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Carnets de voyage, l’art du croquis urbain, par Gabriel Campanario

Best‐seller en Grande‐Bretagne et aux Etats‐Unis, ce bel ouvrage a trois objectifs : permettre à chacun de devenir un dessinateur urbain, voir le monde en dessin et trouver l’inspiration.


Carnets de voyage, l’art du croquis urbain, par Gabriel Campanario
L’auteur barcelonais, Gabriel Campanario, est dessinateur au Seattle Times et également le fondateur d’Urban Sketchers, une association à but non lucratif dont l’objectif est de promouvoir l’art du dessin d’observation in situ.

Les « Urban sketchers » ou dessinateurs urbains sont des croqueurs amateurs ou professionnels que l’on peut croiser dans les rues du monde entier. Ils dessinent leur ville et celles qu’ils traversent. Puis, ils diffusent leurs œuvres en ligne auprès d’une communauté toujours plus nombreuse.
Cet ouvrage est donc avant tout un voyage. 500 instantanés de dessinateurs urbains chevronnés parcourent près de 50 villes de 30 pays. On y découvre les toits de Paris, les habitants de Saint‐Domingue ou les zones industrielles de Stuttgart, représentatifs de la diversité des cultures, des gens, des paysages mais aussi des styles artistiques.
Ce tour du monde invite le lecteur à entrer dans cet univers. Il n’est nul besoin de formation académique ni de matériel hors de prix pour devenir dessinateur urbain. L’auteur propose alors de se laisser guider par les conseils avisés des croqueurs expérimentés. Il incite à aborder sans craintes toutes sortes de sujets, lieux banals ou étranges.
Ainsi, armé d’un crayon et d’une feuille de papier, chacun pourra aller se balader, croquer ce qui lui plait pour découvrir une ville nouvelle ou s’émerveiller devant chaque détail d’une ruelle déjà connue.
A mi‐chemin entre le manuel de croquis du globe‐trotter et le beau livre, cet ouvrage est unique. Il donne envie de voyager mais surtout de participer à ce carnet de voyage mondial. Les apprentis croqueurs comme les plus confirmés sont invités à poster leurs œuvres et à rejoindre ce mouvement mondial.

Carnets de voyage
L’art du croquis urbain

Dessiner le monde, de ville en ville
Gabriel Campanario
Traduction anglaise
319 pages ‐ 29,90€
Quadri ‐ 21,6 x 25,4 cm
www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212135619/l-art-du-croquis-urbain

Notre avis

La mode est grande du carnet de voyage, du carnet de croquis et nos grands voyageurs, à commencer par Titouan Lamazou ou Yvon Le Corre, nous ont habitués à suivre leurs aventures et leurs rencontres au travers du monde. Afrique et désert, orient et visages qui parlent des femmes surtout.

L’auteur, Gabriel Campanario est espagnol, natif de Barcelone mais, selon la tournure consacrée, il vit et travaille à Seattle depuis 2006. Là, dès son installation il a découvert le moyen de surmonter l’anxiété qu’inspire une terre nouvelle : « je me suis mis à dessiner, sur un carnet de croquis, ce qui m’entourait ».
Ce livre, L’art du croquis urbain réunit en 500 dessins, 50 villes et 30 pays du monde.
Dans le but de « dessiner le monde, de ville et ville ».
Deux vastes croquis sur cartes en préambule lancent en flèche un trajet de ville en pays après une première partie d’initiation au croquis urbain.

Croquer les monument, les bâtiments, châteaux et cathédrales, on voit bien ça, l’homme, le croqueur : jeune ou vieux armé de sa musette ou de son carnet, assis sur un rebord de mur ou une fontaine, ou adossé seulement. Mais aussi assis dans le train, au fond d’un bar, appuyé à un mur, un coin de rue ou… sur un sac de ciment ( page 13, comme Adebanji Alade).
Là il s’agit de croquer la vie, urbaine en particulier, comme le précise la charte des dessinateurs urbains : « nous dessinons in situ, en intérieur ou extérieur et nous croquons sur le vif » car le dessin urbain est une forme d’art pur et brut, pratiqué dans la rue en général, sans photo ni carte postale. Pour tous ces dessinateurs urbains, il s’agit de coucher sur le papier le monde qui les entoure.

En seconde intention, le dessin urbain fait plus qu’illustrer la ville : il évoque une histoire, celle de l’immeuble en démolition ou de la terrasse de café désertée dans la chaleur de l’après-midi ; le visage inconnu de la boulangère de Nouakchott, ou encore le quartet de jazz de Roger O’Reilly, ou la foule attroupée lors du bain de Nouvel an à Edimbourg.
Le monde se visite ainsi d’un trait de plume, de crayon ou d’aquarelle, souligné ou non au feutre pinceau…

Cela semble facile et fait naitre l’envie, chacun des dessinateurs donne son idée, nous glisse à l’oreille un désir d’esquisse ou de couleur.
Mot d’ordre : avoir toujours de quoi dessiner. Ne serait-ce que le dos d’une facture…
Jacqueline Aimar

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 25 Janvier 2013 à 19:45 | Lu 1805 fois

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