Chapelle du Vieux Rompon © DR
Les deux concerts auront lieu le samedi 19 juillet à 20h00, et le dimanche 20 juillet, à 17h00.
Lors de ces 2 concerts, nous aborderons le répertoire classique et romantique pour alto clarinette et piano, en belle compagnie :
À l’alto : Jean Piguet, qui nous avait ravis l’an passé, au violon, dans l’émouvant Quatuor pour la fin du temps de Messiaen.
Au piano : Jean-Jacques Dünki, hôte fidèle de nos concerts, au toucher délicat et expressif, et au langage pensé. Depuis la clarinette, je me réjouis par avance de ce partage musical !
Pour ouvrir le concert, de Wolfgang Amadeus Mozart, un fragment de prélude en do mineur K 396, pour piano seul, datant de 1782, montrant une écriture concentrée, mûre et parfois chromatique. Certainement l’écriture d’un jeune Mozart (26 ans), fraîchement établi à Vienne, où il devait se faire un nom comme interprète du clavier, avant de percer en tant que compositeur. Puis, de Mozart toujours, cette page ineffable qu’est le Kegellstatt-trio (Trio des quilles !). Nous voici 4 ans plus tard, Mozart est bien implanté dans la capitale autrichienne, et avec un joyeux cercle d’amis, fréquente le …bowling ! La légende veut que Mozart composât durant ces longues parties de quilles, en attendant son tour de jouer, écrivant parfois même sur les manches de sa chemise quand il n’avait pas de papier à musique ! De cette ambiance très amicale, ressort une musique qui semble être une conversation heureuse, comme « entre amis ». Il se pourrait même que lors de la création de l’œuvre, Mozart ait eu plaisir à tenir la partie d’alto.
Petite incursion au XXème siècle avec la sonate de Francis Poulenc pour clarinette et piano, de 1962, que nous ne résistons pas à vous proposer. Œuvre délicieusement naturelle et impertinente, aux expressions très contrastées : de la tristesse à la nostalgie, jusqu’à une joie débridée et communicative, elle ne laisse pas transparaître que son auteur va disparaître quelques semaines après l’avoir achevée.
Retour au XIXème siècle, sur la période romantique avec Franz Schubert et Robert Schumann.
De Schubert, nous entendrons, à l’alto, le 1er mouvement de la célèbre sonate Arpeggione, pour …. arpeggione et piano. L’arpeggione, sorte de guitare-violoncelle, à 6 cordes, avec une tessiture très étendue, se jouant avec un archet, mais sans pique pour le poser, a été inventée en 1823, et semble avoir été abandonné assez rapidement en raison de son jeu très difficile. Juste le temps pour Schubert d’écrire un chef d’œuvre incroyable pour cet instrument ! chef d’œuvre suscitant nombre de transcriptions dont celle pour alto.
Nous conclurons notre concert avec 3 Album Blätter (feuillets d’album) et, en retour à la formation de trio, les très poétiques Märchenerzählungen (contes de fées). Toutes deux œuvres de Schumann. L’on sait que Robert Schumann a beaucoup hésité entre musique et poésie, et finalement, on peut penser que bien qu’il soit devenu l’immense compositeur que l’on sait, il n’a jamais véritablement tranché tant son expression est imagée, parlante, poétique. Il écrira énormément pour la voix (lieder), sur des textes de grands poètes allemands, et beaucoup de ses compositions sont d’authentiques scénettes, de petits tableaux, des contes. Ainsi,autant dans ses feuillets d’album, que dans ses contes de fées, Schumann nous prend par la main pour nous faire visiter le monde imaginaire de la mélancolie, de la poésie, de l’enfance, des évocations…
Chaleureuse bienvenue à tous aux concerts des 19 et 20 juillet qui sauront nous ravir l’âme et les oreilles, et où toute l’équipe des bénévoles de l’Association de l’Offrande Musicale se réjouit de vous accueillir à la Chapelle du Vieux Rompon.
Michel Westphal, pour l’équipe de l’Offrande Musicale
2025-07-19-et-20-rompon-programme-detaille-piguet-dunki-westphal.pdf
Lors de ces 2 concerts, nous aborderons le répertoire classique et romantique pour alto clarinette et piano, en belle compagnie :
À l’alto : Jean Piguet, qui nous avait ravis l’an passé, au violon, dans l’émouvant Quatuor pour la fin du temps de Messiaen.
Au piano : Jean-Jacques Dünki, hôte fidèle de nos concerts, au toucher délicat et expressif, et au langage pensé. Depuis la clarinette, je me réjouis par avance de ce partage musical !
Pour ouvrir le concert, de Wolfgang Amadeus Mozart, un fragment de prélude en do mineur K 396, pour piano seul, datant de 1782, montrant une écriture concentrée, mûre et parfois chromatique. Certainement l’écriture d’un jeune Mozart (26 ans), fraîchement établi à Vienne, où il devait se faire un nom comme interprète du clavier, avant de percer en tant que compositeur. Puis, de Mozart toujours, cette page ineffable qu’est le Kegellstatt-trio (Trio des quilles !). Nous voici 4 ans plus tard, Mozart est bien implanté dans la capitale autrichienne, et avec un joyeux cercle d’amis, fréquente le …bowling ! La légende veut que Mozart composât durant ces longues parties de quilles, en attendant son tour de jouer, écrivant parfois même sur les manches de sa chemise quand il n’avait pas de papier à musique ! De cette ambiance très amicale, ressort une musique qui semble être une conversation heureuse, comme « entre amis ». Il se pourrait même que lors de la création de l’œuvre, Mozart ait eu plaisir à tenir la partie d’alto.
Petite incursion au XXème siècle avec la sonate de Francis Poulenc pour clarinette et piano, de 1962, que nous ne résistons pas à vous proposer. Œuvre délicieusement naturelle et impertinente, aux expressions très contrastées : de la tristesse à la nostalgie, jusqu’à une joie débridée et communicative, elle ne laisse pas transparaître que son auteur va disparaître quelques semaines après l’avoir achevée.
Retour au XIXème siècle, sur la période romantique avec Franz Schubert et Robert Schumann.
De Schubert, nous entendrons, à l’alto, le 1er mouvement de la célèbre sonate Arpeggione, pour …. arpeggione et piano. L’arpeggione, sorte de guitare-violoncelle, à 6 cordes, avec une tessiture très étendue, se jouant avec un archet, mais sans pique pour le poser, a été inventée en 1823, et semble avoir été abandonné assez rapidement en raison de son jeu très difficile. Juste le temps pour Schubert d’écrire un chef d’œuvre incroyable pour cet instrument ! chef d’œuvre suscitant nombre de transcriptions dont celle pour alto.
Nous conclurons notre concert avec 3 Album Blätter (feuillets d’album) et, en retour à la formation de trio, les très poétiques Märchenerzählungen (contes de fées). Toutes deux œuvres de Schumann. L’on sait que Robert Schumann a beaucoup hésité entre musique et poésie, et finalement, on peut penser que bien qu’il soit devenu l’immense compositeur que l’on sait, il n’a jamais véritablement tranché tant son expression est imagée, parlante, poétique. Il écrira énormément pour la voix (lieder), sur des textes de grands poètes allemands, et beaucoup de ses compositions sont d’authentiques scénettes, de petits tableaux, des contes. Ainsi,autant dans ses feuillets d’album, que dans ses contes de fées, Schumann nous prend par la main pour nous faire visiter le monde imaginaire de la mélancolie, de la poésie, de l’enfance, des évocations…
Chaleureuse bienvenue à tous aux concerts des 19 et 20 juillet qui sauront nous ravir l’âme et les oreilles, et où toute l’équipe des bénévoles de l’Association de l’Offrande Musicale se réjouit de vous accueillir à la Chapelle du Vieux Rompon.
Michel Westphal, pour l’équipe de l’Offrande Musicale
2025-07-19-et-20-rompon-programme-detaille-piguet-dunki-westphal.pdf