, un risque artistique qu'il assume. Après avoir touché avec intensité l'expression de ce qui pouvait être le plus à vif, le plus écorché en lui comme dans l'humanité, Benjamin prenait naturellement ce nouveau chemin d'un travail sur d'autres corps ou visages, révélant toute leur puissance dans un contraste de profondeurs et de légèretés, de précisions picturales et d'espaces à l'imaginaire.
Il réalisera en 2010 (à nouveau avec le collectif Interférence), une exposition et performance pour la ville d'Arles dont le nom symbolisera ce nouvel élan : « Cueillir l'Espoir ». A sa vitesse d'exécution, son énergie et sa force créative, Benjamin décide dès lors d'associer un travail intense de recherches et de technicité, notamment sur la notion d'anatomie. En 2012 il réalise une série de 12 toiles originales pour une galerie marseillaise et ouvre un nouvel atelier dans cette ville. Il pose pour lui même et il trouve dans les livres, les documentations, dans l'ensemble de ses recherches sur l'anatomie (notamment en accédant au musée d'anatomie de Montpellier) les moyens de peindre avec réalisme des mouvements, des muscles, des parties de corps, tout en préservant la force d'une expression instinctive. Benjamin s'est offert au fur et à mesure de son travail, son expression, la capacité, le " droit" d'accéder à la connaissance. Et du noir, du creusé, de l'enfoui, il a fait naître en lui et sur ses oeuvres l'épuré, le compréhensible, l'esthétisme, la beauté et l'équilibre. Il se perçoit avant tout comme quelqu'un qui cherche à se connaître et à traduire sa compréhension de l'être et du monde, dans une peinture précise qui garde toute sa force instinctive.
A la spontanéité de la "première trace" qui exprime une émotion, le mouvement qui exprime la force, il a associé, rajouté au fil des années, une connaissance du corps et du classicisme comme un fondement qu'il veut continuer à approfondir chaque jour. Benjamin a décidé d'apprendre, de saisir le temps, la vie et cette véritable liberté d'artiste et d'homme à laquelle il a toujours aspiré. « Pour acquérir une liberté, une liberté de traduire une condition sociale, une condition d'être, il faut comprendre et travailler avec conscience et discipline. C'est parce que ce qui est fait a un sens, qu'il est possible ensuite d'appréhender certaines contraintes et d'exister. » Benjamin Carbonne.
Galerie Corps & Âme
1 bis rue Emile Jamais
30900 NÎMES
Tel : 06 22 16 15 35 / 09 81 89 52 38
De 2004 à 2009 il apparaît clairement dans les peintures de Benjamin, comme dans de nombreuses oeuvres de la fin du siècle à aujourd'hui, que la représentation des êtres est tourmentée, voire critique. Régulièrement dans l'art contemporain apparaît l'idée en quelque sorte que l'humanité est menacée, remise en question. Cette période de son travail se concentrera sur des visages parfois doux et sensibles, mais aussi très souvent déchirés, arrachés ou déformés par la douleur, le cri, le besoin d'expression.
Le travail de performance réalisé avec le collectif "Interférences" enrichi son travail en atelier. Celui du Camp de Rivesaltes en mars 2007 marquera les trois artistes. La présence dans ce lieu hautement symbolique, le partage avec des personnes ou familles touchées par ce dernier, la réalisation d'une fresque de pratiquement 50 mètres de long, donneront à nouveau du sens à leur démarche. Cette expérience fera cheminer Benjamin dans l'appréhension de sa "place" d'artiste dans une histoire. Sa propre histoire et celle de l'humanité, qu'il peut grâce à la peinture enfin oser approcher, tenter de comprendre avant de vouloir la transformer au présent.
En 2009, suite à la commande d'une Piéta, Benjamin commencera un travail différent sur le corps. Une évolution, un risque artistique qu'il assume. Après avoir touché avec intensité l'expression de ce qui pouvait être le plus à vif, le plus écorché en lui comme dans l'humanité, Benjamin prenait naturellement ce nouveau chemin d'un travail sur d'autres corps ou visages, révélant toute leur puissance dans un contraste de profondeurs et de légèretés, de précisions picturales et d'espaces à l'imaginaire.
Il réalisera en 2010 (à nouveau avec le collectif Interférence), une exposition et performance pour la ville d'Arles dont le nom symbolisera ce nouvel élan : « Cueillir l'Espoir ». A sa vitesse d'exécution, son énergie et sa force créative, Benjamin décide dès lors d'associer un travail intense de recherches et de technicité, notamment sur la notion d'anatomie. En 2012 il réalise une série de 12 toiles originales pour une galerie marseillaise et ouvre un nouvel atelier dans cette ville. Il pose pour lui même et il trouve dans les livres, les documentations, dans l'ensemble de ses recherches sur l'anatomie (notamment en accédant au musée d'anatomie de Montpellier) les moyens de peindre avec réalisme des mouvements, des muscles, des parties de corps, tout en préservant la force d'une expression instinctive. Benjamin s'est offert au fur et à mesure de son travail, son expression, la capacité, le " droit" d'accéder à la connaissance. Et du noir, du creusé, de l'enfoui, il a fait naître en lui et sur ses oeuvres l'épuré, le compréhensible, l'esthétisme, la beauté et l'équilibre. Il se perçoit avant tout comme quelqu'un qui cherche à se connaître et à traduire sa compréhension de l'être et du monde, dans une peinture précise qui garde toute sa force instinctive.
A la spontanéité de la "première trace" qui exprime une émotion, le mouvement qui exprime la force, il a associé, rajouté au fil des années, une connaissance du corps et du classicisme comme un fondement qu'il veut continuer à approfondir chaque jour. Benjamin a décidé d'apprendre, de saisir le temps, la vie et cette véritable liberté d'artiste et d'homme à laquelle il a toujours aspiré. « Pour acquérir une liberté, une liberté de traduire une condition sociale, une condition d'être, il faut comprendre et travailler avec conscience et discipline. C'est parce que ce qui est fait a un sens, qu'il est possible ensuite d'appréhender certaines contraintes et d'exister. » Benjamin Carbonne.
Galerie Corps & Âme
1 bis rue Emile Jamais
30900 NÎMES
Tel : 06 22 16 15 35 / 09 81 89 52 38