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L’arbre à pain des Iles Sandwich, de Patrick Cauvin, au festival Les Nuits Théâtrales de Valréas 2011, par Jacqueline Aimar

La pièce est de Patrick Cauvin, alias Claude Klotz, les deux noms qu’il utilisait pour écrire. Elle s’impose par un titre brillant en forme de jeu d’idées chez ce professeur licencié de Philo et enseignant de français en collège parfois difficile.


L'hommage des acteurs à Patrick Cauvin lors du final © P. Aimar
L'hommage des acteurs à Patrick Cauvin lors du final © P. Aimar
Lorsqu’il s’est mis à écrire, c’est avec succès pour E=MC2 mon amour, qui va le faire vraiment connaître avec deux millions de livres vendus . En 2001, il publie un roman colonial, la Reine du monde, dédié aux peuples des pays d’Afrique et en 2002 dans la peau de son double, Claude Klotz, c’est un thriller éblouissant au suspense brillant Le Sang des Roses. Pourquoi sous le nom de Klotz ? « Parce que, disait-il, c’est toujours l’histoire qui décide lequel des deux prend la plume. »
Même s’il s’était promis de ne jamais écrire de suite, il publie 22 ans après : Pythagore, je t’adore, une suite à E=MC2 mon amour et de la même veine. Et plus tard cette étrange aventure personnelle de Haute-Pierre, l’histoire d’un manoir acheté, surprenant et encombrant.
Au théâtre, il n’avait fait que peu d’essais lui préférant le cinéma avec Patrice Lecomte. Avant cet Arbre à Pain des Iles Sandwich, au titre rare et en boutade, bien dans l’esprit amusé et insolent de Cauvin.
Et pourtant la pièce déçoit : éternelle histoire à trois, un mari invisible et deux femmes, l’amitié qui naît entre la femme et la maîtresse doublée d’une étonnante complicité : ce qui donne naissance à cette jolie réplique lorsque apparaît peut-être la troisième : « Alors t’as trompé mon mari ? »

On s’attendait à plus d’humour chez ce grand bonhomme pas sérieux et souvent pince sans rire qui érafle parfois ses thèmes favoris, l’art par exemple ; « chercher à introduire l’abstraction lyrique dans l’aquarelle » ou ce conseil contre l’insomnie : « regarder simplement le match PSG- -Valenciennes, ça économisera un Temesta. »
L’homme, on le voit, écrivain double a abordé bien des genres et des centres d’intérêt, des problèmes de colonisation de Villa Vanille au Dictionnaire amoureux des héros publié en 2005. Saluons encore cet auteur prolifique dont tous les titres -ou presque- sont édités en livre de Poche
Et saluons les Nuits Théâtrales de Valréas qui l’ont accueilli en ce mois d’août 2011, juste un an après sa disparition et qui par leur choix varié d’œuvres théâtrales et musicales contribuent largement à donner à Valréas un souffle de vacances heureuses dans ce joli pays de l’Enclave.
Jacqueline Aimar

Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 13 Août 2011 à 17:05 | Lu 739 fois

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