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Le Conte d’hiver. D’après William Shakespeare, Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence, du 17 au 21 novembre 2015

Nul besoin de vous présenter Philippe Car et sa bande. Joyeux lurons applaudis pour leur Bourgeois Gentilhomme et El Cid ! au Gymnase, c’est au Jeu de Paume qu’ils posent cette saison leurs valises.


© Elian Bachini
© Elian Bachini
Ils reprennent la tragi-comédie de Shakespeare en l’abordant comme un conte : en musique, avec du merveilleux et de la magie. Du théâtre véritablement populaire qui suscite l’enthousiasme tant pour celui qui découvre la magie du théâtre que pour l’amateur averti.

Le Conte d’hiver est l’histoire d’un roi qui explose d’une folie ravageuse par jalousie. Une jalousie terrible, maladive et sans objet, la pire de toutes. Par sa seule faute, il va causer la perte des êtres qui lui sont les plus chers.

Leontes, roi de Sicile, soupçonne sa femme, Hermione, d’être l’amante de son ami d’enfance, Prolixènes, roi de Bohême. Fou de jalousie, il tente d’empoisonner son ami qui réussit à s’enfuir et fait enfermer sa femme. En prison, Hermione accouche de la petite Perdita. Leontes ordonne sa mort. Naturellement, Perdita échappera à son destin et l’histoire se terminera pour le mieux. Cette pièce qui s’annonce comme une tragédie et qui se termine comme une comédie, n’a pas fini de nous étonner !

Prologue dans le hall du théâtre

Les loges sont installées dans le hall. Elles sont encadrées par une structure légère qui fait référence au Globe Theater. Elles serviront de cimaises pour l’exposition. Les acteurs se maquillent dès l’arrivée du public dans le lieu et le spectacle commence.
La reine Hermione donne une fête en l’honneur du roi Polixène. Ils sont accompagnés des seigneurs Antigonus et Camillo et de sa suivante Paulina et Ils déambulent et jouent de la musique dans le hall et les couloirs du théâtre. Leonte reste seul et gagne le plateau quelques minutes plus tard. Le public suit les acteurs dans l’ambiance festive et parfois, dans des couloirs du théâtre.

Note d'intention à la mise en scène

Le style du Conte d’Hiver est dépouillé, très différent de celui des autres pièces du maître : sans l’exubérance imaginative du Songe ou les images de La Tempête. C’est une des dernières pièces de Shakespeare, le texte est concis et très précis. Il vise très nettement à traduire la pensée des personnages sous une forme directe, avec les mots les plus exacts. Il a fallu rendre dans la traduction la même force. Ce ne sont que passions et exaltations qui se croisent dans une forme aride, sans fioritures, sans décors. Pas d’artifice de langages, le jeu des acteurs est dense.
Nous avons divisé la pièce en trois actes. L’ordre des pays d’origine est rétabli (comme dans le roman de Greene qui a inspiré Shakespeare) : le premier acte, sombre et tragique, se passe en Bohème et le deuxième, léger et comique, en Sicile. Le nombre de personnages est réduit. La première partie est allégée et reste proche du texte de Shakespeare. La deu-xième, comique, est presque entièrement réécrite. Nous introduisons dans la troisième partie le personnage du Temps, qui va s’amuser à déconstruire la fin au profit d’un théâtre encore plus féerique…
La musique est jouée en direct par les six acteurs-musiciens. Dans le Conte d’Hiver, l’indication de mise en scène est résumée dans le titre. Comment mettre en scène et jouer un conte ? Comment restituer une histoire qui se déroule dans un monde imaginaire et traite de problématiques humaines profondes. Une fable porteuse d’archétypes, fonde-ments de notre société.
Nous sommes plongés dans une histoire de rois, de reine, de prince et de princesse, mais aussi de clown, de berger et de voleur… Le décor nous est apparu comme un livre d’images. Le palais du roi Leonte est conçu comme une demi planisphère sur laquelle le trône est joué par un acteur. Nous sommes d’emblée dans le fantastique.
Au milieu du spectacle, le décor change comme on tourne une page. On passe de l’hiver du palais de Bohème, au printemps du bord de mer sicilien.
Au troisième acte, nous retournons en Bohème. L’espace se réduit, et dans un castelet les personnages évoluent tels des marionnettes. Ils invitent le public à se rapprocher. Ils sont désincarnés et ont perdu leur humanité.

Distribution

Mise en scène Philippe Car
Assistanat mise en scène Laurence Bournet
Musique et direction d’orchestre Vincent Trouble
Adaptation Yves Fravega et Philippe Car
Costumes Christian Burle
Décors et accessoires André Ghiglione et Pierre Baudin
Contributions de Sophie Rigaud et Luki Millet
Restauration Jean Marie Bergey et Benjamin Olinet
Création lumière Julô Etiévant
Création son Pedro Theuriet

Comédiens et musiciens Valérie Bournet, Francisco Cabello Philippe Car, Nicolas Delorme, Susanna Martini, Vincent Trouble

Calendrier des représentations

Théatre du Jeu de Paume
17/21 rue de l’Opéra
13100 Aix-en-Provence

Dates
Création au Théatre du jeu de Paume du mardi 17 au samedi 21 novembre à 20h30
sauf mercredi 18 nov à 19h

Durée du spectacle
1h50
Prix des places
de 9 à 35 euros
Réservations
08 2013 2013
+ d’infos www.lestheatres.net


Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 20 Octobre 2015 à 13:32 | Lu 322 fois

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