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Bâle, Marktplatz : Globus et la Fondation Beyeler présentent un projet artistique dans l’espace public : Urs Fischer, « Skinny Sunrise ». 13 juin – 27 juillet 2025

Pour la troisième édition du « Globus Public Art Project », l’artiste suisse Urs Fischer, basé à Los Angeles, investit la façade en travaux du grand magasin « Globus » ainsi que plusieurs autres sites environnants, de l’historique place du marché de la ville au « Totehüsli », un ossuaire autrefois rattaché à une église.


Urs Fischer, « Skinny Sunrise »
Urs Fischer, « Skinny Sunrise »

Artiste de renommée internationale, Urs Fischer est connu pour ses sculptures et ses installations d’une acuité mordante, à l’esprit souvent provocateur. Avec ce projet d’exposition, il se réfère à la danse macabre médiévale de Bâle (« Totentanz »), symbole iconographique de l’inéluctabilité de la mort et de son omniprésence au sein même de la vie. Les œuvres de Fischer se saisissent de ces motifs et les transposent dans un langage artistique contemporain, qui confronte les spectateurs·rices à leur propre finitude. Elles incluent un autoportrait en cire de bougie, des sculptures de squelette en bronze inspirées tant par l’histoire de l’art que par la culture visuelle contemporaine, ainsi qu’une nouvelle production conçue pour la façade du grand magasin.

Pendant les trois années de rénovation de son grand magasin emblématique sur la place du marché de Bâle, Globus collabore avec la Fondation Beyeler pour inviter des artistes à concevoir et à réaliser de nouvelles œuvres in situ. Faisant suite aux projets de Claudia Comte et de Julian Charrière des deux années passées, « Skinny Sunrise » d’Urs Fischer clôt et couronne la série.

Urs Fischer (*1973, Zurich ; vit et travaille à Los Angeles) jouit d’une reconnaissance internationale pour ses sculptures et ses installations complexes, souvent imprégnées d’une audace irrévérencieuse et d’un humour absurde. Son langage artistique tourne autour des thèmes de la fragilité de toute existence, de la déchéance physique et de la coexistence grinçante de la grandeur et du déclin.
Parmi ses motifs les plus emblématiques se trouve le squelette – compris non pas seulement comme un solennel memento mori mais comme une figure vivace et ironique, s’inscrivant dans une méditation plus vaste sur le thème de la finitude. Ces figures de squelette, souvent inspirées de l’histoire de l’art ou de la culture visuelle contemporaine, adoptent des poses anthropomorphes : elles fument, jonglent avec des objets ou titubent et trébuchent avec un charme maladroit. Par ces gestes, Fischer transforme la réflexion philosophique en une chose tangible, ludique et désarmante – pour autant jamais dépourvue d’une sensation subliminale de malaise.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 21 Mai 2025 à 13:20 | Lu 42 fois

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