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12 juin au 3 octobre 2010, le Musée de Narbonne expose Alice Martinez-Richter et la Méditerranée

Dans le cadre de son Festival Horizon Méditerranée, la Ville de Narbonne organise une grande exposition consacrée à "Alice Martinez-Richter et la Méditerranée", du 12 juin au 3 octobre 2010.
Bénéficiaire du label "Musée de France", le Musée d'art et d'histoire de Narbonne, qui possède plus de 730 peintures abritées dans le magnifique cadre du Palais des Archevêques de Narbonne, se distingue par son exceptionnelle collection orientaliste - la première de France - avec plus de 130 oeuvres orientalistes présentées dans un décor de palais oriental. Chaque année, son exposition estivale attire plus de 40 000 visiteurs.


Alice Martinez-Richter. La paix. Prix de Rome 1939
Alice Martinez-Richter. La paix. Prix de Rome 1939
L'orient, la culture méditerranéenne et la mer unissent le Musée d'art et d'histoire de Narbonne et le peintre Alice Martinez-Richter (1911-1996), qui fut l'une des premières femmes lauréates du Prix de Rome de peinture, par deux fois, en 1933 et en 1939.
Représentatives de sa peinture puissante et sensible, les 54 oeuvres présentées (figures, paysages et natures mortes) attestent des liens entre Alice Martinez-Richter et les deux rives de la Méditerranée, de l'Afrique du Nord à la péninsule ibérique. Elles témoignent aussi du parcours d'une artiste expressionniste audacieuse, depuis son second prix de Rome en 1939, jusqu'à ses derniers tableaux, à la fin des années 1980.
Cette exposition est un véritable événement car les 54 peintures présentées par le Conservateur du Musée n'avaient pas été exposées depuis plus de 25 ans.
Un catalogue en couleur de 96 pages rédigé par M. Jean Lepage, Conservateur en chef du Patrimoine et Directeur des musées de Narbonne, sera édité par le Musée.

La Méditerranée dans la vie et l'oeuvre d'Alice Martinez-Richter

Alice Martinez-Richter, Nu assis devant la mer
Alice Martinez-Richter, Nu assis devant la mer
Les deux rives de la Méditerranée tiennent une place importante dans l'oeuvre d'Alice Martinez-Richter comme dans sa vie : elle a épousé le peintre Antoine MARTINEZ, un méditerranéen d'origine espagnole natif d'Oran. C'est en Algérie qu'elle a mis au monde ses deux enfants et où elle vécut cinq années, d'abord à Oran, puis à Constantine.
Et plus tard, elle reviendra en Oranie en 1950 et 1951 pour des séjours d'été. Son arrivée en Algérie en 1940 ressemble à une aventure ; elle y débarque seule, quelques mois après son mariage, sans son mari alors mobilisé sur le front, et elle est accueillie au port d'Oran par sa belle-famille qu'elle ne connaît pas encore.
Au choc émotionnel s'ajoute un choc esthétique : la jeune Parisienne qui n'avait jusque-là voyagé qu'en Auvergne, en Normandie et à Bourges, découvre l'Algérie. Sur cette terre de soleil, tout est nouveau pour la jeune peintre : les lumières, les couleurs, les paysages, et les habitants de ce pays inconnu, drapés dans des étoffes lumineuses. C'est l'immersion totale dans la double culture méditerranéenne, celle de l'Algérie qu'elle va apprendre à connaître pendant cinq ans, et la culture espagnole de sa belle-famille.

La terre algérienne a marqué profondément sa peinture. Les couleurs éclatent dans ses portraits de mauresques, dans ses nus, ses paysages et ses natures mortes. Ses figures sont essentiellement féminines parce qu'en tant que femme, elle pouvait les rencontrer facilement. Mauresque aux anneaux*
Pour Alice Martinez-Richter, l'Afrique du Nord est une source d'inspiration qui l'a accompagnée tout au long de sa vie : elle y a peint de nombreuses toiles et elle a continué à s'en inspirer bien après son retour en France métropolitaine, à partir de dessins et de souvenirs.

De l'autre côté de la Méditerranée, l'Espagne,

au début des années 1950, est un retour aux sources pour la famille Martinez, car les ancêtres d'Antoine Martinez étaient originaires de la province de Murcie. De 1951 à 1960, Alice et Antoine Martinez et leurs deux enfants passent leurs étés en Espagne. En décidant d'apprendre l'Espagnol, Alice Martinez-Richter
s'imprègne davantage de la culture hispanique.
En 1953, elle est invitée avec Antoine Martinez par la Deputacion Provincial à la Résidencia de pintores à Segovie. En un mois, Alice Martinez-Richter peindra une série de paysages de Ségovie, dont la puissance et le nombre étonneront le Directeur et son institution. Plus tard en 1970 suivront de remarquables paysages de Peniscola.
L'Espagne, pour Alice Martinez-Richter, c'est aussi les retrouvailles avec la mer. Grande nageuse, depuis ses vacances de jeunesse en Normandie, elle adorait la mer Méditerranée, et plongeait souvent en apnée.
La mer et les pêcheurs lui ont inspiré de grandes toiles, emplies de puissance et d'humanité.

Alice Martinez-Richter, Le pêcheur aux cordages lovés - vers 1969
Alice Martinez-Richter, Le pêcheur aux cordages lovés - vers 1969

Exposition Alice Martinez-Richter et la Méditerranée
du 12 juin au 3 octobre 2010
Musée d'art et d'histoire de Narbonne
Palais des Archevêques
11100 Narbonne

pierre aimar
Mis en ligne le Samedi 17 Avril 2010 à 02:32 | Lu 3451 fois

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