Eli Lotar (dit) Eliazar Lotar Teodorescu, Madrid, février 1936 - Archives Tériade
De la naissance d’une collection
Lors de la donation de ses œuvres aux Catésiens en 1952, Henri Matisse inclut une vingtaine de photographies. Certaines portent la signature de photographes et d’artistes renommés : Friedrich Wilhelm Murnau qu’il rencontre à Tahiti sur le tournage du film Tabou ; Emile Auguste Wéry peintre et ami de Matisse qui le photographie sur les côtes bretonnes ; Dmitri Kessel lors d’un reportage sur le chantier de la chapelle de Vence ou encore Hélène Adant, témoin privilégiée de l’activité de Matisse durant les années d’après-guerre.
Au fil des années, le fonds photographique du musée s’enrichit, notamment grâce à la donation Tériade en 2000. Outre les œuvres de Chagall, Picasso ou Giacometti, la donation comporte des centaines de photographies des plus grands photographes du 20e siècle liées aux activités éditoriales de Tériade.
En effet, Brassaï, Eli Lotar, Erwin Blumenfeld, Herbert List, Bill Brandt, Henri Cartier-Bresson, Man Ray ont con-tribué à la revue Verve dès le premier numéro paru en 1937, ou à la revue Minotaure dont Tériade fut directeur artistique de 1933 à 1936.
Quand la photographie s’ancre dans le 20ᵉ siècle
PhotoSensible se déploie autour de trois axes évoquant l’évolution de l’usage de ce medium alors considéré comme novateur.
Dans sa première section La vie d’artiste, le visiteur appréciera la présentation d’un ensemble de photographies liées à Tériade, la villa Natacha à Saint-Jean-Cap-Ferrat et plusieurs portraits réalisés par les plus grands noms de la photographie (Man Ray, Erwin Blumenfeld, Brassaï…). S’y retrouveront des portraits d’artistes chers à Tériade et des scènes de vie à la villa, témoignant d’une époque foisonnante de création et d’amitiés artistiques, qui documentent aujourd’hui les recherches des historiens de l’art.
Le visiteur pourra ensuite être témoin de L’émancipation de la photographie. Dans l’entre-deux-guerres, en parallèle de leur travail de commande pour les magazines, la plupart des photographes développent une démarche artistique. Ces recherches aboutissent régulièrement à des publications marquantes, à l’instar de Paris de nuit de Brassaï, édité en 1932.
Tous les genres traditionnels de la peinture se voient renouvelés par la photographie : le paysage, le portrait, le nu, la nature morte… Deux focus de l’exposition développent ces sujets, auxquels s’ajoute un motif original : l’arbre, évoqué notamment à travers l’ouvrage Fontainebleau.
Enfin, la photographie devient un témoin de son époque. Si elle a trouvé rapidement sa place dans la presse pour illustrer les articles et donner à voir le monde, c’est dans les années 1930, à la faveur de nouvelles techniques de reproduction, que les magazines illustrés se développent. Dès lors, la photographie prend une place prépondérante révélant toute sa puissance expressive et son pouvoir d’attraction.
Ainsi le photojournalisme moderne naît dans un contexte de multiplication des magazines et avec l’utilisation d’appareils photographiques plus légers et maniables.
PhotoSensible montre dans cette dernière section un reportage complet qu’Eli Lotar a réalisé à Zwiderzee, alors qu’il est assistant pour un film documentaire. C’est aussi l’occasion d’apprécier des tirages originaux d’Henri Cartier-Bresson, comprenant quelques épreuves reproduites dans deux ouvrages édités par Tériade : Images à la sauvette et Les Européens, ainsi que des photographies rapportées de ses voyages en Grèce.
Véritable hommage aux artistes qui ont façonné leur époque et à la sensibilité du regard des plus grands photographes du 20ᵉ siècle, PhotoSensible célèbre la photographie comme un art à part entière et révèle la richesse insoupçonnée du fonds photographique du musée départemental Henri Matisse.
Lors de la donation de ses œuvres aux Catésiens en 1952, Henri Matisse inclut une vingtaine de photographies. Certaines portent la signature de photographes et d’artistes renommés : Friedrich Wilhelm Murnau qu’il rencontre à Tahiti sur le tournage du film Tabou ; Emile Auguste Wéry peintre et ami de Matisse qui le photographie sur les côtes bretonnes ; Dmitri Kessel lors d’un reportage sur le chantier de la chapelle de Vence ou encore Hélène Adant, témoin privilégiée de l’activité de Matisse durant les années d’après-guerre.
Au fil des années, le fonds photographique du musée s’enrichit, notamment grâce à la donation Tériade en 2000. Outre les œuvres de Chagall, Picasso ou Giacometti, la donation comporte des centaines de photographies des plus grands photographes du 20e siècle liées aux activités éditoriales de Tériade.
En effet, Brassaï, Eli Lotar, Erwin Blumenfeld, Herbert List, Bill Brandt, Henri Cartier-Bresson, Man Ray ont con-tribué à la revue Verve dès le premier numéro paru en 1937, ou à la revue Minotaure dont Tériade fut directeur artistique de 1933 à 1936.
Quand la photographie s’ancre dans le 20ᵉ siècle
PhotoSensible se déploie autour de trois axes évoquant l’évolution de l’usage de ce medium alors considéré comme novateur.
Dans sa première section La vie d’artiste, le visiteur appréciera la présentation d’un ensemble de photographies liées à Tériade, la villa Natacha à Saint-Jean-Cap-Ferrat et plusieurs portraits réalisés par les plus grands noms de la photographie (Man Ray, Erwin Blumenfeld, Brassaï…). S’y retrouveront des portraits d’artistes chers à Tériade et des scènes de vie à la villa, témoignant d’une époque foisonnante de création et d’amitiés artistiques, qui documentent aujourd’hui les recherches des historiens de l’art.
Le visiteur pourra ensuite être témoin de L’émancipation de la photographie. Dans l’entre-deux-guerres, en parallèle de leur travail de commande pour les magazines, la plupart des photographes développent une démarche artistique. Ces recherches aboutissent régulièrement à des publications marquantes, à l’instar de Paris de nuit de Brassaï, édité en 1932.
Tous les genres traditionnels de la peinture se voient renouvelés par la photographie : le paysage, le portrait, le nu, la nature morte… Deux focus de l’exposition développent ces sujets, auxquels s’ajoute un motif original : l’arbre, évoqué notamment à travers l’ouvrage Fontainebleau.
Enfin, la photographie devient un témoin de son époque. Si elle a trouvé rapidement sa place dans la presse pour illustrer les articles et donner à voir le monde, c’est dans les années 1930, à la faveur de nouvelles techniques de reproduction, que les magazines illustrés se développent. Dès lors, la photographie prend une place prépondérante révélant toute sa puissance expressive et son pouvoir d’attraction.
Ainsi le photojournalisme moderne naît dans un contexte de multiplication des magazines et avec l’utilisation d’appareils photographiques plus légers et maniables.
PhotoSensible montre dans cette dernière section un reportage complet qu’Eli Lotar a réalisé à Zwiderzee, alors qu’il est assistant pour un film documentaire. C’est aussi l’occasion d’apprécier des tirages originaux d’Henri Cartier-Bresson, comprenant quelques épreuves reproduites dans deux ouvrages édités par Tériade : Images à la sauvette et Les Européens, ainsi que des photographies rapportées de ses voyages en Grèce.
Véritable hommage aux artistes qui ont façonné leur époque et à la sensibilité du regard des plus grands photographes du 20ᵉ siècle, PhotoSensible célèbre la photographie comme un art à part entière et révèle la richesse insoupçonnée du fonds photographique du musée départemental Henri Matisse.
Henri Cartier-Bresson, Matisse et ses pigeons milanais à Vence, vers 1943-1944, Don Henri Cartier-Bresson, 1994
Musée départemental Henri Matisse
Palais Fénelon, place du Commandant Richez
59360 Cateau-Cambrésis
+33(0)3 59 73 38 00 / museematisse.fr
Ouvert tous les jours (sauf le mardi) : 10h-12h30 / 14h-18h. Samedi et dimanche : 10h-18h.
8€ (plein tarif) / 6€ (tarif réduit)
Gratuit le premier dimanche du mois et lors de la Nuit européenne des musées
Palais Fénelon, place du Commandant Richez
59360 Cateau-Cambrésis
+33(0)3 59 73 38 00 / museematisse.fr
Ouvert tous les jours (sauf le mardi) : 10h-12h30 / 14h-18h. Samedi et dimanche : 10h-18h.
8€ (plein tarif) / 6€ (tarif réduit)
Gratuit le premier dimanche du mois et lors de la Nuit européenne des musées