Six-Fours, Théâtre Daudet : Charlotte Ferrato bouleverse et fait rire avec son spectacle « Elles-Mêmes »

Vendredi 21 novembre, le Théâtre Daudet de Six-Fours a vibré au rythme d’Elles-Mêmes, le one-woman show de Charlotte Ferrato. L’artiste a livré une performance d’une intensité rare, mêlant humour, émotion et une humanité à fleur de peau. Dès son entrée sur scène, son énergie lumineuse a instantanément captivé l’auditoire.


Charlotte Ferrato @ Leïla Metina-Bouchour
Artiste et Auteur : Charlotte Ferrato
Co-Auteur : Julien Bouhitem


Une galerie de personnages saisissants
Dans Elles-Mêmes, Charlotte Ferrato donne vie à une multitude de personnages nés de l’improvisation et affinés au fil des représentations : Monique la truculente qui trouve que « les gens sont cons », Maryse et ses états d’âme, Claudine, Michel, Thérèse, la petite fille, la professeure de français… Tous semblent s’emparer de son corps avec une vérité déconcertante. Cette capacité à passer d’une identité à l’autre, avec une précision et une fluidité étonnantes, transporte le public entre éclats de rire et moments suspendus.

Un spectacle vivant, mouvant, en constante évolution
Chaque représentation est unique car Charlotte s’ajuste à l’énergie de la salle. Elle improvise, rebondit et interagit constamment avec les spectateurs. Ce soir-là, une scène improvisée sur « Le Grand chef Philippe Etchebest» qui avait dans son restaurant un critique du Guide Michelin et un spectateur ressemblant à ce dernier ont déclenché un fou rire collectif, tant la spontanéité du moment était irrésistible.

La symbolique de la moule : un moment inoubliable
Parmi les scènes fortes, celle de la moule (avec sa barbe) accrochée à son rocher a marqué toute la salle. Charlotte utilise cette image avec humour pour parler de la passivité, de la peur du changement et de l’attachement à ce qui ne nous sert plus. Puis vient la moule qui se décroche, qui se libère et qui grandit : une métaphore étonnamment simple, mais terriblement efficace. La salle a applaudi, signe que le message touchait juste et profondément.

Une philosophie incarnée : les Accords toltèques revisités
Dans son spectacle, Charlotte revisite l’esprit des Accords toltèques. Elle ne les énonce pas comme des règles théoriques, mais les fait vivre à travers ses personnages, leurs contradictions, leurs maladresses et leur humanité. Au cœur de cette démarche, Charlotte confie une règle personnelle, simple et puissante, qu’elle martèle avec conviction :
« Le pouvoir de dire non, c’est se dire oui à soi-même. » Certains spectateurs participent et martèlent ce même message…

Une soirée qui touche autant qu’elle fait rire
Entre éclats de rire et émotions palpables, Charlotte parvient à créer un lien rare avec son public. Ses personnages semblent réveiller en chacun un souvenir, une personne connue, une situation vécue. On parle souvent d’un « voyage intérieur » tant le spectacle remue et réveille ce que l’on croyait enfoui.
À la fin, de nombreux spectateurs sont restés pour l’applaudir, échanger, poser des questions, faire des photos. Une atmosphère chaleureuse, presque intimiste, portée par l’accueil du Théâtre Daudet, qui croit en l’artiste.

Un message final qui résonnera longtemps
À travers Elles-Mêmes, Charlotte Ferrato délivre un message clair : oser être soi, oser dire non, oser se libérer de ses « rochers intérieurs » pour enfin grandir.
« Jouer ce spectacle m’a métamorphosée. Mes personnages m’ont aidée à m’aimer. J’aimerais que les spectateurs repartent en se disant qu’eux aussi peuvent réaliser ce qu’ils veulent vraiment », confie l'artiste.
Hier soir, à Six-Fours, ce message a trouvé un écho puissant, offrant une soirée inoubliable aux personnes présentes.
Cet article vous aura peut-être donné envie de connaître les prochaines dates ?
Leïla Metina-Bouchour

Leïla Metina-Bouchour
Mis en ligne le Samedi 22 Novembre 2025 à 14:07 | Lu 124 fois
Leïla Metina-Bouchour
Dans la même rubrique :