Qu’est-ce que l’art pour les Romains ? Où se situe l’art dans la cité ? Quel est le statut de l’artiste ? Quel rapport les Romains ont-ils avec l’art grec ?
Rencontrez des œuvres d’exception, provenant de France et d’Italie, et plongez dans l’univers de l’art chez les Romains.
Des œuvres d'exception inédites
Un véritable travail coopératif inter-musées a été mené pour proposer une vingtaine de pièces d’exception, parmi lesquelles le buste polychrome d’Amazone (Herculanum), découvert en 2006 et encore jamais exposé en France.
Rencontrez des œuvres d’exception, provenant de France et d’Italie, et plongez dans l’univers de l’art chez les Romains.
Des œuvres d'exception inédites
Un véritable travail coopératif inter-musées a été mené pour proposer une vingtaine de pièces d’exception, parmi lesquelles le buste polychrome d’Amazone (Herculanum), découvert en 2006 et encore jamais exposé en France.
Les Romains avaient-ils des musées ? Que faisaient-ils des œuvres anciennes ?
L’art était-il réservé aux élites ? Pourquoi certaines œuvres traversent-elles le temps ? Qu’est-ce qui fait d’un objet un patrimoine ? L’exposition « C’EST CANON ! L’art chez les Romains » nous propose de comprendre comment les Romains ont pensé, produit, diffusé et conservé les œuvres que nous regardons aujourd’hui sous le nom d’« art ». Elle nous fait entrer dans la fabrique des images, des objets et des formes, mais aussi dans les usages sociaux et politiques de l’esthétique, dans une société marquée par les échanges culturels et l’extension d’un Empire.
Cédric Van Styvendael
Vice–président de la Métropole de Lyon, délégué à la culture
Cédric Van Styvendael
Vice–président de la Métropole de Lyon, délégué à la culture
Tête colossale de déesse appartenant à une statue acrolithe de plus de 4m de haut à l’origine. Forum d’Alba Pompeia (Alba,Piémont, Italie) Marbre de Paros. Musei Reali di Torino © Su concessione del MiC
Nul ne peut ignorer la richesse du passé historique de Lyon, en particulier durant la période gallo-romaine
Ce passé resurgit dans les années 1930 avec l’exhumation du théâtre puis de l’odéon de l’ancienne colonie romaine de Lugdunum sur les pentes de la colline de Fourvière. Quelques décennies plus tard, la connaissance de cette histoire et ses témoignages matériels ont motivé la création d’un musée au plus près de ces vestiges. Ainsi, en 1975 sortait de terre ou plutôt se lovait au cœur de la colline ce qui est aujourd’hui Lugdunum – Musée et théâtres romains dont nous fêtons les 50 ans cette année.
Claire Iselin
Directrice de Lugdunum Musée et théâtres romains
Claire Iselin
Directrice de Lugdunum Musée et théâtres romains
Oreste et Pylade. 1er siècle après J.-C... Musée du Louvre © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
Lieu de conservation et d’étude mais aussi de valorisation, d’éducation et de transmission, Lugdunum – Musée et théâtres romains célèbre son 50e anniversaire,
avec une grande exposition qui interroge le rapport des Romains à l’art il y a 2 000 ans. Tout en dévoilant des chefs-d’œuvre de France et d’Italie, cette exposition dévoile une approche qui dépasse le cadre purement esthétique pour mieux replacer ces derniers dans le contexte de la société qui les a produits.
Que savons-nous des lieux d’exposition, des artistes et des commanditaires il y a plus de 2 000 ans ? Quelle est la filiation entre l’art romain et l’art grec ? Où se situe l’art dans la cité ? L’art est-il accessible à tous ? Comment les artistes sont-ils considérés ? Autant de questions auxquelles cette exposition tente de répondre grâce à l’étude des sources archéologiques, littéraires et épigraphiques.
Que savons-nous des lieux d’exposition, des artistes et des commanditaires il y a plus de 2 000 ans ? Quelle est la filiation entre l’art romain et l’art grec ? Où se situe l’art dans la cité ? L’art est-il accessible à tous ? Comment les artistes sont-ils considérés ? Autant de questions auxquelles cette exposition tente de répondre grâce à l’étude des sources archéologiques, littéraires et épigraphiques.
Statue de chienne blessée. 100 avant J.-C.. Museo Barracco © Roma, Sovrintendenza Capitolina ai Beni Culturali
MUNDUS ALIUS IN UNO LOCO, « UN AUTRE MONDE EN UN SEUL LIEU »
L’expression empruntée à Pline l’Ancien, écrivain et naturaliste romain du 1er siècle, pourrait refléter le statut de Rome en tant que « maître » des arts et créateur d’innombrables chefs-d’œuvre, dont les musées préservent aujourd’hui l’héritage. À partir de la fin du 3e siècle avant J.-C., Rome débute son expansion territoriale et les interactions avec d’autres cultures exercent une influence déterminante dans son intérêt porté à l’art.
La culture hellénique, tout particulièrement, joue un rôle significatif. Ainsi, dès les premières conquêtes, l’afflux massif d’œuvres d’art étrangères, principalement grecques et leur exposition dans l’espace public constituent au fil des ans le patrimoine culturel des Romains. En participant au renforcement du pouvoir en place, l’art, initialement symbole de culture et de mémoire des autres peuples, devient progressivement mémoire et culture de Rome.
LA NOTION D’ART CHEZ LES ROMAINS
« Art » vient du latin ars qui traduit le mot grec techné. Tous deux englobent une dimension à la fois théorique et technique. Ils recouvrent le champ des savoirs : savoir intellectuel et habileté manuelle. Tous les arts n’ont pas la même valeur pour les Romains mais tous puisent leurs racines dans la culture grecque.
Dans la mythologie grecque, les Muses sont les filles de Zeus, roi des dieux, et de Mnémosyne (la Mémoire). Ce sont avant tout les protectrices des disciplines intellectuelles fondamentales aux yeux des Anciens. Par extension, les Muses incarnent l’inspiration artistique.
L’expression empruntée à Pline l’Ancien, écrivain et naturaliste romain du 1er siècle, pourrait refléter le statut de Rome en tant que « maître » des arts et créateur d’innombrables chefs-d’œuvre, dont les musées préservent aujourd’hui l’héritage. À partir de la fin du 3e siècle avant J.-C., Rome débute son expansion territoriale et les interactions avec d’autres cultures exercent une influence déterminante dans son intérêt porté à l’art.
La culture hellénique, tout particulièrement, joue un rôle significatif. Ainsi, dès les premières conquêtes, l’afflux massif d’œuvres d’art étrangères, principalement grecques et leur exposition dans l’espace public constituent au fil des ans le patrimoine culturel des Romains. En participant au renforcement du pouvoir en place, l’art, initialement symbole de culture et de mémoire des autres peuples, devient progressivement mémoire et culture de Rome.
LA NOTION D’ART CHEZ LES ROMAINS
« Art » vient du latin ars qui traduit le mot grec techné. Tous deux englobent une dimension à la fois théorique et technique. Ils recouvrent le champ des savoirs : savoir intellectuel et habileté manuelle. Tous les arts n’ont pas la même valeur pour les Romains mais tous puisent leurs racines dans la culture grecque.
Dans la mythologie grecque, les Muses sont les filles de Zeus, roi des dieux, et de Mnémosyne (la Mémoire). Ce sont avant tout les protectrices des disciplines intellectuelles fondamentales aux yeux des Anciens. Par extension, les Muses incarnent l’inspiration artistique.
Eiréné et Ploutos © Fondazione Torlonia. PH Lorenzo De Masi
LA HIÉRARCHIE DES ARTS CHEZ LES ROMAINS
Les sources révèlent qu’aucune Muse ne représente d’arts plastiques, comme la peinture ou la sculpture. Ces disciplines qui dépendent du travail de la main peinent à être considérées à la hauteur des autres savoirs.
Dès l’époque classique (5e siècle av. J.-C.), certains artistes rédigent des traités théoriques pour élever leur discipline au rang de science : c’est le cas du Canon de Polyclète dans lequel le sculpteur expose les proportions idéales du corps humain. Parmi les arts plastiques,
la peinture de chevalet et la grande statuaire sont valorisées entre tous alors que la peinture murale et la mosaïque sont considérées comme des arts mineurs. L’orfèvrerie et la glyptique (travail des métaux et des pierres précieuses) sont aussi très prisées.
L’ÉTAT DE CONSERVATION DES SOURCES
Les statues grecques en bronze qui ont tant inspiré les Romains ont disparu, détruites à partir de la fin de l’Antiquité. La peinture de chevalet sur bois n’a pas été conservée du fait de son support périssable. Il nous reste des échos de ces chefs-d’œuvre dans les sources littéraires, mais aussi à travers la sculpture romaine en marbre, la peinture murale décorative ou la mosaïque.
Dans l’exposition C’est canon ! L’art chez les Romains, sont principalement exposées des œuvres en marbre. Ces statues ont perdu leurs couleurs, renforçant dans notre imaginaire collectif l’idée fausse d’une Antiquité immaculée.
Pinax aux Amours. 1er siècle après J.-C. © Ministero della cultura - Parco Archeologico di Ercolano
Info+
Lugdunum
Musée et théâtres romains
17 rue Cléberg
69005 Lyon
04 72 38 49 30
lugdunum.grandlyon.com
Entrée gratuite le 1er dimanche du mois
Horaires d’ouverture :
Musée
• Du mardi au vendredi de 11h à 18h
• Samedi et dimanche de 10h à 18h
Théâtres
• Du 1er mai au 30 sept. de 7h à 21h
• Du 1er oct. au 30 avr. de 7h à 19h
Fermetures
1er janvier, 1er mai et 25 décembre
Billet d’entrée du musée
Plein tarif : 4 €
Tarif réduit : 2,50 €
En période d’exposition temporaire
Plein tarif : 7 €
Tarif réduit : 4,50 €
Musée et théâtres romains
17 rue Cléberg
69005 Lyon
04 72 38 49 30
lugdunum.grandlyon.com
Entrée gratuite le 1er dimanche du mois
Horaires d’ouverture :
Musée
• Du mardi au vendredi de 11h à 18h
• Samedi et dimanche de 10h à 18h
Théâtres
• Du 1er mai au 30 sept. de 7h à 21h
• Du 1er oct. au 30 avr. de 7h à 19h
Fermetures
1er janvier, 1er mai et 25 décembre
Billet d’entrée du musée
Plein tarif : 4 €
Tarif réduit : 2,50 €
En période d’exposition temporaire
Plein tarif : 7 €
Tarif réduit : 4,50 €