«Ulysse Pirate» d’avril à octobre 2013, site du Pont du Gard en partenariat avec les FRAC Languedoc-Roussillon, Bretagne et Paca

En 2013, pour marquer les 30 ans des 23 Fonds Régionaux d’Art Contemporain, l’association des Fonds régionaux d’art contemporain, PLATFORM, organise une manifestation à l’échelle nationale intitulée «Les Pléiades ».


Un projet commun à 3 régions : ULYSSES

«Ulysse l’Original» est le nom du parcours que le FRAC Languedoc-Roussillon proposera en 2013 dans plusieurs lieux de la région, en partenariat avec les FRAC Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre de Marseille-Provence 2013, associés avec lui dans un projet commun intitulé ULYSSES.

Chacune des trois FRAC invite dans sa région un artiste et lui demande de concevoir un dispositif d’exposition permettant de présenter des œuvres de leurs collections et d’y associer la réalisation d’une installation originale.

En Languedoc-Roussillon, créateurs invités : Sophie Dejode et Bertrand Lacombe
En Languedoc-Roussillon, sur le site du Pont du Gard, c’est le duo d’artistes Sophie Dejode et Bertrand Lacombe qui a été invité. Leur proposition s’inscrit dans le cadre d’une exposition thématique consacrée à cette figure mythologique fondatrice.
Deux sources d’inspiration : Homère et James Joyce L’ensemble des productions font écho à des thématiques issues à la fois du texte d’Homère, mais également du livre éponyme de James Joyce.
Entre ces deux ouvrages majeurs de la littérature universelle, quelles «images» les artistes sont-ils en mesure de faire naître ? Quels questionnements actuels peuvent-ils rendre «visibles» qui trouveraient leur source dans ces textes fleuves ?

Ulysse Pirate : L’exposition au Pont du Gard en intérieur et en extérieur
Le duo réalisera une construction faisant écho à l’imaginaire du navire, moyen de «perdition», instrument d’un cheminement ambivalent puisqu’il permet de «tenter la fortune», mais aussi de risquer la sortie hors de ses propres limites (le chez-soi très rassurant…), de viser plus ou moins clairement les confins du monde, un ailleurs où l’humain peut s’égarer, se perdre.
Ulysse Pirate fera donc apparaître l’envers du bon et sage Ulysse, comme le revers «coupable» du personnage homérique.

Créateurs invités : Sophie Dejode (1976 – France) Bertrand Lacombe (1974 – France) Ulysse pirate au Pont du Gard, salle d’exposition Temporaire

Le projet de Dejode et Lacombe est de réaliser au Pont du Pont du Gard, site à forte connotation historique, une construction à l’échelle de la salle d’exposition temporaire dans laquelle le spectateur sera invité à pénétrer, de façon à accomplir une sorte de « parcours homérique » dans l’art contemporain !

Cette construction, en forme de grand ruban de Moebius, sera constituée d’une succession de 18 petites salles au travers desquelles le visiteur rencontrera des oeuvres évoquant le voyage d’Ulysse et les thèmes mythologiques que l’on trouve autant chez Homère que chez le grand écrivain Irlandais James Joyce qui a écrit une « parodie moderne » de L’Odyssée.

La forme du ruban de Moebius est celle du signe de l’infini : le parcours d’Ulysse est une boucle sans fin qui se croise elle-même en son centre et relance perpétuellement le vagabond dans sa quête sans fin. Cette construction est aussi celle d’un habitacle qui protège du monde extérieur, comme un vaisseau virtuel (ou une sorte d’accélérateur de particules !) qui permet à la fois de voir le monde et de s’en protéger, d’expérimenter les mystères de la vie et de revenir au point de départ, c’est-à-dire à soi-même… Car la forme de Moebius est aussi un signe de repli, une façon de « tourner en rond » : on peut y voir une forme de doute et des inquiétudes qui assaillent tout un chacun. « Ulysse » étant devenu, avec Joyce, une figure banale, un « Monsieur tout le monde » qui cherche dans les objets du quotidien et ses déplacements continuels, le sens que peut avoir sa vie dès lors qu’elle n’est plus orientée par la divinité. Ulysse pirate est un titre qui prend ainsi à contre-pied la figure du héros de la mythologie, pour le faire basculer dans son envers, une simple figure du jeu contemporain, kitsch mais lucide.

En extérieur un dialogue avec l’aqueduc
En plus de leur installation dans la salle temporaire du Pont du Gard, Dejode et Lacombe présenteront en extérieur leur bateau Holy Glory, qui dialoguera avec l’aqueduc romain et pourra servir soit de logement pour certains visiteurs du site romain, soit de résidence pour un écrivain ou poète de passage.
Leur travail sera également présenté, à la fin du mois de septembre, dans l’exposition commune des Frac à Toulouse, au musée-Frac Midi-Pyrénées des Abattoirs, qui accueillera tous les Frac pour une présentation collective des dispositifs réalisés dans chaque région.

Une sélection d’œuvres des artistes :
Paul MC Carthy, Chris Burden, Eric Duyckaerts et Jean Pierre Khazem, Kricztof Wodisczko, Fischli et Weiss, Herman De Vries, Olaf Breuning, Urs Fisher, Mark Handforth, Jimmie Durham, Daniel Firman, Lucille Ulrich, David Altmej, Art Orienté objet, Atelier Van Lieshout, Gilles Barbier, Martin Creed, Mark Dion, Carsten Holler, Anne Véronica Janssens, Serguei Iossifovich, Llia Kabakov, Wim Delvoye, Maurizio Catelan, John Isaacs, Gianni Motti, Bertrand Lacombe, Sophie Dejode

Renseignements pratiques

Pont du Gard‎
400 Route du Pont du Gard
30210 Vers-Pont-du-Gard, France
04 66 37 50 99


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Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 28 Mars 2013 à 00:34 | Lu 358 fois
Pierre Aimar
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