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Oser l’architecture. Expérimentations modernes et contemporaines dans le Var, du 15 septembre au 18 novembre 2012

Le contenu de cette exposition a été défini comme la suite logique de l’ouvrage traitant de L’architecture du XXe siècle dans le Var – Le patrimoine protégé et labellisé (éditions Imbernon, 2010).


Lycée A. Camus © Dennis Gilbert
Lycée A. Camus © Dennis Gilbert
Un premier objectif aura été de tirer un fil entre les édifices présentés dans le livre, dont les qualités historiques et artistiques sont reconnues au titre des valeurs patrimoniales, et l’architecture de qualité en train de se faire. C’est pourquoi la série des édifices retenus couvre une période qui s’étend de l’entre-deux-guerres à nos jours en associant bâtiments modernes et contemporains.

Le critère de qualité a été abordé ici à partir de la notion d’expérimentation définie comme la volonté de sortir d’une logique trop strictement normative et conventionnelle pour approfondir, tester, illustrer une question, un thème récurrent de la discipline architecturale. Soit une définition de l’expérimentation comme volonté d’avancer dans la connaissance, la théorisation et la pratique du métier de construire pour l’accorder aux évolutions du monde contemporain. Une manière aussi de porter l’architecture jusque dans le champ de l’art, elle qui reste le plus souvent strictement tributaire de ses fonctions instrumentales : servir les pratiques spatiales et symboliser leurs dimensions sociales.

Parmi ces thèmes qui traversent les débats professionnels depuis l’invention du métier à la Renaissance – et dont les contenus évoluent au gré des mutations de la société – nous en avons retenu sept, sans souci d’absolue exhaustivité.

Evoquons les succinctement, il s’agit de : La rupture ou l’équilibre entre tradition et modernité ; le rapport de dépendance ou non entre les choix structurels et techniques et l’écriture architecturale ; les passages et emprunts féconds entre le domaine des arts plastiques et celui de l’architecture ; la très grande dimension comme valeur intrinsèque ; les rapports de confrontation / intégration d’un édifice au paysage ; sa contribution à la définition d’un espace public intelligible et enfin son inscription dans une hiérarchie de valeurs monumentales censée inscrire dans l’espace urbain des conventions sociales.

Illustrer ces thèmes par des réalisations, en les accompagnant d’informations de natures diverses, d’un argumentaire analytique et d’un commentaire critique, c’est donner aux publics les conditions d’une meilleure appréciation et évaluation. De ce point de vue l’ambition de cette exposition est de s’inscrire dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler une culture de la réflexivité. Loin d’imposer des modèles surplombants et une vision a priori, il s’agit de favoriser l’échange entre les différents acteurs qui « produisent et consomment » de l’architecture. Le propos est donc moins d’encenser que de donner à voir des oeuvres fortes, le simultanément les éléments d’une plus juste évaluation. C’est pourquoi seront évoqués, dans le catalogue, mais plus encore dans les actions de médiation : les contextes et objectifs de l’expérimentation, les critères justifiant les choix techniques, la portée sociale des choix architecturaux, l’édification comme projet collectif, les conditions de la réception, la durabilité de l’oeuvre dans le temps et l’évolution du regard porté sur elle, …

Au total les sept thèmes retenus permettent d’aborder les trois dimensions que cette discipline complexe qu’est l’architecture mobilise, avec lesquelles elle interfère : celle des sciences et des techniques, éléments forts d’innovation, celle sociale où se déploient enjeux moraux, politiques et normatifs, celle enfin de l’esthétique qui engage sentiments, émotions et jugement de goût.

On notera pour finir que les documents exposés sont pour l’essentiel issus des protocoles de travail conduits dans les ateliers d’architecture : esquisses et études approfondies, dessins relatifs au permis de construire, détails d’exécution, maquettes traditionnelles et numériques, photographies de chantier, de l’édifice achevé, et plus tard habité… La conséquence, pour ainsi dire incidente, est que cette exposition témoigne aussi d’une évolution radicale du métier d’architecte : le passage à l’ère numérique avec l’informatisation des agences qui se produit vers le milieu des années 80.
Jean-Lucien Bonillo, commissaire de l’exposition

Pratique

Vernissage le vendredi 14 septembre 2012 à 18h30
Hôtel des Arts
Centre méditerranéen d’art du Conseil Général du Var

Entrée du public : 236 boulevard Maréchal Leclerc - Toulon
www.hdatoulon.fr

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Fermeture les lundis
Tarif : Entrée libre

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 9 Septembre 2012 à 20:09 | Lu 355 fois

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