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Rebecca Bournigault, Révolutions Arabes, à la Galerie Patricia Dorfmann du 26 novembre 2011 au 7 janvier 2012

En 2011, les mouvements de soulèvements populaires dits du "Printemps arabe" ont inspiré à Rebecca Bournigault une nouvelle série de dix portraits d'émeutiers et d'émeutières. De la Tunisie à la Syrie en passant par la Libye, l'Algérie, le Maroc, le Bahreïn, le Sahara, la Jordanie, le Yémen et l'Egypte, l’artiste a dressé un panorama de cette multitude anonyme de femmes et d'hommes, fers de lance et avant-gardes de tous ces mouvements spontanés de contestation politique.


Rebecca Bournigault - Tunisie, 2011 - Aquarelle sur papier  142 x 106 cm
Rebecca Bournigault - Tunisie, 2011 - Aquarelle sur papier 142 x 106 cm
Les Emeutiers (2005 - 2011)*

Géographie internationale de la colère, atlas de la révolte, tour du monde des soulèvements populaires, la série d’aquarelles Les émeutiers (2005-2011)* de Rebecca Bournigault est tout cela à la fois. A l’origine de ce projet au long cours, les violences urbaines de «Clichy-sous-Bois » qui embrasèrent la France pendant trois semaines au cours du mois de novembre 2005. Ces événements ont en effet décidé Rebecca Bournigault à mener un travail de recherche dans les bases de données des grandes agences de photographies afin de « mettre la main » sur ces images de vengeurs masqués aussi belles que rares car saisies au moment précis où la chorégraphie de leurs postures, de leurs gestes et de leurs regards expriment avec un maximum d’intensité toute la poésie rageuse de la révolte. On peut aujourd'hui apprécier la série des Emeutiers (qui couvre aujourd’hui plus de 70 pays) pour son approche esthétique sensible et sans effet de manches qui prend volontairement ses distances envers l'imagerie pop dont les artistes contemporains abusent trop souvent pour représenter l’esprit de la rébellion. Car si Rebecca Bournigault délaisse les grandes figures iconiques censées incarner le mythe révolutionnaire éternel (et dont Che Guevara reste le modèle absolu), c'est pour mieux porter son regard sur ces figures mineures, attachantes et anonymes de contestataires contemporains dont aucune rue ne portera jamais le nom. Jonathan Chauveau (mars 2011)

Qu’il s’agisse de vidéos, de photographies ou d’aquarelles, les œuvres de Rebecca Bournigault sont peuplées de visages et de présences. Depuis ses débuts dans les années 90, cette artiste de 40 ans a le regard tourné vers l’autre et tente d’en capter l’essence, cerner la personnalité, en faire surgir la vérité à travers des portraits en tout genre. (…) Le désir, l’amour, la mort, la vie résument l’humanité et sont les matériaux que l’artiste nous donne à voir. A travers la vidéo, la photographie, mais aussi de fragiles aquarelles qui mettent sensuellement en scène des corps à la crête du désir, Rebecca Bournigault, portraitiste des temps modernes, laisse sans cesse parler l’autre. Anaïd Demir (extrait in "100 artistes français", Beaux-Arts 2006)

Galerie Patricia Dorfmann
61 rue de la Verrerie
75004 Paris

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 27 Octobre 2011 à 20:49 | Lu 387 fois

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