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Le Maroc contemporain, exposition à l'Institut du monde Arabe, Paris, du 15 octobre au 20 janvier 2015

Organisée en partenariat avec la Fondation nationale des musées du Royaume du Maroc, présidée par Mehdi Qotbi, une manifestation exceptionnelle dédiée au Maroc contemporain se tient à l’Institut du monde arabe du début du mois d’octobre 2014 à la fin du mois de mars 2015.


Sans titre © Randa Maroufi
Sans titre © Randa Maroufi
Cet événement a été conçu en pleine synergie avec l’exposition que présente le musée du Louvre, intitulée Le Maroc médiéval. Un empire de l’Afrique à l’Espagne, laquelle s’attache à célébrer le Maroc patrimonial et historique. C’est ainsi que deux des plus importantes institutions culturelles françaises mettent conjointement à l’honneur le Maroc, dans ses dimensions anciennes et contemporaines.

La manifestation pluridisciplinaire que présente l’IMA, la plus importante jamais consacrée en France au Royaume chérifien, s’emploie à appréhender l’étonnante vitalité de la création artistique et l’effervescence intellectuelle du Maroc d’aujourd’hui. L’Institut du monde arabe s’intéresse ainsi aux très nombreuses facettes de la création marocaine actuelle : arts plastiques, design, architecture, cinéma, musique, danse, théâtre, littérature, métiers d’art, art de vivre…

Ce qui frappe en l’occurrence, c’est tout à la fois la cohérence et la diversité de la créativité marocaine, comme si le Maroc agissait tel un creuset au sein duquel l’Histoire et les temps présents, mais aussi les apports tant internes qu’extérieurs voyaient leurs limites s’abolir pour donner naissance à la personnalité si particulière et remarquable de l’art contemporain marocain. Il s’agira là sans doute de l’une des plus vastes expositions qui aient été vouées en France à la scène artistique contemporaine d’un pays étranger.

Cette manifestation de haute exigence artistique – dont le commissariat a été confié à Jean-Hubert Martin, en collaboration avec Moulim El Aroussi et Mohamed Métalsi (voir page 31) – constitue aussi un événement populaire qui voit, pour la première fois, la totalité des espaces de l’IMA mobilisée autour du même projet, de l’auditorium à la terrasse, en commençant par le parvis sur lequel sera implantée une vaste tente du sud marocain.

Faisant choix de se joindre à l’Institut du monde arabe et au Louvre dans leur célébration du Maroc dès l’entame de la saison culturelle 2014-2015, les établissements culturels municipaux de la Ville de Paris proposent, eux aussi, Un automne marocain à Paris. Dans ce cadre, l’IMA présente, en partenariat avec quelques-unes de ces salles prestigieuses, des spectacles parmi les plus remarquables de sa programmation marocaine.

Le Maroc contemporain

Le paysage culturel marocain témoigne depuis plusieurs années d’un véritable renouveau qui touche et concerne tous les différents secteurs de l’art et les diverses facettes de la culture. Ce foisonnement et cette efflorescence sont mis à l’honneur à l’Institut du monde arabe, du début du mois d’octobre 2014 à la fin du mois de mars 2015.

LE MAROC DANS LA TOURMENTE PLANÉTAIRE…
Dans le courant de la décennie des années 1990 qui suivait immédiatement la chute du mur de Berlin, le monde est entré dans une période de changements rapides, brutaux, fondamentaux – notamment introduits par les technologies de la communication –, qui induisait une réévaluation décisive et générale du rapport à l’identité propre.
Les télévisions satellitaires d’abord, l’internet et les réseaux sociaux par la suite ont donné l’impression que l’humanité vivait sur un territoire unique. Ce nouveau phénomène semblait porteur d’une promesse d’ouverture du monde à tous les individus, abstraction faite de leur origine, de leur religion et de leur culture. La planète entière est touchée et aucune nation n’a été épargnée.
Le Maroc, par son enracinement en Afrique, ses prolongements naturels et culturels en Europe et son appartenance au monde arabe et musulman, s’est trouvé au carrefour de ces interpellations.

UNE DIVERSITÉ ASSUMÉE
Cette diversité est essentielle à la personnalité et à l’identité du Maroc, ainsi que l’évoque avec audace le préambule de sa constitution qui revendique une « unité forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie » et « nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen ».

UNE EFFERVESCENCE TOUTE PARTICULIÈRE
Les chansons des rappeurs marocains disent à la fois les frustrations de la jeunesse, ses attentes et ses espoirs ; et c’est sans doute à travers leurs paroles que peuvent être le mieux perçus les questionnements et les changements qui travaillent en profondeur la société marocaine, comme aussi les avancées de la scène artistique… Ce mouvement constitue une véritable movida à la marocaine.
Cette liberté de ton – qui se manifeste tant dans la création artistique que dans la société civile – doit être appréhendée dans le cadre de cette vaste manifestation. Pour la première fois depuis les années soixante, les créateurs marocains ont investi non seulement des genres et des styles artistiques, mais encore des modes de vie nouveaux.

L’AVENTURE DE L’ART ET DES EXPRESSIONS ARTISTIQUES
C’est ainsi que, dans le paysage social, politique et culturel du Maroc contemporain, s’est confirmée l’aventure de l’art et des expressions artistiques. A la manœuvre : une génération composite, multiforme, constituée pour partie d’artistes se préoccupant peu de l’identité de leur démarche, appartenant moins à des courants ou à des tendances nationales qu’à des tribus de créateurs transnationales, s’adressant à la planète entière et proposant des œuvres largement déterritorialisées… Dans le même temps, d’autres artistes font choix d’expressions dont les caractéristiques correspondent à des réalités sociales et à un goût qui diffèrent amplement de ceux qui prévalent dans les cultures européennes.
Il est important aujourd’hui de donner à voir cette efflorescence qui témoigne d’un art arrivé à maturité. L’espoir des concepteurs de cette manifestation réside notamment en cela que le public est à présent prêt à accueillir une vision autre et à apprécier la différence culturelle.

TOUS LES ESPACES DE L’IMA INVESTIS
Pour la première fois, la totalité des espaces de l’IMA se trouve investie par un projet unique, de l’auditorium à la terrasse, en passant par tous les espaces d’exposition et en commençant par le parvis sur lequel sera implantée une somptueuse tente du sud marocain.

UNE MANIFESTATION PLURIDISCIPLINAIRE
Pour permettre au public de retrouver quelque chose de l’ambiance et du climat dans lesquels viennent à éclore les courants artistiques et les œuvres qui font la spécificité de la création marocaine contemporaine, aucun cloisonnement ne doit venir confiner ceux-ci dans une intimité particulière. Le public pourra parcourir toute la manifestation sans sentir les différences habituelles entre tradition et modernité ou encore entre l’art contemporain et les autres expressions. Ainsi percevra-t-il cette volonté de renouveau qui traverse actuellement le Maroc. Ne seront exposés que des artistes vivants et ne seront présentées que des expressions artistiques innovantes.

La même cohérence traverse toute la manifestation : des arts visuels au design, de l’architecture aux arts populaires et à l’artisanat, de la musique à la danse et au cinéma, de la littérature au débat d’idées, en passant par la mode…

Pratique

I.M.A.
1, rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
imarabe.org

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 26 Septembre 2014 à 13:04 | Lu 327 fois

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