Nouveau Monde © Aurélien Kirchner
La soirée a atteint son point culminant avec le rappel bouleversant de la pianiste ukrainienne Natacha Kudritskaya, qui a interprété en solo une composition libre de Valentyn Silvestrov. Cette œuvre, dédiée « aux soldats et musiciens ukrainiens qui sont actuellement « au front » et qui ne peuvent pas vivre la musique », a créé un moment de très grande émotion qui a profondément touché et bouleversé la salle.
Bartók : Le défi rythmique de la Tanz-Suite maîtrisé avec précision
Dès le début avec la Tanz-Suite de Béla Bartók, l’orchestre a démontré une maîtrise impressionnante, mettant en valeur la richesse rythmique et les couleurs contrastées de cette œuvre, plongeant immédiatement le public dans une ambiance énergique et captivante. Bartók est un véritable défi d'exécution nécessitant une précision orchestrale chirurgicale. Victorien Vanoosten, jeune chef reconnu pour sa capacité à conjuguer rigueur et expressivité, a su imposer cette précision technique, magnifiée par la réactivité des pupitres de cuivres et de percussions, tout en laissant s'exprimer la rugosité rythmique de la partition.
Natacha Kudritskaya : Virtuosité déchirante dans le Concerto de Prokofiev
Le Concerto pour piano n°2 en sol mineur, Op. 16 de Sergueï Prokofiev a ensuite permis de découvrir Natacha Kudritskaya pleine d’énergie. Pianiste ukrainienne de renommée internationale, elle a livré une interprétation dense, virtuose et physiquement exigeante, notamment dans l'époustouflante et massive cadence du premier mouvement. Démontrant une maîtrise technique exceptionnelle (notamment des accords percussifs), elle a transmis une émotion palpable et déchirante. L’orchestre, sous la direction attentive de Vanoosten, a fait preuve d'une écoute et d'un dialogue nuancés et d'un sens du drame essentiel pour cette œuvre, offrant un écrin sonore à la fois puissant et délicat face à la décharge du piano.
Dvořák : L'Orchestre déploie le lyrisme majestueux du "Nouveau Monde"
En seconde partie, l’orchestre a abordé la Symphonie n°9 en mi mineur, Op. 95 “Du Nouveau Monde” d’Antonín Dvořák. Sous la direction claire et structurée de Victorien Vanoosten, les musiciens ont proposé une lecture ample et maîtrisée de cette œuvre emblématique, confirmant sa capacité à aborder les grands chefs-d'œuvre du répertoire avec panache. Le Largo, émouvant et lyrique, a mis en lumière la sensibilité collective des pupitres et la clarté du timbre instrumental (notamment l'envoûtant cor anglais), tandis que le final a conclu la soirée sur une note d’énergie et d’enthousiasme communicatif, le chef assurant la transparence sonore et la cohérence thématique.
Une ovation pour l'excellence technique et l'émotion partagée
La soirée s'est achevée par une longue ovation, saluant la parfaite cohésion et l'excellence de l'Orchestre de l'Opéra de Toulon, la virtuosité et l'engagement émotionnel de la soliste, ainsi que l'émotion rare qui a marqué l'ensemble de la prestation.
Leïla Metina-Bouchour
Photos : Aurélien Kirchner
Distribution :
Direction Musicale : Victorien VANOOSTEN
Piano : Natacha KUDRITSKAYA
Orchestre de l’opéra de Toulon
Bartók : Le défi rythmique de la Tanz-Suite maîtrisé avec précision
Dès le début avec la Tanz-Suite de Béla Bartók, l’orchestre a démontré une maîtrise impressionnante, mettant en valeur la richesse rythmique et les couleurs contrastées de cette œuvre, plongeant immédiatement le public dans une ambiance énergique et captivante. Bartók est un véritable défi d'exécution nécessitant une précision orchestrale chirurgicale. Victorien Vanoosten, jeune chef reconnu pour sa capacité à conjuguer rigueur et expressivité, a su imposer cette précision technique, magnifiée par la réactivité des pupitres de cuivres et de percussions, tout en laissant s'exprimer la rugosité rythmique de la partition.
Natacha Kudritskaya : Virtuosité déchirante dans le Concerto de Prokofiev
Le Concerto pour piano n°2 en sol mineur, Op. 16 de Sergueï Prokofiev a ensuite permis de découvrir Natacha Kudritskaya pleine d’énergie. Pianiste ukrainienne de renommée internationale, elle a livré une interprétation dense, virtuose et physiquement exigeante, notamment dans l'époustouflante et massive cadence du premier mouvement. Démontrant une maîtrise technique exceptionnelle (notamment des accords percussifs), elle a transmis une émotion palpable et déchirante. L’orchestre, sous la direction attentive de Vanoosten, a fait preuve d'une écoute et d'un dialogue nuancés et d'un sens du drame essentiel pour cette œuvre, offrant un écrin sonore à la fois puissant et délicat face à la décharge du piano.
Dvořák : L'Orchestre déploie le lyrisme majestueux du "Nouveau Monde"
En seconde partie, l’orchestre a abordé la Symphonie n°9 en mi mineur, Op. 95 “Du Nouveau Monde” d’Antonín Dvořák. Sous la direction claire et structurée de Victorien Vanoosten, les musiciens ont proposé une lecture ample et maîtrisée de cette œuvre emblématique, confirmant sa capacité à aborder les grands chefs-d'œuvre du répertoire avec panache. Le Largo, émouvant et lyrique, a mis en lumière la sensibilité collective des pupitres et la clarté du timbre instrumental (notamment l'envoûtant cor anglais), tandis que le final a conclu la soirée sur une note d’énergie et d’enthousiasme communicatif, le chef assurant la transparence sonore et la cohérence thématique.
Une ovation pour l'excellence technique et l'émotion partagée
La soirée s'est achevée par une longue ovation, saluant la parfaite cohésion et l'excellence de l'Orchestre de l'Opéra de Toulon, la virtuosité et l'engagement émotionnel de la soliste, ainsi que l'émotion rare qui a marqué l'ensemble de la prestation.
Leïla Metina-Bouchour
Photos : Aurélien Kirchner
Distribution :
Direction Musicale : Victorien VANOOSTEN
Piano : Natacha KUDRITSKAYA
Orchestre de l’opéra de Toulon