Elles existent entre la foi et la peur, dans les prières murmurées qui ne sont pas si différentes des malédictions, dans les regards échangés entre vieilles femmes quand un enfant tombe malade sans raison.
J’ai grandi parmi elles, bien que personne ne les ait jamais appelées ainsi.
À Pozo Hondo, les femmes savaient des choses. Mamá laissait toujours du sel dans les coins de la maison, posé là comme un détail insignifiant mais jamais oublié. Abuelita attachait des rubans aux berceaux des nouveau-nés et glissait des petites mains d’azabache dans leurs poches pour éloigner le mal de ojo. Une femme au bout de la rue ne quittait jamais sa maison sans une branche de ruda épinglée à son chemisier. Et quand quelque chose n’allait pas - quand un enfant ne dormait plus, quand un homme se noyait dans l’alcool, quand une maladie persistait trop longtemps - quelqu’un connaissait toujours quelqu’un qui pouvait aider.
Une prière, un bain d’herbes amères, une bougie allumée au bon moment de la nuit. La science avait sa place, mais certaines choses dans ce monde avaient besoin de quelque chose de plus ancien et de plus sage.
La foi et la peur étaient si étroitement liées chez nous qu’il était impossible de dire où l’une s’arrêtait et où l’autre commençait. Le pasteur Romualdo nous disait de prier, et nous le faisions, mais tout aussi souvent, nous allions à la botánica, où saints et esprits se côtoyaient sur des étagères encombrées, et où l’air sentait l’encens et l’Agua de Florida. Certains appelaient cela de la superstition. D’autres appelaient cela de la survie. Peut-être était-ce la même chose.
Manuel RIVERA-ORTIZ president fondateur
Sont exposés :
Joan Alvado, Ian Cheibub, Maja Daniels, Laura Lafon Cadilhac, Silvia Prió, Virginie Rebetez, Wlad Simitch, Ann-Christine Woehrl, Jann Hoefer - Martin Lamberty, Alexandre Dupeyron, Inland, Weronika Gesicka
J’ai grandi parmi elles, bien que personne ne les ait jamais appelées ainsi.
À Pozo Hondo, les femmes savaient des choses. Mamá laissait toujours du sel dans les coins de la maison, posé là comme un détail insignifiant mais jamais oublié. Abuelita attachait des rubans aux berceaux des nouveau-nés et glissait des petites mains d’azabache dans leurs poches pour éloigner le mal de ojo. Une femme au bout de la rue ne quittait jamais sa maison sans une branche de ruda épinglée à son chemisier. Et quand quelque chose n’allait pas - quand un enfant ne dormait plus, quand un homme se noyait dans l’alcool, quand une maladie persistait trop longtemps - quelqu’un connaissait toujours quelqu’un qui pouvait aider.
Une prière, un bain d’herbes amères, une bougie allumée au bon moment de la nuit. La science avait sa place, mais certaines choses dans ce monde avaient besoin de quelque chose de plus ancien et de plus sage.
La foi et la peur étaient si étroitement liées chez nous qu’il était impossible de dire où l’une s’arrêtait et où l’autre commençait. Le pasteur Romualdo nous disait de prier, et nous le faisions, mais tout aussi souvent, nous allions à la botánica, où saints et esprits se côtoyaient sur des étagères encombrées, et où l’air sentait l’encens et l’Agua de Florida. Certains appelaient cela de la superstition. D’autres appelaient cela de la survie. Peut-être était-ce la même chose.
Manuel RIVERA-ORTIZ president fondateur
Sont exposés :
Joan Alvado, Ian Cheibub, Maja Daniels, Laura Lafon Cadilhac, Silvia Prió, Virginie Rebetez, Wlad Simitch, Ann-Christine Woehrl, Jann Hoefer - Martin Lamberty, Alexandre Dupeyron, Inland, Weronika Gesicka

MRO-Foundation @ INLAND Polly Tootal Red Totem Tree

MRO-Foundation @ Gertrud on the silence of Myth Maja DANIELS
18 Rue de la Calade,
Arles
mrofoundation.org
@mrofoundation
president & founder/ Manuel RIVERA-ORTIZ, m.rivera-ortiz@mrofoundation.org
director/ Florent BASILETTI, f.basiletti@mrofoundation.org
Du 7 juillet au 31 août de 9h30 à 19h30
Du 1er septembre au 5 octobre de 9h30 à 18h00
La vente des billets cesse 30 minutes avant la fermeture
Vernissage le mercredi 9 juillet à partir de 19h