16.09 au 20.10.10 : Contrainte(s), deuxième exposition de la galerie Maubert, nouvelle galerie parisienne

L'artiste est confronté à de nombreuse contraintes : de genre, de forme ou de fond. Beaucoup y voient un obstacle; les grands artistes s'en servent de tremplin et font de la contrainte un mécanisme essentiel dans le processus créatif.
S'imposer une couleur (Mondrian et les couleurs primaires) pour jouer sur les lignes et les directions (Étienne Beöthy et ses lois mathématiques), définir une forme (Claude Viallat et son osselet), tout en mixant les couleurs et les supports.

S'imposer une contrainte, c'est sortir de ses habitudes, s'obliger à emprunter une voie nouvelle, originale.
On peut y voir un jeu, comme le pointillisme ou les illusions rétiniennes de l'art cinétique. Mais dans tous les cas, un artiste qui expérimente la matière s'approprie un geste essentiel qui va définir son identité artistique, un système qu'il va mettre en œuvre. Parfois même, à partir d'un protocole d'exécution prédéfini, peut naitre une création originale, comme chez Brice Thevenot et sa peinture sur blister, ou bien Emmanuel Colombani et son « Or dure ».

Finalement, la liberté en art ce n'est pas l’absence de contrainte : c’est ce qu’on en fait. Comme le danseur se sert habilement de la gravité, il s'agit de maitriser cette contrainte, voire d'en inventer de nouvelles pour atteindre l'originalité, l'œuvre d'art.
Une expérience sensible.

Galerie Maubert, 20 Rue Saint-Gilles , 75003 Paris
Mardi - Samedi : de 13:00 à 19:00