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Henry VI, de Shakespeare, mise en scène Thomas Jolly, théâtre de la Croix-Rousse, Lyon, les 14 et 15 décembre 2013

La Première Partie d'Henri VI met en scène (sur fond de guerre de Cent Ans) les débuts du règne d'Henri VI d'Angleterre, d'abord enfant puis jeune homme doux et pieux, mal préparé à faire face à la brutalité des mœurs politiques de son temps. Une partie de la pièce se joue en France, où les Anglais font face à la « sorcière » Jeanne d'Arc qui mène les troupes du dauphin, le futur Charles VII de France contre une armée anglaise affaiblie par les divisions de ses chefs. L'autre partie se joue en Angleterre, où la discorde entre les régents du royaume et les luttes pour le pouvoir offrent une explication politique aux défaites anglaises. Et trois autres parties en suivant ... pour un marathon de plus de 8 heures.


Henry VI © Nicolas Joubard
Henry VI © Nicolas Joubard

Episode 1 : La course de Mars (1h45)

Londres. Novembre 1422. Le royaume d’Angleterre pleure la mort du roi Henry V.
Alors que la guerre entre la France et l’Angleterre perdure depuis près de cent ans, la mort prématurée du roi engendre la confusion parmi les pairs du royaume.
Autour du tombeau, d’anciennes querelles se ravivent, affaiblissant le pouvoir, et des nouvelles funestes venues de France compromettent la poursuite des manoeuvres militaires.
Le duc de Bedford, frère d’Henry V et régent de France, reprend les combats, tandis qu’une vive altercation éclate entre Humphrey duc de Gloucester, protecteur du royaume, et Beaufort le cardinal de Winchester.
Pendant ce temps, devant la ville d’Orléans assiégée par les Anglais, Charles, le dauphin de France et son armée, font la rencontre d’une jeune bergère.
Talbot, le valeureux chevalier anglais, libéré de prison grâce à Bedford, fait son retour sur le champ de bataille et se heurte à la nouvelle « arme » des Français.
En Angleterre, une discorde anodine entre Richard Plantagenêt et le duc de Somerset divise les seigneurs.
Troublé par les affronts de Somerset à son égard, Richard rend visite à son oncle mourant qui lui révèle le secret de sa famille.
C’est dans ce royaume déchiré que le roi Henry VI s’assoit sur le trône.

+ Entracte 30 min

Episode 1 : Le festin de mort (1h45)

Alors que la Cour tente d’imposer une trêve entre Gloucester et Winchester afin de calmer la fureur de leurs partisans, Richard Plantagenêt, épaulé par Warwick, est fait duc d’York.
En France, Charles, René, Alençon, le bâtard et Jeanne poursuivent le combat à Rouen où se succèdent victoires, défaites... et retournement de veste.
La Cour d’Angleterre se rend à Paris pour le couronnement du roi Henry VI. Mais une terrible nouvelle bouleverse la cérémonie et nécessite une rapide intervention armée dont Talbot prend le commandement à Bordeaux.
La discorde entre York et Somerset perdure et enraye cette opération militaire entraînant un désastre sans précédent.
Mais York, devenu régent de France, reprend l’avantage : les Français sont mis en fuite et Jeanne d’Arc dévoile une arme secrète mais vaine...
En Anjou, William de la Pôle, le comte de Suffolk, émissaire d’Henry, fait prisonnière Marguerite, la fille de René. Cette rencontre va bouleverser le cours de l’Histoire...

+ Entracte 1h

Episode 2 : Le carrousel de la fortune (1h45)

Le roi, convaincu par Suffolk d’épouser Marguerite, la fait couronner reine.
Mais les conditions du mariage négociées par Suffolk affaiblissent le royaume : la reine n’apporte pas de dot et deux comtés français difficilement gagnés pendant la guerre sont rendus et cédés à René son père.
Gloucester, Protecteur du royaume, s’indigne devant la Cour de cette nouvelle qui glace et divise la noblesse, inquiète sur les facultés du roi à gouverner. Les alliances se multiplient entre les pairs pour gagner en influence sur le pouvoir en place.
Gloucester, figure inébranlable du royaume, fait rempart aux multiples complots.
Le cardinal Winchester et le duc de Suffolk unissent leurs efforts pour l’évincer du royaume.
Ils sont rapidement rejoints par la reine qui redoute son emprise sur le roi et sont encouragés par York, fin stratège, qui compte bien tirer avantage de cette alliance pour poursuivre son ascension à la couronne. A cette fin, York rallie les Neville (Warwick et Salisbury) à sa cause.
Dans cette course où chacun joue des coudes pour écarter les autres, Gloucester devient de plus en plus gênant. Protecteur juste, aimé du roi et de son peuple, c’est l’ambition de sa femme Éléonore, envieuse et arrogante, qui amorcera sa chute.

Episode 2 : La plainte de la mandragore (1h15)

Sa femme bannie du royaume et lui-même démis de ses fonctions de Protecteur, Gloucester doit, seul, faire face aux nombreuses accusations portées contre lui.
Convaincu de son innocence, Henry VI ordonne son procès.
Mais sur le point d’être emmené à la tour de Londres et devant la Cour effarée, Gloucester révèle avoir eu vent du complot qui attente à sa vie.
Le piège se referme.
Confié à la garde du cardinal Winchester et du duc de Suffolk, Gloucester est traîtreusement assassiné avant même que son procès ait pu avoir lieu.
La mort de cette figure emblématique va se répercuter sur l’ensemble du royaume, laissant présager un avenir trouble : l’équité est exilée du royaume d’Angleterre.

Être Henry, par Thomas Jolly

« Voici les mots de Richard II quand, contraint par la force, il doit remettre sa couronne à Bolingbroke qui lui succèdera sous le nom d’Henry IV :
“Sachez pourtant que mon maître,
Dieu tout-puissant,
Dans ses nuages rassemble en mon nom Des armées de fléaux et qu’elles frapperont Vos enfants encore à naître et même encore à concevoir...”
Et ces enfants, c’est nous.
Nous. Qui arrivons maintenant. Qui sommes arrivés il y a peu. Nous qui, comme ces personnages, tâchons de trouver une place dans le royaume, le découvrir et faire avec ce qu’on en a fait et ce qu’on continue d’en faire, avec ce qu’il en reste. Nous qui ne voulons pas pleurer un passé soi-disant plus brillant, et qui crions notre désir de bousculer un présent, de le croire plus grand, moins lâche, moins injuste et plus libre.
Notre royaume en péril nous accable et nous avons choisi de ne pas le subir. Nous savons très bien comment.
Avec Henry VI. Que nous échafaudons portés par l’ambition, l’orgueil et la patience des bâtisseurs de cathédrales pour donner à cette oeuvre et à ce personnage valeur de monuments d’espérance.
Henry est cet enfant qui a raison des adultes. Henry est l’intelligence qui devra triompher de la bêtise. Henry est la lumière qui devra résorber l’ombre. Henry est l’audace qui devra combattre le découragement. Henry est la beauté qui devra terrasser la laideur.
Y arrivera-t-il ? »

Thomas Jolly

Thomas Jolly est né en 1982. De 1999 à 2003, parallèlement à une licence d’études théâtrales à l’université de Caen, il crée une compagnie étudiante et intègre en 2001 la formation professionnelle de l’ACTEA. En 2003, il entre à l’Ecole Nationale Supérieure du TNB à Rennes dirigée par Stanislas Nordey. Il travaille sous la direction de Jean-François Sivadier, Claude Régy, Bruno Meyssat, Marie Vayssière... En 2005, il joue dans Splendid’s de Jean Genet, mis en scène par Cédric Gourmelon et en 2006, sous la direction de Stanislas Nordey, il joue dans Peanuts de Fausto Paravidino.
A l’issue de sa formation, il fonde La Piccola Familia avec une partie des comédiens qui ont accompagné ses années d’apprentissage. Il met en scène Arlequin poli par l’amour de Marivaux en 2007, Toâ de Sacha Guitry en 2009 (Prix du public, festival Impatience, Théâtre de l’Odéon, Paris) et Piscine (pas d’eau) de Mark Ravenhill en 2011. En marge de ses créations, Thomas Jolly intervient auprès de la 7e promotion de l’école du TNB. En 2011, il conduit un atelier de 6 semaines autour de Victor Hugo, en 2012, il entreprend avec eux 5 semaines sur le théâtre élisabethain. Depuis 2010, il travaille sur Henry VI de Shakespeare, dont il crée le premier cycle en 2012, un spectacle-fleuve de 8 heures qui réunit 18 acteurs. Le deuxième cycle a vu le jour en novembre 2013 au TNB.

Informations pratiques

Texte William Shakespeare
Traduction Line Cottegnies
Mise en scène et scénographie Thomas Jolly
Avec Johann Abiola, Damien Avice, Bruno Bayeux, Geoffrey Carey, Gilles Chabrier, Eric Challier, Alexandre Dain, Flora Diguet, Emeline Frémont, Damien Gabriac, Thomas Germaine, Thomas Jolly, Pier Lamandé, Martin Legros, Julie Lerat-Gersant, Léon Malleville, Charline Porrone, Jean-Marc Talbot, Manon Thorel

Assistant à la mise en scène Alexandre Dain
Collaboration dramaturgique Julie Lerat-Gersant
Création lumière Léry Chédemail et Thomas Jolly
Musiques originales et création son Clément Mirguet
Equipe décoration
Chef décoratrice Christèle Lefèbvre assistée de Sandrine Gallot
Création costumes Sylvette Dequest et Marie Bramsen, Assistées d’Émeline Frémont

Durée : 8h30 avec 3 entractes
1h45 – entracte 30 min
1h45 – entracte 1h
1h45 – 30 min
1h15
Tout public à partir de 12 ans

Théâtre de la Croix-Rousse
Place Joannes-Ambre
69004 Lyon
infos@croix-rousse.com
tél : 04 72 07 49 50


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Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 9 Décembre 2013 à 19:58 | Lu 770 fois

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