Jeune Captive Enchainee © F. Teschner Studio / Sculpture : musée de Valence
Anonyme : Tête d’homme âgé, marbre (2e-1e s. avant J.-C.)
Jean Debay : La jeune captive enchaînée, marbre (1835)
Pierre-Louis Deseine : la Nymphe endormie, marbre (19e s.)
Lucinda Childs : Katema, vidéo Noir & Blanc, 13’ (1978)
Chorégraphe invité pour une création dansée in situ : compagnie Gaetano Battezzato
D’une sculpture à l’autre, d’un danseur à chaque sculpture, d’une sculpture au film, d’un danseur au visiteur, du visiteur aux œuvres… l’exposition 3 VARIATIONS propose des circulations et trajectoires autour du corps sculpté, " à l’infini ", sans début ni fin.
A partir de trois chefs d’œuvres des collections du musée, l’exposition invite le visiteur à découvrir des représentations du corps, à la frontière de l'animé et de l'inanimé, entre geste et immobilité. Trois sculptures en marbre, qui sont trois postures du corps immobile, mises en relation et au contact de deux formes dansées : un film de danse et une performance dansée, conçue et construite dans la durée de l’exposition.
Jean Debay : La jeune captive enchaînée, marbre (1835)
Pierre-Louis Deseine : la Nymphe endormie, marbre (19e s.)
Lucinda Childs : Katema, vidéo Noir & Blanc, 13’ (1978)
Chorégraphe invité pour une création dansée in situ : compagnie Gaetano Battezzato
D’une sculpture à l’autre, d’un danseur à chaque sculpture, d’une sculpture au film, d’un danseur au visiteur, du visiteur aux œuvres… l’exposition 3 VARIATIONS propose des circulations et trajectoires autour du corps sculpté, " à l’infini ", sans début ni fin.
A partir de trois chefs d’œuvres des collections du musée, l’exposition invite le visiteur à découvrir des représentations du corps, à la frontière de l'animé et de l'inanimé, entre geste et immobilité. Trois sculptures en marbre, qui sont trois postures du corps immobile, mises en relation et au contact de deux formes dansées : un film de danse et une performance dansée, conçue et construite dans la durée de l’exposition.
3 variations pour explorer le phénomène d’apparition de l’œuvre d’art.
1...
Comment en effet s’opère, dans un premier temps ou lors d’une première variation, la rencontre entre ces sculptures et le visiteur ?
L’espace libre, minimaliste, de la Bourse du travail permet la circulation entre les sculptures et les personnes, flux discontinu entre les éléments. Cet agencement propose un contrepoint au principe de série ou d’étude qui caractérise parfois les accrochages de musée où " l’accumulation " provoque la saturation et, comme le soulignait déjà Maurice Blanchot dans son texte « Le mal du musée » , la perte de lisibilité de l’œuvre d’art.
Les trois sculptures du musée évoquent, dans leur représentation du corps, l’immobilité d’un moment. L’instant saisi est celui d’un geste ou d’une attitude, qui révèlent à quel point l’œuvre n’est pas fixe, intérieurement, dans ce qu’elle dégage et signifie. Son mouvement est sous-jacent, car il se poursuit au-delà de ce qui est sculpté, dans les pensées, les sensations qu’elle suscite. Le visiteur va peut-être chercher, en les regardant, en se déplaçant de l’une à l’autre, à les animer, à forcer l’impassibilité, le repos, susciter le mouvement qui est précisément à l’œuvre lors des deux temps suivants, le temps de projection du film et le temps de la performance dansée.
2…
La deuxième variation permet d’appréhender la rencontre à travers le film Katema de Lucinda CHILDS, qui est une expérience cinématographique, une œuvre dans laquelle le film fait partie intégrante de la chorégraphie.
La spatialisation du film dans l’espace même de l’exposition joue sur sa réception auprès du visiteur et influe, lors de sa projection, sur la perception des sculptures. La danse filmée vient souligner la tension sous-jacente entre énergie et abandon, et comme réactiver le geste, repousser l’immobilité et déclencher ainsi ce mouvement qui cherche à animer les sculptures.
3
Une troisième variation est la rencontre entre les sculptures et la compagnie Gaetano BATTEZZATO en résidence sur le site pendant l’exposition. L’espace devient un lieu d’expérimentation, sorte de laboratoire ou de studio dans lequel la restitution au public ne prend pas la forme d’un résultat (un spectacle) mais celle d’une création en temps réel, indéterminée, ouverte et fluctuante. L’œuvre, construite autour et à partir des sculptures, s’expérimente alors dans la durée, " sans début ni fin", moments pendant lesquels le visiteur peut aller et venir ou revenir.
Contemplatif ou en mouvement, le visiteur fait l’expérience, dans sa relation aux œuvres, de sa propre traversée dans l’espace de l’exposition devenu un terrain d’exploration. Plutôt qu’une scène, c’est un lieu partagé entre les œuvres, les danseurs et le public. Pour qu’adviennent les rencontres, les « contaminations ».
Comment en effet s’opère, dans un premier temps ou lors d’une première variation, la rencontre entre ces sculptures et le visiteur ?
L’espace libre, minimaliste, de la Bourse du travail permet la circulation entre les sculptures et les personnes, flux discontinu entre les éléments. Cet agencement propose un contrepoint au principe de série ou d’étude qui caractérise parfois les accrochages de musée où " l’accumulation " provoque la saturation et, comme le soulignait déjà Maurice Blanchot dans son texte « Le mal du musée » , la perte de lisibilité de l’œuvre d’art.
Les trois sculptures du musée évoquent, dans leur représentation du corps, l’immobilité d’un moment. L’instant saisi est celui d’un geste ou d’une attitude, qui révèlent à quel point l’œuvre n’est pas fixe, intérieurement, dans ce qu’elle dégage et signifie. Son mouvement est sous-jacent, car il se poursuit au-delà de ce qui est sculpté, dans les pensées, les sensations qu’elle suscite. Le visiteur va peut-être chercher, en les regardant, en se déplaçant de l’une à l’autre, à les animer, à forcer l’impassibilité, le repos, susciter le mouvement qui est précisément à l’œuvre lors des deux temps suivants, le temps de projection du film et le temps de la performance dansée.
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La deuxième variation permet d’appréhender la rencontre à travers le film Katema de Lucinda CHILDS, qui est une expérience cinématographique, une œuvre dans laquelle le film fait partie intégrante de la chorégraphie.
La spatialisation du film dans l’espace même de l’exposition joue sur sa réception auprès du visiteur et influe, lors de sa projection, sur la perception des sculptures. La danse filmée vient souligner la tension sous-jacente entre énergie et abandon, et comme réactiver le geste, repousser l’immobilité et déclencher ainsi ce mouvement qui cherche à animer les sculptures.
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Une troisième variation est la rencontre entre les sculptures et la compagnie Gaetano BATTEZZATO en résidence sur le site pendant l’exposition. L’espace devient un lieu d’expérimentation, sorte de laboratoire ou de studio dans lequel la restitution au public ne prend pas la forme d’un résultat (un spectacle) mais celle d’une création en temps réel, indéterminée, ouverte et fluctuante. L’œuvre, construite autour et à partir des sculptures, s’expérimente alors dans la durée, " sans début ni fin", moments pendant lesquels le visiteur peut aller et venir ou revenir.
Contemplatif ou en mouvement, le visiteur fait l’expérience, dans sa relation aux œuvres, de sa propre traversée dans l’espace de l’exposition devenu un terrain d’exploration. Plutôt qu’une scène, c’est un lieu partagé entre les œuvres, les danseurs et le public. Pour qu’adviennent les rencontres, les « contaminations ».
Contexte /
Dans le contexte de la rénovation-extension du musée et jusqu’à sa réouverture en 2013, le musée de Valence hors les murs propose un cycle d’expositions intitulé COMBINAISONS.
Ce cycle, initié en 2009 avec l’exposition hors les murs inaugurale Scénographies, de Dan Graham à Hubert Robert explore le rapport à l’espace et au paysage, en association avec d’autres institutions, galeries et collections privées.
La programmation inclue des expositions transversales et transhistoriques, associant des pièces des collections historiques et contemporaines du musée (art et archéologie), tout en laissant aussi une part à l’art contemporain, en consacrant expositions collectives ou monographiques à des artistes majeurs ou prometteurs (automne 2010). Le fil conducteur du cycle est la question de l’immersion, dans l’espace ou le paysage, déclinée à partir des notions de déplacement, de traversée, d’enveloppement. 3 VARIATIONS est le prélude à l’exposition IMMERSION Volume #1 : Franz Ackermann / Elisabeth Ballet / James Turrell qui débutera à l’automne 2010.
Dans 3 VARIATIONS, le dialogue entre le contemporain et l’histoire s’affirme essentiellement à travers le regard porté par les danseurs sur les œuvres classiques exposées, il peut être perçu dans le principe même de l’exposition, considérée comme une expérience de la présentation des collections, comme dans la place qu’occupe le visiteur dans cette proposition.
Ce cycle, initié en 2009 avec l’exposition hors les murs inaugurale Scénographies, de Dan Graham à Hubert Robert explore le rapport à l’espace et au paysage, en association avec d’autres institutions, galeries et collections privées.
La programmation inclue des expositions transversales et transhistoriques, associant des pièces des collections historiques et contemporaines du musée (art et archéologie), tout en laissant aussi une part à l’art contemporain, en consacrant expositions collectives ou monographiques à des artistes majeurs ou prometteurs (automne 2010). Le fil conducteur du cycle est la question de l’immersion, dans l’espace ou le paysage, déclinée à partir des notions de déplacement, de traversée, d’enveloppement. 3 VARIATIONS est le prélude à l’exposition IMMERSION Volume #1 : Franz Ackermann / Elisabeth Ballet / James Turrell qui débutera à l’automne 2010.
Dans 3 VARIATIONS, le dialogue entre le contemporain et l’histoire s’affirme essentiellement à travers le regard porté par les danseurs sur les œuvres classiques exposées, il peut être perçu dans le principe même de l’exposition, considérée comme une expérience de la présentation des collections, comme dans la place qu’occupe le visiteur dans cette proposition.
Informations pratiques
Exposition du musée de Valence hors les murs
3 VARIATIONS / le corps sculpté
œuvres des collections du musée et deux pièces dansées
17 avril-29 mai 2010
Bourse du travail
Place de la Pierre
26000 Valence
Du mardi au samedi 14h30-18h30 (sauf jours fériés)
Entrée libre
Rendez-vous Danse
Compagnie Gaetano Battezzato
samedi 17 avril de 14h30 à 18h30
dimanche 25 avril de 14h30 à 18h30
spécial Nuit des Musées samedi 15 mai de 20h à minuit
samedi 29 mai de 14h30 à 18h30
Accueil des groupes sur rendez-vous
Accueil des classes par un médiateur les matins et après-midi, du mardi au vendredi (inscription obligatoire)
Commissariat de l’exposition : Dorothée Deyries-Henry, Conservateur-Adjoint du musée de Valence
contact / musée des beaux-arts et d’archéologie
16 rue Jonchère
26000 Valence
+ 33 (0)4 75 79 20 80
+ 33 (0)4 75 40 46 14
info@musee-valence.org
www.musee-valence.org
3 VARIATIONS / le corps sculpté
œuvres des collections du musée et deux pièces dansées
17 avril-29 mai 2010
Bourse du travail
Place de la Pierre
26000 Valence
Du mardi au samedi 14h30-18h30 (sauf jours fériés)
Entrée libre
Rendez-vous Danse
Compagnie Gaetano Battezzato
samedi 17 avril de 14h30 à 18h30
dimanche 25 avril de 14h30 à 18h30
spécial Nuit des Musées samedi 15 mai de 20h à minuit
samedi 29 mai de 14h30 à 18h30
Accueil des groupes sur rendez-vous
Accueil des classes par un médiateur les matins et après-midi, du mardi au vendredi (inscription obligatoire)
Commissariat de l’exposition : Dorothée Deyries-Henry, Conservateur-Adjoint du musée de Valence
contact / musée des beaux-arts et d’archéologie
16 rue Jonchère
26000 Valence
+ 33 (0)4 75 79 20 80
+ 33 (0)4 75 40 46 14
info@musee-valence.org
www.musee-valence.org