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4 au 20 février. Châteauneuf-les-Martigues rend hommage à Jean-Claude Izzo

Le 26 janvier 2000, Jean-Claude Izzo nous quittait laissant derrière lui l’image d’un journaliste passionné par son métier, d’un écrivain qui, par son talent et son audace, a surpris tout le monde, d’un poète, d’un homme de théâtre, d’un amateur de jazz et enfin celui d’un homme qui voulait pleinement goûter aux plaisirs de la vie. 10 ans après sa disparition, Châteauneuf-les-Martigues le met à l’honneur.


Le besoin d’écrire est né très tôt chez Jean-Claude Izzo. Ainsi, il signe ses premiers textes dans un journal mis en place par un foyer qu’il fréquentait dans les années 60 : le «Canard technique». Ce fut une véritable opportunité pour lui car il pu exprimer très vite ses engagements. Puis, à la fin des années 1960, il fait ses premières armes au magazine «La Marseillaise Dimanche» en tant que pigiste. Quelques années plus tard, il s’investit sur le terrain en s’immergeant dans le monde de la construction du complexe de Fos-sur-Mer. Véritable chroniqueur de cette épopée, il la vit intensément comme s’il était personnellement impliqué. Doux, presque jamais coléreux mais toujours sur le qui vive, il faisait parler la vie. Il écrivait toujours «en pensant à quelqu’un en particulier car, pour lui, c’est la meilleure façon de pouvoir espérer intéresser tous les lecteurs du journal». En 1974, il devient rédacteur en chef adjoint de «La Marseillaise» tout en prenant la responsabilité de la culture en appliquant sa règle : « il n’y a pas de petit ou de grand évènement. Il faut s’intéresser à tout et ne décider qu’après avoir vu ou entendu».

De l’article au roman en passant par la poésie

Mais sa vraie rencontre avec la littérature passe par la poésie ! Bien avant d’imaginer le personnage de Fabio Montale, sa première expérience littéraire naît de sa rencontre avec les poètes. Dans les années 70, il publia plusieurs recueils comme «Braises, brasiers, brûlures» dont le style particulier est marqué par une phrase stylée sans jamais être pompeuse. Puis, à la faveur de l’amitié qui le liait à Michel Le Bris, Jean-Claude Izzo devient également un rouage essentiel du festival «Etonnants Voyageurs» (qui se tient chaque année à Saint-Malo) notamment dans le cadre des relations avec la presse. Ce festival a été une étape capitale dans le parcours littéraire d’Izzo. «C’est au contact de ces écrivains que Jean-Claude s’est mis à écrire des romans» souligne Michel Le Bris, créateur et directeur du festival.
Mais Izzo écrivain ne sera reconnu qu’avec sa trilogie marseillaise. Ceux qui le connaissent aiment à dire que Fabio Montale, le personnage qu’on retrouve dans cette trilogie, lui ressemble énormément. Généreux et sincère, Jean-Claude Izzo entre dans un vrai partage avec les lecteurs car il met en scène des thèmes comme le racisme, l’amour, le bonheur, le malheur…. De plus, ses romans, chargés à la fois d’amour, de rage, de colères et d’angoisse, sont à la portée de tout le monde !
Son engagement à travers l’écriture et son engagement politique l’auront aussi amené à toucher au théâtre. Ainsi, il a écrit avec Claude Alrenc (Lo théâtre de la Carriera) «La Commune de Marseille» pour la radio et surtout «Libérez Angela Davis» pour la troupe du T.E.C (Travail et culture) fondée par la Mutuelle et dirigée à l’époque par César Gattegno. Une nouvelle expérience brillante

Un homme fortement engagé en politique

Très engagé politiquement, Jean-Claude Izzo est candidat aux élections législatives de juin 1968 pour le PSU mais adhère au PCF dès le mois d’août. C’est donc aux côtés des communistes qu’il va entamer une vie militante et bouillonnante. Ainsi, il prend fait et cause pour Angela Davis qui est, pour beaucoup de jeunes de sa génération, plus qu’un symbole : emprisonnée, cette jeune femme avait le tort d’être noire et communiste ! Il sera alors de tous les meetings, de toutes les manifestations pour la Paix au Vietnam. Plus tard, on le retrouvera au coeur de tous les salons du livre antifasciste. Intransigeant, infatigable, engagé, ouvert sur la vie des autres, attentif et critique sur les mouvements de la société, il quittera le PCF en même temps que la Marseillaise.

C’est pour rendre hommage à cet homme aux multiples talents et d’une extrême simplicité animé par les plus hautes valeurs humanistes que Châteauneuf-les-Martigues vous invite à de multiples rendez-vous autour de Jean-Claude Izzo durant tout le mois de février.

Les manifs ...

Exposition :
«Jean-Claude Izzo : portraits d’un homme du Sud»
Du 4 au 20 février
Au Pôle culturel Jean-Claude-Izzo
Proposée par le pôle culturel
(entrée gratuite).
Vous retrouverez, à travers cette exposition créée à l’occasion des 10 ans de la mort de l’écrivain, des portraits photographiques de Jean-Claude Izzo réalisée par l’association Mémoires Vivantes de Sébastien Izzo et produite par la ville de Châteauneuf-les-Martigues. L’hommage se poursuivra au Forum de la médiathèque de Martigues à partir du 27 février et à la bibliothèque de l’Alcazar de Marseille du 19 mars au 17 avril.

Spectacle :
«Il dit»
Vendredi 5 février à 21h00
A l’espace Marcel-Pagnol
Proposé par le service Culture et Animations.
Les trois musiciens du groupe Emouvance vous invitent à découvrir les poèmes de jeunesse de Jean-Claude Izzo, alors qu’il était correspondant pour La Marseillaise à Martigues. Tarif : 8 € (5 € pour les 6-12 ans). Réservations à l’Office de tourisme.

Rencontres-dédicaces :
Le polar dans tous ses états !
Samedi 20 février de 14h00 à 18h00
Au Pôle culturel Jean-Claude-Izzo
Les nouvelles tendances du polar sont au pôle autour de rencontres-dédicaces avec les auteurs Dominique Manotti, Maurice Gouiran, Bruno Pradelle et Olivier Thomas de la BD «Sans pitié».

D’autres rendez-vous sont également prévus à l’extérieur de Châteauneuf-les-Martigues :
- Mardi 2 février à 19h00 au cinéma des Lumières à Vitrolles
1er festival du polar au cinéma avec la projection de Total Khéops et débat avec Sébastien Izzo et Alain Beverini.
- Jeudi 4 février à 20h45 au cinéma des Lumières à Vitrolles
Projection du film «Les marins perdus» en présence de la réalisatrice Claire devers suivie d’un débat.
- Mercredi 24 février à la salle Prévert de Martigues
Hommage à Jean-Claude Izzo, animations et spectacle «Il dit» par l’association Emouvance.
- Du 19 mars au 17 avril à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille
Débats, projections de documentaires et expositions sont au programme. Vernissage de l’exposition «Izzo intime» par Sébastien Izzo le 19 mars.

Pour plus d’infos, n’hésitez pas à consulter les sites officiels de la ville www.chateauneuf-les-martigues.fr et de Jean-Claude Izzo : www.jeanclaude-izzo.com. Vous pouvez également contacter le pôle culturel Jean-Claude-Izzo au 04 42 09 22 83.

pierre aimar
Mis en ligne le Jeudi 28 Janvier 2010 à 18:10 | Lu 1345 fois

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