Amboise, Château du Clos Lucé : Flâneries Nocturnes. Quand la danse contemporaine illumine le Clos Lucé. 15 & 16 août 2025 de 20h30 à 23h

Les 15 et 16 août 2025, de 20h30 à 23h, le Clos Lucé invite le public à vivre deux soirées d’exception, où la magie des grandes fêtes de Léonard de Vinci rencontre l’audace de la création contemporaine.


Un événement inédit : la Compagnie Marie Chouinard au cœur du parc.
Pour la première fois de son histoire, le Clos Lucé accueille la Compagnie Marie Chouinard, compagnie de danse contemporaine en provenance du Québec et figure majeure de la scène internationale. Deux œuvres emblématiques sont présentées en plein air, sous les étoiles, dans l’écrin verdoyant du parc : le Sacre du printemps, chorégraphie phare de la compagnie portée par douze interprètes, et Lascia ch’io pianga, duo d’une grande intensité.
Ces créations explorent la puissance du corps humain, dans une approche viscérale et vibrante qui fait écho aux études de Léonard de Vinci sur le corps, sa mécanique, sa grâce et ses tensions.

Au-delà des performances, les visiteurs déambulent librement dans le parc plongé dans une atmosphère onirique : projections colorées dans les feuillages, installations lumineuses autour des inventions de Léonard et autres surprises les attendent. Le château se dévoile dans une lumière tamisée, propice à la contemplation et à la découverte, loin de l’agitation du jour.

Plaisirs gourmands et convivialité
Pour prolonger l’expérience, des foodtrucks installés dans le domaine, proposent une sélection de mets issus du terroir. Les Flâneries nocturnes deviennent une parenthèse où arts vivants, plaisirs gourmands et patrimoine dialoguent en harmonie.

Focus sur les œuvres

Mathilde Monnard, Dominique Porte © Marie Chouinard
Le Sacre du Printemps. 35 Min
Créée en 1993, cette pièce a été jouée plus de 250 fois à travers le monde.
Marie Chouinard y revisite la partition mythique de Stravinski chorégraphiée par Vaslav Nijinski en 1913 qui bouleverse l’histoire de la musique et de la danse. Inspiré par la vision d’un rituel païen, Stravinski compose une œuvre fondée sur la pulsation vitale, où les rythmes alternent entre répétitions hypnotiques et jaillissements effrénés. Le Sacre s’achève en un crescendo sonore et physique qui fit scandale à sa création tout comme sa chorégraphie peu orthodoxe : gestes de pieds « en dedans », mains crochues, postures courbées ou cambrées, sauts frénétiques...

Choisissant de revisiter ce puissant hymne à la vie, Marie Chouinard crée pour la toute première fois une œuvre à partir d’une partition musicale. La chorégraphe retrouve dans cette œuvre une pulsation originelle en résonance avec sa propre gestuelle. La partition l’accompagne, en écho à sa chorégraphie organique, vigoureuse et exaltée. Chaque interprète est invité à puiser dans ses propres ressources, à laisser affleurer une animalité instinctive. Souvent à travers une série de solos (mais aussi de duos, trios et moments de groupe), la chorégraphe révèle la lutte intérieure, la tension entre abandon et résistance, entre extase et épuisement. La transe collective est ici fragmentée en expériences individuelles, ramenant le rituel à son essence la plus intime : celle du corps traversé par une force plus grande que lui. Ainsi, Marie Chouinard propose un Sacre qui, loin du folklore ou du spectaculaire, s’ancre dans la matière même de l’être vivant, vibrant au rythme profond d’une pulsion de vie irrépressible.

« Il n’y a pas d’histoire dans mon Sacre, pas de déroulement, pas de cause à effet. Seulement de la synchronicité. C’est comme si j’avais abordé la première seconde suivant l’instant de l’apparition de la vie dans la matière. Le spectacle, c’est le déploiement de cette seconde. J’ai l’impression qu’avant cette seconde, il y a eu l’intervention extraordinaire d’une lumière, d’un éclair. » Marie Chouinard, 1993

Lascia ch’io pianga - 5 Min
En 2018, Marie Chouinard crée sur l’air de Haendel lascia ch’io pianga, un duo mettant en scène la tension, la plainte et la libération contenue. Dans cette chorégraphie, chaque geste devient soupir, chaque déplacement, une émotion à fleur de peau.
Valéria Galluccio et Adrian W.S. Batt © Sylvie-Ann Paré

Info+

Château du Clos Lucé
2 Rue du Clos Lucé
37400 Amboise

vinci-closluce.com/
+33247570073

Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 26 Juillet 2025 à 01:18 | Lu 84 fois
Pierre Aimar
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