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Jusqu'en janvier, exposition Projections au Carré d'Art à Nîmes

Cette exposition réunit les œuvres d’une dizaine d’artistes nés entre 1961 et 1980. Elles ont pour point commun l’intérêt pour les manipulations de temps, pour certaines en référence à la science fiction et pour d’autres en prise directe avec un réexamen des acquis modernistes particulièrement en terme d’architecture. Ces œuvres expriment une vraie compétence dans les domaines de la 3D, du jeu vidéo et des espaces simulés. Le recours également à l’utilisation de médiums traditionnels, voire décalés comme le dessin très fouillé, de facture réaliste allant jusqu’au dessin façon gravure scientifique du XIXe siècle, accélère la sensation que ces œuvres trouvent leur point commun dans des manipulations.
La discontinuité, la question des modèles, l’expérimentation, la rupture, le passage, autant de notions qui façonnent le parcours de cette exposition.


Des artistes explorent le temps

Jusqu'en janvier, exposition Projections au Carré d'Art à Nîmes
« Ce que tous les films ont en commun, c’est le pouvoir d’entraîner la perception ailleurs. Tandis que j’écris, j’essaie de me rappeler un film que j’ai aimé, ou même que je n’ai pas aimé. Ma mémoire devient une forêt vierge peuplée de multiples ailleurs. » A Cinematic Atopia, 1971 ; la description que Robert Smithson donne de ce nouvel espace mental peuplé d’images est proche de l’imaginaire nourri de mélanges des temps, de virtuel et de réel qui fonde les œuvres de toute une jeune génération. A ce titre, la projection du film de Chris Marker La Jetée à l’entrée de l’exposition dans Argos Cinema, structure en carton réalisée par Tobias Putrih, est programmatique.

L’atopie décrite par Smithson, comme l’utopie, est un espace sans localisation physique. Les œuvres exposées ont souvent pour point de départ les scories d’une époque : architectures abandonnées, hypothèses laissées de côté, scénarios qui tournent court. Certaines des œuvres sélectionnées expriment une vraie compétence dans les domaines de la 3D et des espaces simulés (Chris Cornish). Elles embrassent aussi les questions de décalage, de potentialités, induites par le stockage et la mémoire des données numériques (Jean-Pascal Flavien) mais peuvent aussi pointer un fort intérêt pour des techniques « dépassées » telles que la gravure (Cyprien Gaillard) et le dessin d’illustration ou de vulgarisation à la Gustave Doré (Daniel Arsham) ou à la Camille Flammarion (Laurent Grasso). La plupart ont un substrat documentaire, qu’il s’agisse de la forme d’une salle de cinéma (Tobias Putrih), de données climatiques relevées par un service météo (Iñigo Manglano-Ovalle) ou d’un événement artistique tel que l’Hommage à New York, machine programmée par Jean Tinguely pour s’autodétruire, thème récurrent de la science–fiction et sujet de la série H2NY du britannique Michael Landy.
La discontinuité, la question des modèles, l’expérimentation, la rupture, le passage, autant de notions qui façonnent le parcours de cette exposition.

communication@carreartmusee.com
Mis en ligne le Vendredi 6 Novembre 2009 à 00:00 | Lu 959 fois

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