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Une plateforme d’art contemporain à Saint-Gervais Mont-Blanc

Le 2 juin 2017, Saint-Gervais Mont-Blanc inaugurera 2KM3 Saint-Gervais contemporary art platform, une plateforme monumentale et inédite pérenne dédiée à l’art contemporain urbain.


Esquisse d’avant-projet, Roids
Esquisse d’avant-projet, Roids

Le parking souterrain, situé au cœur de la ville, sera transformé en un gigantesque musée alternatif gratuit, ouvert 365 jours par an, 24 heures sur 24. Sur une initiative du maire, Jean-Marc Peillex, et sous le commissariat d’Hugues Chevallier, président de l’association Kill Art Factory et de l’artiste Frédéric Battle (Zoer), 12 artistes français et étrangers internationalement reconnus ont été invités à investir les 11 niveaux du parking ainsi qu’une partie de sa façade extérieure. Ils interviendront du 15 au 31 mai. Cet événement, unique en son genre, s’inscrit dans la lignée du Lasco Project du Palais de Tokyo, ouvrant la voie à une nouvelle manière d’intégrer l’art dans la ville, dans son paysage architectural. Il fait de Saint-Gervais une nouvelle destination culturelle incontournable.

Avec des installations de : Elian Chali (Argentine), étienne de Fleurieu (France), Felipe Pantone (Argentine), Jaw (France), Roids (Grande- Bretagne), SatOne (Venezuela), Sobekcis (Serbie), Sten & Lex (Italie), Swiz (France), Zoer & Velvet (Die_Cast) (Espagne - France).

2KM3 est la contraction de deux mille mètres cubes, soit le volume avec lequel chaque artiste devra composer. Chacun d’eux se verra attribuer un étage, soit 450 m2 de mur et 500 m2 de plafond. Sans contrainte de médium, les artistes devront composer avec le lieu, avec ses brisures visuelles, ses astreintes spatiales et ses axes de déambulation, leur seule obligation étant de proposer une œuvre in situ, considérant le volume dans sa globalité, soit 2000 m3 par étage.

Hormis durant la réalisation, le lieu restera à la portée de ses usagers, et conservera sa fonction première. Les habitants de la Commune seront partie intégrante de l’oeuvre puisqu’en garant leur véhicule au sein de cet espace, ils introduiront un élément dans sa composition d’ensemble. La présence des artistes pendant près d’un mois sera également l’occasion de créer du lien, du dialogue et d’observer l’acte de création.

L’automobile, depuis son invention, n’a cessé d’inspirer les artistes. Pour les futuristes, à Turin, aux premières loges de l’innovation automobile, elle incarne le progrès et la modernité. Elle est représentée rapide, énergique, libre (Luigi Russolo, Automobile in corsa, 1912-13). Au fil des années, elle a été produite massivement et est entrée dans notre quotidien, en art, elle devient métaphore sociale et politique (Francis Alÿs, Rehearsal I (El Ensayo), Tijuana 1999-2001).

La ranger, l’ordonner, la « parquer » convie inévitablement Arman qui avec Long Term Parking accumule et pérennise une soixantaine de véhicules. Cette œuvre est l’illustration de l’esthétique d’une période donnée mais aussi image d’expansion.

César la compresse, accélère sa consommation, quand Calder, Lichtenstein, Frank Stella ou Warhol peignent des automobiles de course pour BMW. Calder dira que la couleur les fait avancer plus vite, quand Warhol s’y délivrera de ses systématismes pour investir l’objet librement.

Pour le projet 2KM3, le duo Die_Cast (Zoer & Velvet), passionné par cet univers, prévoit de jouer sur les rapports d’échelle du lieu et de la composition pour exprimer la fascination à l’égard du matériau, de la discipline, des formes et du potentiel magique des objets.

Le duo d’artistes italiens Sten & Lex, ou Felipe Pantone produiront une réflexion optique sur cette architecture, une approche évoquant la rupture numérique pour l’argentin.

Au travers de ce projet, les artistes seront confrontés à une géométrie particulière, devant composer principalement avec des plafonds, voûtes, corniches durant près de trois semaines. La gestion du corps dans l’espace et dans la durée sera donc une clé essentielle de la compréhension de l’espace et de sa création.

La démarche artistique sera proche de la performance. Investir une telle surface n’est pas sans contrainte, à l’instar de étienne de Fleurieu qui projette de consteller de façon très fine les surfaces de milliers d’étoiles.

SatOne, Jaw ou le duo serbe Sobekcis inviteront à s’immerger dans leurs abstractions nébuleuses, explosives, redéfinissant les circulations par les résonances et liaisons colorielles.

Roids convoquera la typographie, détournera la patine des affichages, quand Swiz nous invitera dans ses hypnotisants systèmes géométriques, faisant de son étage un labyrinthe aux multiples possibilités.

Le traitement couleur des espaces de circulation piéton (escaliers, ascenseurs) intégrera les normes PMR malvoyants comme partie intégrante de l’oeuvre. La signalisation sera faite par la couleur, chaque couleur étant une conséquence de chaque oeuvre à chaque étage.
Une démarcation nette sera effectuée à chaque palier, afin de signaliser correctement le changement de niveau. Les ouvrants seront teintés de manière à se détacher des murs par des contrastes forts.

Commissariat

Hugues Chevallier, Président de Kill Art Factory
hugues.chevallier.contact@gmail.com
+33 (0) 6 80 98 44 48
Frédéric Battle, Artiste
zoerism@gmail.com
+33 (0) 6 89 44 70 32

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 29 Mai 2017 à 14:33 | Lu 250 fois

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