Parution du livre Eglises XXe du diocèse de Lyon, Éditions Lieux Dits

Reconstruire des bâtiments estimés vétustes, ou trop petits, doter rapidement les nouvelles paroisses de modestes édifices provisoires ou au contraire d’œuvres jugées dignes de la célébration des offi ces, chacun apporta à la tâche son ardeur, ses moyens, ses ressources.
Les grandes questions nationales trouvèrent leur répercussion et des réponses particulières dans le mouvement régional. Les querelles autour de l’art sacré et du modernisme y rencontrèrent un écho atténué. L’introduction du béton et des formes épurées et hardies qu’il autorise aux architectes prit place doucement dans les programmes proposés par les curés et permit des créations puissantes et originales, trop souvent méconnues. La mise en place des préconisations de Vatican II arriva en écho à des positions déjà anciennes adoptées par certains prêtres du diocèse, précurseurs en matière de liturgie et d’ouverture au monde.

À travers une synthèse de l’ensemble de la période étudiée suivie d’une présentation plus ou moins développée de toutes les églises édifiées au cours du siècle, les auteures espèrent faire (re)découvrir ces édifices, leur histoire, leur originalité, les faire aimer, et fournir les éléments nécessaires à leur préservation.

Un livre réalisé par l’Association Lyon sacré avec le soutien de la Fondation Saint-Irénée.
Textes : Maryannick Chalabi et Violaine Savereux-Courtin.
Photographies : Laurent Claus et Martial Couderette.

L’ouvrage se propose de dresser un inventaire aussi complet que possible des églises et chapelles paroissiales qui sont ouvertes au culte entre 1900 et 2012, date de la dernière réalisation du diocèse avec l’église Saint-Thomas à Vaulx-en-Velin, et d’aborder la politique diocésaine les concernant. 166 édifices ont été recensés. Ce recensement ne prend pas en compte les chapelles d’hôpitaux, d’écoles ou de communautés, qui illustrent également l’architecture religieuse. Ces bâtiments relèvent de décisions privées, et un inventaire exhaustif reste à faire. Seuls quelques exemples majeurs sont évoqués.

Une introduction, appuyée sur des documents d’archives souvent inédits, brosse l’activité constructive de l’archevêché appréhendée autant sous l’aspect pastoral de maillage paroissial que sous le rapport à l’évolution architecturale du monde moderne. Le rôle, souvent méconnu, des desservants et des paroissiens, leur implication dans cette formidable épopée, sont retracés. La collaboration active des architectes est mise en évidence.

Le corps de l’ouvrage, abondamment illustré, présente, de façon chronologique, l’historique et la description des 91 édifi ces qui sont encore lieux de culte.
Chaque monographie est accompagnée d’un plan schématique permettant de suivre l’évolution architecturale des lieux de culte. 75 bâtiments, aujourd’hui détruits ou transformés, sont évoqués dans de courtes notices. Parmi ceux-ci figurent les églises anciennes achevées ou modifiées de façon conséquente après 1900 (adjonction d’un clocher, agrandissement...).