Depuis sa création, cet ensemble multiculturel où cinq pays d’Europe sont représentés fait renaître un riche patrimoine musical en y apportant créativité et modernité, avec un instrumentaire allant du baroque, avec la viole et l’archiluth, jusqu’aux musiques actuelles avec la batterie, la guitare et la basse électrique, sans oublier clarinettes et voix.
La réception critique de son premier album I Put a Spell on You (Les Belles Ecouteuses, 2021) par les médias spécialisés (Muse Baroque, ODB-Opéra, Singulars) comme les émissions grand public (France Inter, France Musique, RTBF) a validé la pertinence du concept.
Son deuxième opus Water Music est une plongée dans les formes et symboliques de l’eau : l’album paraît fin novembre 2025 et ce programme fera l’objet d’une création scénique en 2026/2027.
Water Music fait renaître neuf pièces choisies parmi le répertoire de musique ancienne dans un flot d’influences entre jazz, bossa nova, minimalisme et musiques des Balkans, grâce au travail de réécriture et de composition de Srdjan Berdovic, Adrien Alix et Ellen Giacone.
L’album est conçu comme une rêverie aquatique en neuf tableaux où les styles se mêlent comme les courants pour explorer les mystères de l’eau : miroir de l’âme, reflet du temps qui passe et des passions humaines, tombeau de la vie, ou encore eau nourricière, comme le théorise Gaston Bachelard dans L’eau et les rêves (1942).
L’antienne médiévale O Virgo splendens, tirée du libre Vermeil de Montserrat, propose un incipit entre sacré et profane, où un canon méditatif sur des vers de Pétrarque cède progressivement la place à un leitmotiv rythmique entêtant. Le compositeur anglais John Dowland, célèbre pour la mélancolie de ses songs de la Renaissance, est convoqué à plusieurs reprises : Flow my tears, célèbre mélodie de la renaissance anglaise composée par John Dowland, se transforme en bossa aux accents orientaux et klezmer, avant que ses strophes ne se retrouvent enchevêtrées dans les méandres des Lachrimae, sept pavanes composées pour consort instrumental, donnant naissance à une longue plage méditative où la musique vocale et instrumentale se dissolvent l’une dans l’autre. Go, crystal tears propose une rencontre entre minimalisme hypnotique et exubérance de la musique traditionnelle des Balkans. Presso un fiume tranquillo, aria de Domenico Maria Melli gardée quasi-intacte, met en scène deux amants au bord de l’eau, dans un dialogue épuré entre voix et viole de gambe. A l’opposé, l’air O Dea, figlia del mar, tiré de la cantate italienne Leandro du compositeur français Sébastien de Brossard, fait l’objet d’une réécriture complète, avec une oscillation constante entre l’atmosphère inquiétante des eaux profondes, bouillonnant de notes, et une valse jazz symbolisant l’espoir des eaux claires. Le lamento de Didon, célèbre air d’Henry Purcell, transcende le dramatique en une forme de joie empreinte de folie finissant dans une brume mystérieuse. De Torrente, tiré du Dixit Dominus de Händel, où la voix et la clarinette s’entremêlent sur fond de tempête, est enrichi d’une approche électro-acoustique, permettant un passage fluide entre monde émergé et immergé. Le programme se termine avec Me Voilà Hors Naufrage, air de cour de Charles Tessier transformé en bossa dansante délicieusement jubilatoire et libératrice.
Le programme se conclut sur Bridge Over Troubled Water, chanson culte de Paul Simon (1970), interprétée avec une douceur épurée pour clore cette odyssée musicale.
Les scientifiques disent que c’est à la confluence des eaux que se développent les écosystèmes les plus riches. C'est le pari de Water Music qui nous permet de traverser les époques et nous immerge dans un monde sonore où les styles dialoguent, s’enrichissent et se métamorphosent mutuellement.
La réception critique de son premier album I Put a Spell on You (Les Belles Ecouteuses, 2021) par les médias spécialisés (Muse Baroque, ODB-Opéra, Singulars) comme les émissions grand public (France Inter, France Musique, RTBF) a validé la pertinence du concept.
Son deuxième opus Water Music est une plongée dans les formes et symboliques de l’eau : l’album paraît fin novembre 2025 et ce programme fera l’objet d’une création scénique en 2026/2027.
Water Music fait renaître neuf pièces choisies parmi le répertoire de musique ancienne dans un flot d’influences entre jazz, bossa nova, minimalisme et musiques des Balkans, grâce au travail de réécriture et de composition de Srdjan Berdovic, Adrien Alix et Ellen Giacone.
L’album est conçu comme une rêverie aquatique en neuf tableaux où les styles se mêlent comme les courants pour explorer les mystères de l’eau : miroir de l’âme, reflet du temps qui passe et des passions humaines, tombeau de la vie, ou encore eau nourricière, comme le théorise Gaston Bachelard dans L’eau et les rêves (1942).
L’antienne médiévale O Virgo splendens, tirée du libre Vermeil de Montserrat, propose un incipit entre sacré et profane, où un canon méditatif sur des vers de Pétrarque cède progressivement la place à un leitmotiv rythmique entêtant. Le compositeur anglais John Dowland, célèbre pour la mélancolie de ses songs de la Renaissance, est convoqué à plusieurs reprises : Flow my tears, célèbre mélodie de la renaissance anglaise composée par John Dowland, se transforme en bossa aux accents orientaux et klezmer, avant que ses strophes ne se retrouvent enchevêtrées dans les méandres des Lachrimae, sept pavanes composées pour consort instrumental, donnant naissance à une longue plage méditative où la musique vocale et instrumentale se dissolvent l’une dans l’autre. Go, crystal tears propose une rencontre entre minimalisme hypnotique et exubérance de la musique traditionnelle des Balkans. Presso un fiume tranquillo, aria de Domenico Maria Melli gardée quasi-intacte, met en scène deux amants au bord de l’eau, dans un dialogue épuré entre voix et viole de gambe. A l’opposé, l’air O Dea, figlia del mar, tiré de la cantate italienne Leandro du compositeur français Sébastien de Brossard, fait l’objet d’une réécriture complète, avec une oscillation constante entre l’atmosphère inquiétante des eaux profondes, bouillonnant de notes, et une valse jazz symbolisant l’espoir des eaux claires. Le lamento de Didon, célèbre air d’Henry Purcell, transcende le dramatique en une forme de joie empreinte de folie finissant dans une brume mystérieuse. De Torrente, tiré du Dixit Dominus de Händel, où la voix et la clarinette s’entremêlent sur fond de tempête, est enrichi d’une approche électro-acoustique, permettant un passage fluide entre monde émergé et immergé. Le programme se termine avec Me Voilà Hors Naufrage, air de cour de Charles Tessier transformé en bossa dansante délicieusement jubilatoire et libératrice.
Le programme se conclut sur Bridge Over Troubled Water, chanson culte de Paul Simon (1970), interprétée avec une douceur épurée pour clore cette odyssée musicale.
Les scientifiques disent que c’est à la confluence des eaux que se développent les écosystèmes les plus riches. C'est le pari de Water Music qui nous permet de traverser les époques et nous immerge dans un monde sonore où les styles dialoguent, s’enrichissent et se métamorphosent mutuellement.
Note d’intention scénique
La genèse du projet scénique de Water Music est intimement liée aux impressions sonores et visuelles de The Graduate (Le Lauréat), film réalisé en 1967 par Mike Nichols : étudiant fraîchement diplômé, en proie à une crise existentielle quant à son avenir, un jeune Dustin Hoffman flotte avec lassitude et sensualité dans la piscine familiale, dont l’eau reflète le soleil de plomb californien. Cette scène de liberté désinvolte contraste avec le début du film, où le jeune homme s’immerge dans la piscine, enfermé dans un scaphandre offert par ses parents, symbole du carcan familial et sociétal insupportable dont il s’affranchira progressivement. Ces images et sonorités animées par le souffle vital du protagoniste sont d’une poésie rare : elles sont sublimées par la bande originale, signée Simon & Garfunkel, qui contribue à l’ambiance contemplative, délicate et subversive du film.
L’émancipation et la libération des carcans, qui caractérisent la patte musicale de Body & Soul Consort, seront ainsi au centre du dispositif scénique de Water Music : un jeu entre le sombre et le lumineux, les profondeurs et le grand air, où l’imaginaire baroque, peuplé de nymphes, déesses et simples humains tourmentés par leurs passions, rencontre des représentations plus contemporaines, évoquant la comédie musicale, le cabaret ou encore l’univers cinématographique des années 60.
Dans la dramaturgie pensée par Charlotte Plasse, une figure féminine centrale fait l’objet de différentes métamorphoses sur scène, dans un rituel cyclique et décalé, à la recherche d’une libération salvatrice et jouissive : d’un état immergé, subissant le poids des passions tels des pantins à la merci des éléments et des dieux, elle évolue vers une sortie des eaux dans des moments de libération jubilatoire. Un véritable parcours initiatique entre profane et sacré, entre rêverie méditative et émersion vivifiante pour atteindre une forme de pureté et d’évidence, hic et nunc.
Dans un geste volontairement postmoderne, la mise en scène joue avec les codes du baroque en les hybridant à ceux d’esthétiques plus contemporaines comme la comédie musicale, le cabaret ou le concert de jazz…De la nature morte au numéro de new burlesque en passant par quelques pas de danse chorégraphiés, les interprètes circulent avec beaucoup de joie à travers les genres.
En collaboration avec le photographe Gil Rigoulet, qui explore depuis 40 ans les multiples facettes de l’eau, qui sublime la lumière, estompe les contours et caresse les corps (séries Pola Molitor, Pola Pool, At sea ou encore Underwater), Water Music proposera un dialogue entre arts visuels et musique : la projection de vidéos mettant en scène différentes formes aquatiques sera au centre du dispositif scénographique, des projections venant habiller les musiciens et l’espace scénique où les interprètes évolueront dans des costumes fluides et graphiques, créant des jeux de reflets et d’immersion supprimant toute notion d’espace fini.
L’émancipation et la libération des carcans, qui caractérisent la patte musicale de Body & Soul Consort, seront ainsi au centre du dispositif scénique de Water Music : un jeu entre le sombre et le lumineux, les profondeurs et le grand air, où l’imaginaire baroque, peuplé de nymphes, déesses et simples humains tourmentés par leurs passions, rencontre des représentations plus contemporaines, évoquant la comédie musicale, le cabaret ou encore l’univers cinématographique des années 60.
Dans la dramaturgie pensée par Charlotte Plasse, une figure féminine centrale fait l’objet de différentes métamorphoses sur scène, dans un rituel cyclique et décalé, à la recherche d’une libération salvatrice et jouissive : d’un état immergé, subissant le poids des passions tels des pantins à la merci des éléments et des dieux, elle évolue vers une sortie des eaux dans des moments de libération jubilatoire. Un véritable parcours initiatique entre profane et sacré, entre rêverie méditative et émersion vivifiante pour atteindre une forme de pureté et d’évidence, hic et nunc.
Dans un geste volontairement postmoderne, la mise en scène joue avec les codes du baroque en les hybridant à ceux d’esthétiques plus contemporaines comme la comédie musicale, le cabaret ou le concert de jazz…De la nature morte au numéro de new burlesque en passant par quelques pas de danse chorégraphiés, les interprètes circulent avec beaucoup de joie à travers les genres.
En collaboration avec le photographe Gil Rigoulet, qui explore depuis 40 ans les multiples facettes de l’eau, qui sublime la lumière, estompe les contours et caresse les corps (séries Pola Molitor, Pola Pool, At sea ou encore Underwater), Water Music proposera un dialogue entre arts visuels et musique : la projection de vidéos mettant en scène différentes formes aquatiques sera au centre du dispositif scénographique, des projections venant habiller les musiciens et l’espace scénique où les interprètes évolueront dans des costumes fluides et graphiques, créant des jeux de reflets et d’immersion supprimant toute notion d’espace fini.
Ellen Giacone – voix et direction artistique
Srdjan Berdovic – archiluth, guitare classique et guitare électrique
Adrien Alix – viole de gambe, contrebasse et guitare basse
Jean-Brice Godet – clarinettes
Srdjan Ivanovic – batterie, clavier et effets électroniques
Dramaturgie et mise en scène – Charlotte Plasse
Christophe Hauser – diffusion sonore
Maëlle Payonne – création lumières et projections
Gil Rigoulet – vidéos
Catherine Leterrier – création de costumes
I - Apparition en scaphandre
Chiare, fresche e dolci acque°
(d’après le canon O virgo splendens, extrait du Livre vermeil de Montserrat, XIVe s., sur un sonnet de Pétrarque)
II – Larmes jubilatoires
Bossa flow
(d’après Flow my tears, John Dowland, 1600)
III – Méditation en eaux troubles
Lachrimae
(d’après John Dowland, 1604)
IV –Divinité marine et théâtre d’objet
O Dea, filia del mar*
(extrait de Leandro, cantate de Sébastien de Brossard, 1700)
V – Jeu de masques amoureux au bord de l’eau
Presso un fium e tranquillo*
(Domenico Mari a Melli, 1609)
VI – Lacrimosa contemporain
Go, crystal tears
(d’après John Dowland, 1597)
VII – Larmes libératrices
Dido’s lament - Let’s go Dido
(d’après Didon et Enée, Henry Purcell, 1689)
VIII – Immersion en apesanteur
De torrente°
(d’après Dixit Dominus, Georg Friedrich Händel, 1707)
IX – Ici et maintenant
Me voilà hors du naufrage
(d’après Charles Tessier,~1600)
Tous les arrangements sont de Srdjan Berdovic sauf *Adrien Alix et °Ellen Giacone
Srdjan Berdovic – archiluth, guitare classique et guitare électrique
Adrien Alix – viole de gambe, contrebasse et guitare basse
Jean-Brice Godet – clarinettes
Srdjan Ivanovic – batterie, clavier et effets électroniques
Dramaturgie et mise en scène – Charlotte Plasse
Christophe Hauser – diffusion sonore
Maëlle Payonne – création lumières et projections
Gil Rigoulet – vidéos
Catherine Leterrier – création de costumes
I - Apparition en scaphandre
Chiare, fresche e dolci acque°
(d’après le canon O virgo splendens, extrait du Livre vermeil de Montserrat, XIVe s., sur un sonnet de Pétrarque)
II – Larmes jubilatoires
Bossa flow
(d’après Flow my tears, John Dowland, 1600)
III – Méditation en eaux troubles
Lachrimae
(d’après John Dowland, 1604)
IV –Divinité marine et théâtre d’objet
O Dea, filia del mar*
(extrait de Leandro, cantate de Sébastien de Brossard, 1700)
V – Jeu de masques amoureux au bord de l’eau
Presso un fium e tranquillo*
(Domenico Mari a Melli, 1609)
VI – Lacrimosa contemporain
Go, crystal tears
(d’après John Dowland, 1597)
VII – Larmes libératrices
Dido’s lament - Let’s go Dido
(d’après Didon et Enée, Henry Purcell, 1689)
VIII – Immersion en apesanteur
De torrente°
(d’après Dixit Dominus, Georg Friedrich Händel, 1707)
IX – Ici et maintenant
Me voilà hors du naufrage
(d’après Charles Tessier,~1600)
Tous les arrangements sont de Srdjan Berdovic sauf *Adrien Alix et °Ellen Giacone