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Tosca, Giacomo Puccini, Théâtre Municipal de Béziers, le 12 janvier à 19h30 et à Romans (Drôme) le 22 janvier 2013 à 20h

Dès les premiers accords d'une violence acérée, Puccini frappe les esprits. Coups de canon, de poignard ou de foudre ? Très certainement, la marque de Scarpia et le signe avant-coureur de sa victoire finale, car la force animale du dictateur vaincra Floria qui se suicidera après l'avoir poignardé certes mais aussi après avoir malgré elle provoqué l'exécution de son amant Mario.


Tosca © DR
Tosca © DR
Tosca, Giacomo Puccini (1858-1924)
Opéra en trois actes
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après le drame La Tosca de Victorien Sardou.
Créé au théâtre Costanzi de Rome, le 14 janvier 1900.

Direction musicale : Amaury du Closel
Mise en scène : Pierre Thirion-Vallet
Décor : Frank Aracil
Costumes : Véronique Henriot et Charlotte Richard
Lumières : Véronique Marsy
Surtitrage : David M. Dufort
Chef de chant : Daniel Navia

Floria Tosca : Noriko Urata
Mario Cavaradossi : Norbert Xerri
Le baron Scarpia : Jean Vendassi
Cesare Angelotti : Ronan Airault
Le sacristain / Un geôlier : Hyalmar Mitrotti
Spoletta : François Lilamand
Sciarrone : Guilhem Souyri

Choeur et orchestre Opéra Nomade
Chanté en italien, surtitré en français
Durée : 2h30 avec 2 entractes
Coproduction Opéra Nomade / Centre lyrique Clermont-Auvergne / Théâtre de Saint-Maur-des-Fossés

Le propos. L'action se déroule à Rome

Acte I
Église Sant’Andrea della Valle.
Le peintre Cavaradossi est interrompu dans son travail par l’irruption d’un homme en fuite, Angelotti, ancien consul de Rome. Solidaire par conviction politique, il va lui apporter son aide, en dépit de l’invitation de Tosca pour le soir-même. Celle-ci, jalouse de son portrait de Marie-Madeleine, lui redit néanmoins son amour. Survient le baron Scarpia, sur les traces du révolutionnaire. Ses doutes sont confirmés par l’éventail de la soeur d’Angelotti abandonné là, qu’il utilise pour attiser la jalousie de Tosca. La diva, déstabilisée, se laisse prendre au piège tandis que l’on clame la défaite de Bonaparte à Marengo.

Acte II
Palais Farnèse.
Scarpia se réjouit de la capture de Cavaradossi, dont il espère tirer des renseignements sur Angelotti. Il sait surtout qu’il dispose d’un atout pour faire plier Tosca, qu’il convoque. On rétablit les faits : Bonaparte finalement est vainqueur ! Cavaradossi crie victoire, mais Tosca, aux cris de son amant torturé, a déjà livré Angelotti. Pour sauver son amant, elle doit encore accéder aux désirs de Scarpia. Elle feind d’accepter et poignarde le baron.

Acte III
Château Saint-Ange.
Au petit matin, munie du saufconduit signé de Scarpia, Tosca assiste sereine à l’exécution de son amant – un simulacre selon Scarpia. Mais le baron l’a trompée, et Cavaradossi meurt sous les balles. Tosca, poursuivie pour le meurtre de Scarpia, se jette dans le vide.

Intention de mise en scène

Dès les premiers accords d'une violence acérée, Puccini frappe les esprits. Coups de canon, de poignard ou de foudre ? Très certainement, la marque de Scarpia et le signe avant-coureur de sa victoire finale, car la force animale du dictateur vaincra Floria qui se suicidera après l'avoir poignardé certes mais aussi après avoir malgré elle provoqué l'exécution de son amant Mario. Ainsi, nos trois héros disparaissent tous de mort violente et ce qui aurait pu n'être qu'une banale histoire mêlant politique et religion, s'avère toucher le coeur d'une femme, la poussant au meurtre pour sauver son amour et sa vie. Si elle révèle son courage dans une première situation extrême - la confrontation avec Scarpia - elle accède au statut d'héroïne tragique dans cet ultime moment où elle choisit sa mort, en être libre et passionné, vierge de toute compromission. Un être d'exception. L'opéra ne porte-t-il pas son nom ?
Nous nous placerons dans les années 1950, période encore riche en dictatures. Costumes et décors ne mentiront pas, suggérant l'atmosphère recueillie de l'Eglise Sant' Andrea della Valle puis le lugubre bureau de Scarpia au Palais Farnese, murs tapissés de plans géants de la ville enfin la terrasse du Château Saint-Ange qui porte bien son nom pour illustrer l'ultime départ des deux âmes les plus pures de cet opéra de la mort, du sang et de la passion. Scarpia et ses sbires aux allures de corbeaux seront traités dans des teintes sombres accentuant leur caractère glaçant, tandis qu'aux deux artistes Floria et Mario seront réservés des tissus de texture naturelle et de couleurs claires voire flamboyantes, en particulier pour la robe de concert de l'acte II, toute de royale féminité. Au final, Scarpia vaincra, mais qu'aura-t-il obtenu sinon le néant ? Une bonne leçon à faire méditer à tout apprenti dictateur.
Pierre Thirion-Vallet, metteur en scène

Giacomo Puccini

Giacomo Puccini est un compositeur d’Opéra italien né à Lucques en 1858 et décédé à Bruxelles en 1924. Issu d’une famille de musiciens depuis 5 générations, sa vocation pour l’écriture d’opéras se révèle assez tard, en allant voir Aïda de Verdi en 1876.
Il réussit à entrer au conservatoire de Milan en 1880 où il a été l’élève de Bazzini et Ponchielli. Son oeuvre de fin d’études au conservatoire : Capricio Sinfonico révèle tout autant son talent d’écriture symphonique. Son premier opéra, Le Villi, n’a pas fait grand bruit mais fut spécialement apprécié par l’éditeur G. Ricordi avec qui il établit une précieuse collaboration.
C’est avec Manon Lescaut que le succès arrive enfin, en 1893 à Turin. Cet opéra, à travers la prépondérance des envolées lyriques sur l’orchestre, traduit sa conception dramatique de l’amour dont la seule issue est la mort (sa vie sentimentale fut tout au long de sa vie très tourmentée, vivant une relation cachée avec Elvira, la femme de son meilleur ami). Il utilise aussi le leitmotiv obsessionnel wagnérien.
La Bohème créé à Turin en 1893 ne reçoit pas un grand succès. Tosca, au contraire, sera joué dans de nombreuses villes d’Europe et aux Etats-Unis. Il aborda dans cet opéra pour la première fois les sujets de la politique et du patriotisme, mais l’amour tragique prend tout de même le dessus. Toujours d’après des livrets de Illica et Giacosa avec qui il collabore depuis La Bohème, Puccini composa Madama Butterfly en 1904 à La Scala de Milan.
Plus tard, il s’ouvre à l’exotisme harmonique (Debussy l’inspire) et tente l’opérette (Fanciulla del West, New-York 1910, et Rondine, Monte Carlo, 1917) sans franc succès, mais qui lui serviront pour composer une trilogie d’opéras en trois actes : Il Trittico, New York, 1918. Il travaille avec acharnement sur la composition de son dernier opéra : Turandot sans pouvoir le terminer. Il meurt à la suite d’une opération à Bruxelles en 1924.
Ce n’est que longtemps après sa mort que Puccini sera reconnu pour son écriture harmonique avant-garde et sa personnalité artiste très complexe.

Tournée Saison 2012 / 2013

12 janvier 2013 / Béziers
15 janvier 2013 / Voiron
19 janvier 2013 / Neuilly sur Seine
22 janvier 2013 / Romans
17 mars 2013 / Arcachon
19 mars 2013 / Narbonne
23 et 24 mars 2013 / Clermont-Ferrand
26 mars 2013 / Périgueux
28 mars 2013 / Niort

Pratique

12 janvier à 19h30
Théâtres de Béziers
Allées Paul Riquet
34 500 Béziers
Tel 04.67.36.82.82 - Fax 04.67.28.41.29
dircult@ville-beziers.fr
Tarifs de 33,70€ à 14,80€
La location est ouverte du mardi au samedi de 13h00 à 18h00

22 janvier à 20h
Romans scènes, Les Cordeliers
parvis des Droits de l'homme
26100 Romans
Tél. 04 75 45 89 80.
billetterie@ville-romans26.fr

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 7 Décembre 2012 à 16:56 | Lu 784 fois

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