Pour ce week-end, deux artistes invités qui montent à Rompon pour la toute première fois, et nous présentent un florilège d’airs, toccatas, variations et autres caprices, essentiellement italiens et français, mais aussi espagnols, allemands et même anglais du XVIIème siècle. De plus, ils interprèteront leur programme sur des instruments que l’on entend que rarement dans les séries de concerts de musique de chambre : la viole de gambe et le théorbe. Quelle chance aurons-nous de pouvoir les entendre, les voir et les apprécier de près dans l’atmosphère et l’acoustique porteuse de la chapelle ! Amandine Lesne, aux violes de gambe, et Dana Howe, aux théorbe et guitare baroque, vont nous faire revisiter les ambiances de concerts et cérémonies des cours princières, ducales, et même celle de Louis XIV à Versailles, ainsi que des chapelles, et basiliques au XVIIe siècle.
Gageons que nos artistes nous présenterons en quelques mots leurs instruments et répertoires, mais d’ores et déjà, nous pouvons dire que la viole de gambe n’est pas comme on le croit généralement l’ancêtre du violoncelle. En effet, la famille des violes (pardessus et dessus de viole, violes alto et ténor, basse de viole, contrebasse de viole) et celle des violons (violon, alto, violoncelle, contrebasse) sont apparues presque à la même période et ont cohabité jusqu’à la fin de la période baroque
(2ème partie du XVIIIème siècle). Ces deux familles d’instruments à archets se distinguent par des caractéristiques de factures assez importantes : une forme plus effilée pour la viole, ainsi qu’un plus grand nombre de cordes (généralement 6, ou plus rarement 7, au lieu de 4 pour les violons), la présence de frettes sur le manche des violes (un peu comme les guitares, alors que les violons n’en ont pas), la forme et la tenue de l’archet (qui ressemble vraiment à un petit arc), pour ne citer que les différences les plus évidentes. La famille des violes, apparues en Espagne à la fin du XVème siècle, a connu des heures de gloire (plus d’un siècle !) en Italie autant auprès des cours que dans la musique religieuse.
Quant aux luths, archi luths et théorbes, tous instruments à cordes pincées (à l’instar de la guitare), ils sont apparus en Italie au courant du XVIe siècle. Leur caisse de résonance est de forme plutôt oblongue et ne comporte pas d’ouïes mais une ou plusieurs rosaces. Le manche, muni de frettes, est généralement très long (parfois plus d’un mètre !). Le luth, riche d’un répertoire de soliste très important, est très à l’aise en petit groupe et peut également être utilisé pour assurer la basse continue (continuo), habituellement confié au clavecin.
Les violes et les luths font partie intégrante des orchestres baroques, que l’on redécouvre depuis une quarantaine d’année, et jouent dans tous les répertoires : cantates et oratorios, opéras, symphonies, mais ils conviennent aussi à merveille, de par leurs sonorités rondes et douces au répertoire de chambre : sonates en duo, sonates en trio, suites de danses, etc
Venez nombreux apprécier ce concert qui promet d’être exceptionnel de par son programme qui propose une exploration d’un répertoire baroque à (re)découvrir absolument, de par ses instruments que l’on n’a pas si souvent l’occasion d’entendre et voir de près, et de par ses merveilleux interprètes !
Chaleureuse bienvenue à tous aux concerts des 9 et 10 août qui sauront nous ravir l’âme et les oreilles, et où toute l’équipe des bénévoles de l’Association de l’Offrande Musicale se réjouit de vous accueillir à la Chapelle du Vieux Rompon.
Michel Westphal, pour l’équipe de l’Offrande Musicale
Gageons que nos artistes nous présenterons en quelques mots leurs instruments et répertoires, mais d’ores et déjà, nous pouvons dire que la viole de gambe n’est pas comme on le croit généralement l’ancêtre du violoncelle. En effet, la famille des violes (pardessus et dessus de viole, violes alto et ténor, basse de viole, contrebasse de viole) et celle des violons (violon, alto, violoncelle, contrebasse) sont apparues presque à la même période et ont cohabité jusqu’à la fin de la période baroque
(2ème partie du XVIIIème siècle). Ces deux familles d’instruments à archets se distinguent par des caractéristiques de factures assez importantes : une forme plus effilée pour la viole, ainsi qu’un plus grand nombre de cordes (généralement 6, ou plus rarement 7, au lieu de 4 pour les violons), la présence de frettes sur le manche des violes (un peu comme les guitares, alors que les violons n’en ont pas), la forme et la tenue de l’archet (qui ressemble vraiment à un petit arc), pour ne citer que les différences les plus évidentes. La famille des violes, apparues en Espagne à la fin du XVème siècle, a connu des heures de gloire (plus d’un siècle !) en Italie autant auprès des cours que dans la musique religieuse.
Quant aux luths, archi luths et théorbes, tous instruments à cordes pincées (à l’instar de la guitare), ils sont apparus en Italie au courant du XVIe siècle. Leur caisse de résonance est de forme plutôt oblongue et ne comporte pas d’ouïes mais une ou plusieurs rosaces. Le manche, muni de frettes, est généralement très long (parfois plus d’un mètre !). Le luth, riche d’un répertoire de soliste très important, est très à l’aise en petit groupe et peut également être utilisé pour assurer la basse continue (continuo), habituellement confié au clavecin.
Les violes et les luths font partie intégrante des orchestres baroques, que l’on redécouvre depuis une quarantaine d’année, et jouent dans tous les répertoires : cantates et oratorios, opéras, symphonies, mais ils conviennent aussi à merveille, de par leurs sonorités rondes et douces au répertoire de chambre : sonates en duo, sonates en trio, suites de danses, etc
Venez nombreux apprécier ce concert qui promet d’être exceptionnel de par son programme qui propose une exploration d’un répertoire baroque à (re)découvrir absolument, de par ses instruments que l’on n’a pas si souvent l’occasion d’entendre et voir de près, et de par ses merveilleux interprètes !
Chaleureuse bienvenue à tous aux concerts des 9 et 10 août qui sauront nous ravir l’âme et les oreilles, et où toute l’équipe des bénévoles de l’Association de l’Offrande Musicale se réjouit de vous accueillir à la Chapelle du Vieux Rompon.
Michel Westphal, pour l’équipe de l’Offrande Musicale
Programme
« Folies d’Espagne et autres variations »
Amandine LESNE, violes de gambe
Dana HOWE, théorbe et guitare baroque
Diego ORTIZ (1510 - 1570)
Recercada ottava - Recercada quarta – Recercada seconda
Alessandro PICCININI (1566 - 1638)
Toccata VI Ciaconna in partite variate
August KUHNEL (1645 - 1700)
Aria Solo « Herre Jesu, du höchtes Gut»
Bellerofonte CASTALDI (1581 - 1649)
Follia (Castaldi)
Anthony POOLE (c.1629 - 1692)
Ground
Domenico PELLEGRINI (c.1617 – 1682)
Passacagli per tutte le lettere
Giovanni Battista VITALI (1632-1692)
Passa galli per la lettera E
Marin MARAIS (1656 - 1728)
Variations sur une basse contrainte - Prélude et chaconne en Sol Majeur
Francesco CORBETTA (1615 - 1681)
Caprice de chaconne
Antoine FORQUERAY (1672 - 1745)
Le carillon de Passy La Latour
Marin MARAIS (1656 - 1728)
Folies d’Espagne
Participation libre. Merci de votre soutien
Amandine LESNE, violes de gambe
Dana HOWE, théorbe et guitare baroque
Diego ORTIZ (1510 - 1570)
Recercada ottava - Recercada quarta – Recercada seconda
Alessandro PICCININI (1566 - 1638)
Toccata VI Ciaconna in partite variate
August KUHNEL (1645 - 1700)
Aria Solo « Herre Jesu, du höchtes Gut»
Bellerofonte CASTALDI (1581 - 1649)
Follia (Castaldi)
Anthony POOLE (c.1629 - 1692)
Ground
Domenico PELLEGRINI (c.1617 – 1682)
Passacagli per tutte le lettere
Giovanni Battista VITALI (1632-1692)
Passa galli per la lettera E
Marin MARAIS (1656 - 1728)
Variations sur une basse contrainte - Prélude et chaconne en Sol Majeur
Francesco CORBETTA (1615 - 1681)
Caprice de chaconne
Antoine FORQUERAY (1672 - 1745)
Le carillon de Passy La Latour
Marin MARAIS (1656 - 1728)
Folies d’Espagne
Participation libre. Merci de votre soutien